GATINEAU, QC, le 21 juin 2024 /CNW/ - Le gouvernement du Canada assure la croissance de l'économie de manière à aider chaque génération à prospérer. Pour ce faire, il fournit une protection équitable aux travailleurs canadiens en s'attaquant aux grands problèmes dans nos milieux de travail et dans notre société qui empêchent les travailleurs d'atteindre leur plein potentiel.
Aujourd'hui, le ministre du Travail, Seamus O'Regan Jr., a souligné avec enthousiasme la sanction royale de modifications législatives visant à soutenir les employés des milieux de travail sous réglementation fédérale afin qu'ils puissent bénéficier des protections et des avantages sociaux auxquels ils ont droit, maintenir un bon équilibre travail-vie personnelle, et avoir le temps nécessaire pour s'occuper de tout problème de santé ou pour devenir parents.
Plus précisément, ces modifications au Code canadien du travail vont :
- protéger l'accès des travailleurs à la demande aux droits, protections et avantages accordés aux employés en vertu de chaque partie du Code, en renforçant les mesures d'interdiction de la classification erronée, notamment par une présomption de statut d'employé;
- améliorer l'équilibre travail-vie personnelle, en exigeant des employeurs qu'ils établissent une politique sur le droit à la déconnexion, en consultation avec les employés ou les syndicats;
- soutenir les travailleurs qui ont vécu une perte de grossesse par un nouveau congé payé de trois jours;
- instaurer un nouveau congé non payé de 16 semaines pour les parents qui accueillent un enfant dans le cadre d'une adoption ou du recours aux services d'une mère porteuse, en veillant à ce qu'ils bénéficient d'une protection d'emploi pendant qu'ils touchent les prestations d'assurance-emploi correspondantes, une fois que ce congé sera pleinement mis en œuvre.
Le ministre félicite les nombreux employeurs qui offrent des congés et des avantages sociaux dépassant les normes minimales prévues dans le Code. Pour les travailleurs des milieux où ce n'est pas le cas, ces modifications constituent les nouvelles normes minimales que tous les employeurs devront respecter dans les industries sous réglementation fédérale. Des modifications visant à mieux protéger les travailleurs à la demande entrent en vigueur immédiatement. Toutes les autres modifications nécessitent la mise en œuvre d'un règlement et devraient entrer en vigueur l'an prochain, pour que les employeurs aient suffisamment de temps pour se préparer.
« Reconnaître le droit à la déconnexion, accorder un congé parental, interdire la classification erronée des travailleurs… nous voulons améliorer la vie des travailleurs, pour que chaque travailleur puisse donner le meilleur de lui-même. »
- Le ministre du Travail et des Aînés, Seamus O'Regan Jr.
« Nous sommes à l'écoute des Canadiens et nous apportons des changements pour mieux tenir compte de la réalité actuelle des familles au Canada. Tous les parents méritent de prendre le temps d'accueillir leurs nouveaux enfants, et cela est bénéfique pour tous les enfants. Je suis très heureux que les parents qui ont recours à l'adoption et aux services d'une mère porteuse aient bientôt accès, au même titre que les autres parents, au temps et au soutien dont ils ont besoin pour accueillir leurs nouveaux enfants. »
- Le ministre de l'Emploi, du Développement social et des Langues officielles, Randy Boissonnault
- Le secteur privé sous réglementation fédérale, qui inclut les sociétés d'État fédérales, compte environ 19 150 employeurs pour lesquels travaillent quelque 1 020 000 personnes (environ 6 % de tous les employés au Canada).
- Le secteur privé sous réglementation fédérale comprend les milieux de travail d'un large éventail d'industries, dont le transport interprovincial aérien, ferroviaire, routier et maritime, les pipelines, les banques, les services postaux et les services de messagerie.
- On estime à 41 000 le nombre de travailleurs à la demande dans les secteurs sous réglementation fédérale. Ce sont, par exemple, des camionneurs indépendants, des messagers, des techniciens de réseau, des pigistes, des artistes et des travailleurs du milieu de la culture.
- La nouvelle prestation d'assurance-emploi partageable de 15 semaines pour les parents qui accueillent un enfant dans le cadre d'une adoption ou du recours à la maternité de substitution devrait apporter une aide à environ 1 700 familles canadiennes chaque année.
Document d'information : Modifications législatives visant à soutenir les employés des milieux de travail sous réglementation fédérale
Budget de 2024
Énoncé économique de l'automne de 2023
Le 20 juin 2024, la Loi d'exécution de l'énoncé économique de l'automne 2023 (projet de loi C‑59) a reçu la sanction royale. Elle comprend les modifications législatives suivantes apportées au Code canadien du travail :
- Congé lié à une perte de grossesse
Un nouveau congé payé de trois jours après une perte de grossesse. Gérer ce genre de situation peut être extrêmement éprouvant et les personnes touchées ont souvent besoin de prendre congé du travail pour assurer leur rétablissement. Ce nouveau congé entrera en vigueur à une date fixée par décret du gouverneur en conseil, au plus tard en décembre 2025. - Congé lié au placement d'un enfant
Un nouveau congé non payé de 16 semaines afin de soutenir les travailleurs qui doivent s'acquitter de responsabilités liées au placement d'un enfant ou de plusieurs enfants chez l'employé, que ce soit dans le cadre d'une adoption ou du recours à la maternité de substitution. Ce congé permettra à l'employé d'avoir accès à la prestation d'assurance-emploi pour les parents adoptifs sans craindre de perdre son emploi. Ce nouveau congé devrait entrer en vigueur suivant un décret en conseil. La semaine de congé supplémentaire reflète la période d'attente avant la réception des prestations d'assurance-emploi.
Le 20 juin 2024, la Loi no 1 d'exécution du budget de 2024 (projet de loi C-69) a reçu la sanction royale. Elle comprend les modifications législatives suivantes apportées au Code canadien du travail :
- De meilleures protections pour les travailleurs à la demande
Une portion de plus en plus grande de la main-d'œuvre au Canada est constituée de travailleurs à la demande, des personnes qui adoptent des modalités de travail plus souples pour effectuer des tâches spécifiques et souvent ponctuelles, le plus souvent sur des plateformes numériques. Le travail à la demande offre de nombreux avantages, comme la flexibilité et plus de liberté au travail, mais ce type de modalité peut aussi priver les travailleurs des droits et des protections qui devraient leur être accordés.
La nouvelle loi vise à mieux protéger les travailleurs à la demande dans les secteurs sous réglementation fédérale. Elle améliore aussi les protections d'emploi pour ces travailleurs en renforçant les mesures visant à interdire la classification erronée. Il y a erreur de classification lorsqu'un employé est classé comme étant un travailleur autonome et est ainsi privé de ses droits et de ses protections. L'interdiction actuelle est renforcée par la présomption du statut d'employé et par de nouvelles dispositions qui feront en sorte que les travailleurs à la demande dans les secteurs sous réglementation fédérale bénéficient des droits et des protections des employés énoncés dans chaque partie du Code. Tous les travailleurs, y compris les travailleurs à la demande, sont désormais considérés comme étant des employés jusqu'à preuve du contraire lorsque leur classification est remise en question. Le statut d'entrepreneur indépendant est l'exception et non la norme lorsque le statut d'employé est remis en question et le fardeau de la preuve repose sur l'employeur. Les modifications ne concernent pas les travailleurs indépendants en règle.
Des documents d'orientation sur les mesures législatives concernant les travailleurs à la demande sont affichés en ligne :
- Erreurs de classification - IPG-105
- Déterminer la relation employeur-employé - IPG-069
- Erreur de classification dans le secteur du camionnage
- Erreur de classification dans le secteur du camionnage - Infographie
Pour toute question, veuillez communiquer avec le Programme du travail au 1-800-641-4049.
- Le droit à la déconnexion
Les employeurs auront l'obligation d'instaurer une politique du droit à la déconnexion qui limiterait les communications liées au travail à l'extérieur des heures de travail prévues à l'horaire. Cette modification fera en sorte de clarifier les attentes de l'employeur, de mieux protéger l'équilibre travail-vie personnelle pour les employés, et d'assurer une compensation juste pour l'employé qui s'engage dans une communication liée au travail à l'extérieur des heures de travail prévues.
Les employeurs auront également l'obligation :
- de réviser et de mettre à jour la politique aux trois ans;
- de consulter les employés lors de l'élaboration et de la mise à jour de la politique;
- de créer un registre des renseignements concernant la politique et les consultations;
- d'afficher la politique et de la fournir aux employés.
Les données montrent que la déconnexion du travail est essentielle au bien-être et à productivité. Les politiques entourant le droit à la déconnexion peuvent réduire les attentes informelles selon lesquelles les employés doivent demeurer connectés en permanence et maintenir la flexibilité dont les employeurs ont besoin pour continuer à faire progresser l'économie.
L'information, les outils et les ressources seront disponibles pour les employeurs et les employés avant l'entrée en vigueur des mesures au cours de 2025, ce qui donne aux employeurs assez de temps pour se préparer.
SOURCE Emploi et Développement social Canada
Pour toutes les demandes des médias, veuillez contacter : Hartley Witten, Attaché de presse et conseiller principal en communications, Cabinet du ministre du Travail et des Aînés, Seamus O'Regan Jr., 343-575-1065, [email protected]; Bureau des relations avec les médias, Emploi et Développement social Canada, 819-994-5559, [email protected]
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