Le gouvernement du Canada investit dans des initiatives de lutte contre l'itinérance au moyen de l'approche Logement d'abord dans la région de Peel English
MISSISSAUGA, ON, le 18 août 2014 /CNW/ - Le gouvernement du Canada verse plus de 4 600 000 $ à la Municipalité régionale de Peel pour mettre en œuvre Logement d'abord, une approche éprouvée, fondée sur des données probantes et visant à mettre un terme à l'itinérance. Le leader du gouvernement à la Chambre des communes, l'honorable Peter Van Loan, en a fait l'annonce aujourd'hui au nom de la ministre d'État (Développement social), l'honorable Candice Bergen.
L'approche Logement d'abord est la pierre angulaire de la Stratégie des partenariats de lutte contre l'itinérance (SPLI) renouvelée du gouvernement, qui vise à aider les sansabri à se stabiliser de façon durable en les installant d'abord dans des logements permanents, puis en leur offrant un soutien supplémentaire pour gérer leurs problèmes sousjacents, comme la toxicomanie et les troubles de santé mentale. L'objectif est de faire en sorte que ces personnes deviennent des membres autonomes et actifs de la société.
La municipalité régionale de Peel reçoit ce financement sur cinq ans pour réaliser des projets visant à prévenir et à réduire l'itinérance dans sa collectivité.
Les faits en bref
- L'approche Logement d'abord, qui a été lancée le 1er avril 2014, sera mise en œuvre progressivement dans l'ensemble du pays au cours des deux prochaines années, selon des cibles de financement précises et en fonction de la capacité et des ressources des diverses collectivités.
- Le 8 avril dernier, la Commission de la santé mentale du Canada a publié le rapport final du projet Chez soi/At Home, la plus importante étude du genre jamais menée. Le rapport renferme des données qui démontrent clairement que Logement d'abord est un moyen efficace de réduire l'itinérance.
- Au cours de l'étude de la Commission, les participants du groupe Logement d'abord sont demeurés en moyenne 73 p. 100 de leur temps dans un logement stable, comparativement à 32 p. 100 pour les participants du groupe ayant reçu les soins habituels.
- L'étude a montré que Logement d'abord est un investissement sensé, qui peut entraîner des économies considérables. Dans le cas des participants qui avaient le plus souvent recours aux services d'urgence et aux services sociaux, chaque tranche de 10 $ investis a mené à des économies moyennes de 21,72 $ pour le gouvernement.
- Depuis le lancement de la SPLI en avril 2007, quelque 32 000 Canadiens sans abri ou vulnérables à l'itinérance ont profité de possibilités de faire des études ou de recevoir de la formation, environ 32 000 ont reçu de l'aide pour se trouver un emploi, et plus de 5 600 nouvelles places ont été créées dans des refuges.
Citations
« Nous sommes heureux de nous associer à la Municipalité régionale de Peel pour mettre en œuvre l'approche Logement d'abord. Grâce à cette nouvelle approche, nous abandonnons le modèle de gestion de l'itinérance axée sur la gestion de crise et tentons plutôt d'éliminer complètement l'itinérance. Nous pourrons ainsi bâtir des collectivités plus solides et garantir la prospérité à long terme du Canada. »
— L'honorable Peter Van Loan, leader du gouvernement à la Chambre des communes et député de York-Simcoe
« Depuis plusieurs années, la région de Peel insiste sur la nécessité d'établir une stratégie nationale sur le logement qui soit prévisible et durable et qui favorise les partenariats privés et publics. Parallèlement à notre plan décennal pour le logement, notre approche donnant la priorité au logement constitue un autre moyen de répondre aux besoins des citoyens les plus vulnérables de Peel et de s'attaquer au problème de l'itinérance dans la région. Nous sommes impatients de collaborer avec tous les ordres de gouvernement. »
- Emil Kolb, président-directeur général régional, région de Peel
« Le renouvellement de la Stratégie des partenariats de lutte contre l'itinérance par le gouvernement, et sa transition vers l'approche Logement d'abord, arrive à point. Les résultats du projet Chez Soi/At Home démontrent clairement que Logement d'abord fonctionne au Canada. Un foyer, c'est bien plus qu'un toit sur la tête. Cela représente la dignité, la sécurité et, avant tout, l'espoir. »
- Louise Bradley, présidente-directrice générale, Commission de la santé mentale du Canada.
Liens connexes
Document d'information
Stratégie des partenariats de lutte contre l'itinérance
La Stratégie des partenariats de lutte contre l'itinérance (SPLI) est un programme communautaire unique qui vise à prévenir et à réduire l'itinérance en offrant un financement et un soutien directs à 61 collectivités désignées, à des communautés autochtones ainsi qu'à des collectivités rurales et éloignées dans l'ensemble des provinces et des territoires, afin de les aider à lutter contre l'itinérance.
Dans le Plan d'action économique de 2013, le gouvernement a renouvelé la SPLI en y affectant près de 600 millions de dollars sur cinq ans, jusqu'en mars 2019, et en adoptant l'approche Logement d'abord.
Jusqu'à récemment, la façon la plus commune de lutter contre l'itinérance au Canada et dans un grand nombre de pays développés était d'appliquer un modèle de « gestion de crise ». Ce modèle dépend grandement des refuges et d'autres interventions d'urgence. En général, les personnes doivent d'abord suivre une série de traitements et prouver qu'elles sont sobres avant qu'on leur offre un logement. C'est une méthode coûteuse et inefficace à long terme.
En effet, sans logement stable, il est beaucoup plus difficile de suivre des programmes de traitement et de gérer les problèmes de santé mentale et physique. Cette approche entraîne donc des coûts élevés pour les services de logement d'urgence, les hôpitaux, les refuges, les pénitenciers et bien d'autres services d'intervention d'urgence.
En revanche, dans le cadre de l'approche Logement d'abord, on s'assure d'abord que les personnes ont un logement avant de leur fournir le soutien dont elles ont besoin pour stabiliser leur vie. La mise en œuvre de l'approche dans d'autres pays a montré que cette méthode est prometteuse.
En 2008, sous la direction du premier ministre Stephen Harper, le gouvernement a versé 110 millions de dollars à la Commission de la santé mentale du Canada pour mener sa propre étude de référence. Les résultats ont révélé que Logement d'abord :
- Met rapidement un terme à l'itinérance et entraîne d'autres résultats positifs pour la qualité de vie.
- Représente un investissement sensé qui peut entraîner des économies considérables. Dans le cas des participants qui avaient le plus souvent recours aux services d'urgence et aux services sociaux, chaque tranche de 10 $ investis a mené à des économies moyennes de 21,72 $ pour le gouvernement.
- Fonctionne à long terme. Au cours de l'étude, les participants du groupe Logement d'abord sont demeurés en moyenne 73 % de leur temps dans un logement stable, comparativement à 32 % pour les participants du groupe ayant reçu les soins habituels.
En général, les participants à l'étude étaient moins susceptibles d'avoir des démêlés avec la justice, et ceux qui recevaient à la fois des services de logement et de soutien affichaient plus de signes de rétablissement que ceux qui n'en recevaient pas.
Modèle de l'entité communautaire
Le financement de la SPLI est distribué aux collectivités admissibles principalement au moyen du modèle de l'entité communautaire, sauf dans quelques cas pour le volet Itinérance dans les collectivités rurales et éloignées, comme par exemple au Nunavut et aux Territoires du Nord-Ouest, dont les fonds sont versés par Service Canada. Au Québec, la SPLI est mise en œuvre dans le cadre d'une entente Canada-Québec qui respecte les compétences et les priorités des deux gouvernements en matière de lutte contre l'itinérance.
En vertu du modèle de l'entité communautaire, le gouvernement fédéral confie à un organisme communautaire, souvent l'administration municipale, le soin de choisir et d'administrer les projets locaux approuvés dans le cadre de la SPLI. Toutes les demandes de financement doivent être soumises à l'entité communautaire. De plus, un comité consultatif communautaire ou un comité consultatif régional composé d'un vaste éventail d'intervenants locaux évalue toutes les demandes de financement et fait des recommandations à l'entité communautaire.
Mise en œuvre de la Stratégie des partenariats de lutte contre l'itinérance renouvelée
La SPLI renouvelée comprend trois volets de financement visant à aider les collectivités de l'ensemble du Canada à lutter contre l'itinérance. L'approche Logement d'abord, sur laquelle repose la SPLI renouvelée, sera mise en œuvre de manière progressive selon des cibles de financement précises et en fonction de la capacité et des ressources des diverses collectivités.
1) Volet Collectivités désignées
Au total, 61 collectivités sélectionnées dans l'ensemble du Canada (y compris au Québec) qui ont un problème important d'itinérance recevront un financement continu pour combattre l'itinérance. Ces collectivités, qui sont principalement des centres urbains, doivent obtenir un financement équivalent de la part d'autres sources sous forme de contributions. Les projets financés doivent répondre aux priorités établies dans le cadre d'un processus de planification communautaire.
- À partir du 1er avril 2015, les plus grandes collectivités désignées devront investir au moins 65 % du financement reçu dans le cadre du volet Collectivités désignées de la SPLI dans des activités de l'approche Logement d'abord.
- À partir du 1er avril 2016, les autres collectivités désignées qui reçoivent au moins 200 000 $ en financement de la SPLI devront investir au moins 40 % du financement reçu dans le cadre du volet Collectivités désignées dans des activités de l'approche Logement d'abord.
- Les collectivités désignées qui reçoivent moins de 200 000 $ en financement de la SPLI et les collectivités du Nord seront invitées à mettre en œuvre l'approche Logement d'abord, mais ne seront pas tenues de respecter des cibles établies.
* Les discussions concernant l'entente Canada-Québec sur la Stratégie des partenariats de lutte contre l'itinérance de 2014-2019 sont en cours.
2) Volet Itinérance chez les Autochtones
Dans le cadre du volet de financement Itinérance chez les Autochtones, la SPLI noue des partenariats avec des groupes autochtones pour s'assurer que les services répondent aux besoins particuliers des Autochtones sans abri qui vivent à l'extérieur des réserves en région urbaine et rurale.
- À compter du 1er avril 2016, les collectivités qui reçoivent plus de 200 000 $ en financement de la SPLI devront investir au moins 40 % du financement reçu dans le cadre du volet Itinérance chez les Autochtones dans des activités de l'approche Logement d'abord.
- Les collectivités qui reçoivent moins de 200 000 $ en financement de la SPLI dans le cadre du volet Itinérance chez les Autochtones seront invitées à mettre en œuvre l'approche Logement d'abord, mais ne seront pas tenues de respecter des cibles établies.
Les besoins particuliers des Premières Nations, des Inuits, des Métis et des Autochtones non inscrits sont pris en compte. Les Autochtones sans abri ou vulnérables à l'itinérance qui vivent à l'extérieur des réserves peuvent également accéder aux services dans le cadre des volets de financement Collectivités désignées et Itinérance dans les collectivités rurales et éloignées
3) Volet Itinérance dans les collectivités rurales et éloignées
Le volet de financement Itinérance dans les collectivités rurales et éloignées de la SPLI sert à financer des projets dans les régions rurales et éloignées du Canada, à l'extérieur des 61 collectivités désignées.
- Le volet comprend deux niveaux fondés sur la population. La priorité est accordée aux projets menés dans des collectivités ayant une population d'au plus 25 000 habitants (niveau 1).
Pour que le plus grand nombre possible de collectivités dans l'ensemble du pays aient accès au financement de la SPLI, des activités menées dans de plus grandes collectivités non désignées comptant plus de 25 000 habitants (niveau 2) peuvent également être financées, si des fonds sont disponibles.
SOURCE : Emploi et Développement social Canada
Darlene Stone
Directrice des communications
Cabinet du Leader du gouvernement à la Chambre des communes
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Bureau des relations avec les médias
Emploi et Développement social Canada
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