Le gouvernement du Canada annonce du financement pour appuyer des personnes LGBTQ2 survivantes de violence dans les relations intimes et amoureuses English
Le projet renforcera la capacité des professionnels de la santé et des services sociaux du Québec d'appuyer la communauté LGBTQ2
OTTAWA, le 31 juill. 2019 /CNW/ - La violence fondée sur le sexe touche de manière disproportionnée les personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres, queer, en questionnement, bispirituelles et autres membres de la diversité sexuelle (LGBTQ2). Selon des données autodéclarées, les personnes qui s'identifient comme lesbiennes, gaies ou bisexuelles sont deux à trois fois plus susceptibles de faire l'objet de tous types de victimisations avec violence que les personnes hétérosexuelles. De plus, des éléments probants montrent que les personnes transgenres seraient près de deux fois plus touchées par la violence dans les relations intimes et amoureuses que les personnes cisgenres.
Aujourd'hui, l'honorable Ginette Petitpas Taylor, ministre de la Santé, a annoncé un soutien de plus de 600 000 $ au projet de l'Université Laval Violence dans les relations intimes et amoureuses chez les populations LGBTQ2+ : documenter le phénomène pour mieux outiller et former les professionnelles et professionnels de la santé et des services sociaux. Ce projet vise à accroître la compréhension de la violence dans les relations intimes et amoureuses ainsi que de ses répercussions au sein de la communauté LGBTQ2 du Québec. Il vise également à mieux outiller les professionnels de la santé et des services sociaux pour contrer cette violence.
Les responsables du projet mèneront des entrevues en profondeur avec des personnes LGBTQ2 victimes de violence conjugale pour consigner ce qu'elles ont vécu. Grâce à la collaboration avec des chercheurs, avec des partenaires offrant des services aux populations LGBTQ2 et d'autres collaborateurs, ces témoignages documentés appuieront la mise au point d'interventions pour prévenir la violence et soutenir les victimes. Ces travaux incluront de la formation et des ressources adaptées pour outiller les professionnels de la santé et des services sociaux afin qu'ils puissent mieux appuyer les personnes LGBTQ2 et répondre adéquatement à leurs besoins.
La prévention de la violence, les façons de reconnaître la violence dans les relations intimes et amoureuses et les stratégies de renforcement de la sécurité sont au nombre des domaines d'intérêt.
Citations
« Les personnes LGBTQ2 au Canada continuent de faire face à des inégalités et à des défis uniques, qui incluent malheureusement trop souvent la violence fondée sur le sexe et la violence conjugale. Par notre appui à des projets comme Violence dans les relations intimes et amoureuses chez les populations LGBTQ2+ de l'Université Laval, nous espérons mieux comprendre ces défis et tirer des leçons des points de vue et du vécu des personnes survivantes. Ces importantes tâches contribueront à accroître la capacité de répondre aux besoins des communautés LGBTQ2 et à nous rapprocher de notre but de mettre fin à toute forme de violence fondée sur le sexe et de violence conjugale au Canada. »
L'honorable Ginette Petitpas Taylor
Ministre de la Santé
« Les personnes LGBTQ2 ont fait objet de discrimination et de violence ahurissantes et inacceptables, et ce, même dans leur domicile, pendant trop longtemps. Notre gouvernement investit dans des programmes comme celui-ci avec l'Université Laval, pour veiller à ce que des services de soutien fiables, informés et accessibles soient en place pour les personnes LGBTQ2 qui ont été victimes de violence fondée sur le genre, ou aux mains d'un partenaire intime, afin qu'elles puissent vivre librement et en toute sécurité au Québec et partout au Canada. »
L'honorable Maryam Monsef
Ministre du Développement international et ministre des Femmes et de l'Égalité des sexes
« La violence dans les relations intimes et amoureuses chez les populations LGBTQ2+ est encore méconnue et peu documentée. Pourtant, les besoins des personnes qui en sont victimes sont des plus préoccupants. Par son partenariat réunissant l'Équipe de recherche en violence conjugale : Acteurs en contexte et pratiques novatrices de l'Université Laval, la Chaire de recherche sur l'homophobie de l'UQAM et les partenaires RÉZO, le Centre de solidarité lesbienne et le Conseil québécois LGBT, cette recherche permettra de développer des connaissances essentielles pour adapter les services et outiller les professionnelles et professionnels de la santé et des services sociaux. »
Valérie Roy, Chercheuse principale
École de travail social et de criminologie, Université Laval
Faits en bref
- L'Agence de la santé publique du Canada fournit le financement pour ce projet dans le contexte de la Stratégie du Canada pour prévenir et contrer la violence fondée sur le sexe.
- La violence envers les femmes, les filles et les communautés LGBTQ2 constitue l'un des manquements aux droits de la personne les plus répandus, persistants et dévastateurs dans le monde :
- Selon des estimations, une femme sur trois dans le monde fait l'objet de violence conjugale au cours de sa vie.
- Dans plus de 70 pays, des lois qui criminalisent les personnes LGBTQ2 perpétuent la violence fondée sur le sexe contre les membres de cette communauté.
- Au Canada, près de la moitié des personnes de 15 ans et plus qui s'identifient comme gaies, lesbiennes ou bisexuelles déclarent avoir vécu de la violence physique ou sexuelle pendant l'enfance, comparativement à un taux de 30 % chez les personnes hétérosexuelles.
- Le Canada a été l'hôte en juin 2019 de la Conférence Women Deliver, qui est le plus vaste congrès portant sur l'égalité des genres ainsi que sur la santé, les droits et le
bien-être des filles et des femmes.
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SOURCE Agence de la santé publique du Canada
Thierry Bélair, Cabinet de Ginette Petitpas Taylor, Ministre de la Santé, 613-957-0200; Renseignements au public, 613-957-2991, 1-866-225-0709; Relations avec les médias, Agence de la santé publique du Canada, 613-957-2983, [email protected]
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