Le Groupe d'étude canadien sur les soins de santé préventifs dévoile la mise à jour d'un guide sur le dépistage de la dépression English
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Groupe d'étude canadien sur les soins de santé préventifs13 mai, 2013, 12:01 ET
Le Groupe de travail a affirmé qu'il n'y a pas suffisamment de données probantes sur l'efficacité du dépistage chez les adultes n'ayant aucun symptôme apparent de dépression
OTTAWA, le 13 mai 2013 /CNW/ - Le Groupe d'étude canadien sur les soins de santé préventifs (GECSSP) a dévoilé aujourd'hui une mise à jour de son guide sur le dépistage de la dépression en contexte de soins primaires. Comme il n'y a pas de données probantes de qualité supérieure sur les bienfaits et les méfaits du dépistage, le nouveau guide recommande de ne pas soumettre à un dépistage de routine les adultes qui ne montrent aucun symptôme apparent de dépression. Le guide paraît dans le Journal de l'Association médicale canadienne -http://www.cmaj.ca/lookup/doi/10.1503/cmaj.130403.
Le guide met à jour la version précédente du guide sur le dépistage de la dépression publié par le GECSSP en 2005 et repose sur une synthèse détaillée de données probantes et sur un vaste exercice de consultation mené auprès de 13 organismes intervenants clés. Comme il n'y a pas de preuve directe disponible sur les bienfaits et les méfaits du dépistage chez des personnes qui ne présentent aucun symptôme apparent de dépression, certaines préoccupations persistent au sujet des dangers potentiels de diagnostics faussement positifs et des traitements suivants inutiles.
« Il n'y a pas de recherches de haute qualité démontrant les bienfaits et les méfaits du dépistage chez les adultes qui ne présentent aucun symptôme apparent de dépression », a déclaré le Dr Michel Joffres, membre du Groupe d'étude et président du groupe de travail chargé du guide sur la dépression. « Comme il n'y a pas de données probantes démontrant que le dépistage est bénéfique pour les patients ne montrant aucun signe de dépression et compte tenu des méfaits possibles, nous recommandons de ne pas pratiquer le dépistage de routine de la dépression en contexte de soins primaires - que ce soit chez les patients à risque moyen ou chez ceux dont les caractéristiques peuvent accroître le risque de dépression. »
La recommandation en vigueur qui vise à ne pas soumettre à un dépistage de routine les adultes qui ne présentent aucun symptôme apparent de dépression diffère par rapport aux recommandations précédentes du GECSSP. Dans son édition 2005 du guide, le GECSSP recommandait le dépistage chez les adultes de la population générale en contexte de soins primaires là où des systèmes intégrés bénéficiant de l'appui du personnel étaient disponibles pour gérer le traitement.
« Étant donné le changement proposé dans le guide, nous recommandons que les cliniciens soient à l'affût des symptômes cliniques de dépression, particulièrement chez les personnes montrant des caractéristiques pouvant accroître leur risque d'en être atteint», a expliqué la Dre Gabriela Lewin, membre du groupe de travail du GECSSP. « Il est important de signaler que ces recommandations ne s'appliquent pas aux personnes qui vivent avec une dépression diagnostiquée, qui ont des antécédents de dépression ou qui sont en traitement pour la dépression. Il importe aussi de signaler que les patients qui présentent des symptômes ou d'autres indices de dépression devraient être évalués pour la dépression comme il se doit. »
Les principales recommandations du guide comprennent les suivantes :
Les recommandations sur le dépistage s'appliquent aux adultes (18 ans ou plus) qui se présentent à un établissement de soins primaires sans symptôme apparent de dépression. Ces recommandations ne s'appliquent pas aux personnes qui vivent avec une dépression reconnue, qui ont des antécédents de dépression ou qui sont en traitement pour la dépression.
- Le GECSSP recommande de ne pas soumettre les adultes à risque moyen de dépression à un dépistage de routine de la dépression (recommandation faible, données probantes de très faible qualité).
- Le GECSSP recommande de ne pas soumettre les adultes de sous-groupes de la population qui peuvent être à risque accru de dépression à un dépistage de routine de la dépression (recommandation faible, données probantes de très faible qualité).
Le GECSSP recommande que l'on attache une grande priorité à des essais cliniques contrôlés randomisés de haute qualité comportant des témoins non testés et visant à évaluer l'effet du dépistage de la dépression, particulièrement chez les groupes où la prévalence de la dépression est plus élevée. Les futurs essais cliniques devraient aussi produire des rapports sur les méfaits que pourrait causer le dépistage - y compris les diagnostics faussement positifs et les traitements inutiles.
Pour le rapport complet et des détails sur les recommandations, veuillez visiter www.canadiantaskforce.ca/fr
Au sujet du Groupe d'étude canadien sur les soins de santé préventifs
Le Groupe d'étude canadien sur les soins de santé préventifs a été chargé d'élaborer des guides de pratique clinique qui aident les fournisseurs de soins primaires à prodiguer des soins de santé préventifs. Le Groupe d'étude a pour mandat de produire et de diffuser des guides de pratique clinique sur les soins primaires et les soins préventifs basés sur une analyse systématique de données scientifiques.
SOURCE : Groupe d'étude canadien sur les soins de santé préventifs
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