OTTAWA, le 1er juin 2016 /CNW/ - La Fondation Sobey pour les arts et le Musée des beaux-arts du Canada ont annoncé aujourd'hui les cinq finalistes du Prix Sobey pour les arts 2016, une prestigieuse distinction dans le domaine de l'art contemporain au Canada. Les artistes retenus sont :
Côte ouest et Yukon : Jeremy Shaw (Vancouver, Colombie-Britannique, et Berlin, Allemagne)
Prairies et Nord : Brenda Draney (Edmonton, Alberta)
Ontario : Charles Stankievech (Toronto)
Québec : Hajra Waheed (Montréal)
Atlantique : William Robinson (Halifax, Nouvelle-Écosse)
Les finalistes ont été choisis parmi une longue liste de candidats exceptionnels par un jury qui était présidé par Josée Drouin-Brisebois, conservatrice principale de l'art contemporain au Musée des beaux-arts du Canada, et qui comprenait également Jonathan Middleton, directeur et conservateur de l'Or Gallery, à Vancouver, Colombie-Britannique; Naomi Potter, directrice et conservatrice de l'Esker Foundation, à Calgary, Alberta; Barbara Fischer, directrice générale et conservatrice en chef de l'Art Museum at the University of Toronto, Ontario; Marie-Justine Snider, conservatrice de la collection de la Caisse de dépôt et placement du Québec, à Montréal, Québec; et de Pan Wendt, conservateur au Musée d'art du Centre de la Confédération, à Charlottetown, Île-du-Prince-Édouard.
Pour la première fois, un juré international fait aussi partie du comité de sélection du Prix. « Il est indéniable que la mondialisation croissante et ses effets sont d'une importance capitale pour tous les artistes aujourd'hui, et cela est de plus en plus flagrant chaque jour. Avec l'information, elles imprègnent toutes les sphères de la vie contemporaine pour chacun d'entre nous », a indiqué Nicolaus Schafhausen, directeur artistique de la Kunsthalle Wien, d'Autriche. « Le jury a choisi cinq artistes dont les approches sont caractéristiques de la pratique souvent transdisciplinaire de la nouvelle génération de créateurs. Chacun des artistes retenus reflète à sa manière le large spectre intellectuel que couvre le monde de l'art au Canada. Dans leurs œuvres, ils et elles établissent un lien entre le questionnement sur leur propre production artistique et une réflexion sur les contextes sociaux. Le vrai défi pour les artistes aujourd'hui, étant donné la multiplicité et la complexité de la production artistique à l'ère numérique, est de trouver comment être différent, non pour la différence elle-même, mais pour la pertinence. »
Plus de renseignements sur les finalistes et les jurés, sont disponibles sur beaux-arts.ca/sobey.
Les œuvres des cinq artistes finalistes seront présentées dans le cadre d'une exposition spéciale au Musée des beaux-arts du Canada du 6 octobre 2016 au 5 février 2017. Le lauréat du Prix Sobey pour les arts 2016 sera annoncé lors d'un gala au Musée en novembre 2016.
Le Prix Sobey pour les arts récompense les artistes canadiens de 40 ans ou moins. Le Prix attribuera annuellement des bourses totalisant une valeur de 100 000 dollars canadiens, dont un premier prix de 50 000 dollars. Les quatre autres finalistes recevront pour leur part une bourse de 10 000 $ et les autres artistes figurant sur la liste préliminaire, un montant de 500 $ chacun. Le Prix a été créé en 2002 par la Fondation Sobey pour les arts afin de faire valoir l'excellence en l'art contemporain au Canada. En 2016, le Musée des beaux-arts du Canada est devenu l'établissement organisateur du Prix afin de donner une nouvelle impulsion à l'art contemporain canadien sur la scène nationale et internationale. Le nouveau partenariat table sur le succès obtenu par l'établissement fondateur du prix, le Musée des beaux-arts de la Nouvelle-Écosse, qui a contribué au cours des treize dernières années à le faire connaître.
Déclarations des membres du jury
Présidente du jury du Prix Sobey pour les arts, Josée Drouin-Brisebois
« C'est un honneur de présider un jury si inspirant. Je remercie les six membres du jury pour leurs échanges captivants, leur professionnalisme et leur dévouement. La production actuelle au Canada est extraordinaire. Cette année, la liste préliminaire était composée d'un nombre étonnant d'artistes multidisciplinaires et conceptuels, et de créateurs qui portent un regard neuf sur des techniques traditionnelles. Tous les artistes retenus pour la liste préliminaire étaient des candidats sérieux, et il a été difficile de n'en choisir que cinq comme finalistes. Je me réjouis de travailler avec les artistes et les membres du jury pour monter une exposition au Musée des beaux-arts du Canada cet automne. »
Jonathan Middleton, juré, Prix Sobey pour les arts, Côte ouest et Yukon,
à propos de Jeremy Shaw
« Jeremy Shaw est un artiste et musicien renommé. Ses œuvres en art visuel captivantes, qui font souvent appel au cinéma, à la vidéo et à la photographie, puisent fréquemment dans son intérêt pour le psychédélique et explorent des états de conscience altérés ou de rêverie qui lui permettent de voir le monde avec un regard neuf. En ce sens, le psychédélique est comparable à la création artistique, promesse d'une nouvelle perspective à travers laquelle nous espérons en savoir plus sur le monde et le comprendre mieux. Pour moi, Shaw est plus proche du célèbre scientifique Humphry Osmond que du gourou de la contre-culture Timothy Leary. Son travail relève autant de la recherche que de la production. »
Naomi Potter, juré, Prix Sobey pour les arts, Prairies et Nord,
à propos de Brenda Draney
« La liste des finalistes de cette année est composée d'un groupe d'artistes canadiens impressionnants. À mes yeux, elle illustre un changement dans la production canadienne, qui n'est plus enracinée seulement dans les grands centres culturels, mais qui devient transnationale, tout en étant aussi centrée davantage sur de petites communautés et régions rurales. Avec l'arrivée du Prix Sobey pour les arts au Musée des beaux-arts du Canada, la visibilité est beaucoup plus grande, non seulement pour le Prix, mais aussi pour tous les artistes choisis, peu importe le résultat final. Je crois que cette 13e édition du Prix Sobey pour les arts sera vraiment passionnante. L'artiste Brenda Draney prend l'intime à bras le corps et en exprime l'universel. Son travail est puissant, totalement unique et sans compromis. C'est bien que son œuvre atteigne une portée nationale; sa voix mérite d'être entendue. »
Barbara Fischer, juré, Prix Sobey pour les arts, Ontario,
à propos de Charles Stankievech
« Charles Stankievech est un artiste reconnu dans le monde, qui compte parmi ses expositions primées Counterintellligence [Contre-espionnage] (2014) et Monument as Ruin [Monument en ruines] (2015). Il parle souvent de ses intérêts comme d'une « intervention sur le terrain », une forme éphémère d'installation architecturale qui allie une diversité d'éléments physiques et immatériels, de la photographie au film, à la lumière et aux pièces sonores en passant par les écrits, les documents d'archives et les œuvres d'autres artistes. Interpellé par la transformation du paysage physique et des espaces immatériels pour satisfaire les intérêts militaires, industriels et coloniaux, ainsi que par l'histoire de la technologie, son œuvre se décline en des réflexions ambitieuses et d'une grande richesse sur les bouleversements sociaux et technologiques contemporains. »
Marie-Justine Snider, juré, Prix Sobey pour les arts, Québec,
à propos de Hajra Waheed
« Hajra Waheed puise dans son récit personnel pour l'intégrer à une perspective historique et politique. À l'aide d'archives, elle invente un récit. Telle une archéologue ou une archiviste, elle utilise des fragments de photographies, de cartes postales et, sous une autre forme, reconstruit une histoire. Vidéo, installation, dessin et collage sont autant de médiums utilisés pour rebâtir une histoire modulable présentée comme des archives personnelles. En brouillant les frontières entre le document, la fiction et l'histoire, elle propose une histoire alternative. Méconnue, Waheed occupe une place plutôt discrète sur la scène québécoise, alors qu'elle jouit d'une belle réputation à l'international. Cette nomination comme finaliste du prix Sobey solidifiera sa présence au Canada et donnera l'impulsion nécessaire pour « affirmer » sa présence hors de nos frontières. »
Pan Wendt, juré, Prix Sobey pour les arts, Provinces de l'Atlantique,
à propos de William Robinson
« Il y avait beaucoup de candidats de valeur et le processus de sélection s'est avéré incroyablement difficile; en fait, la discussion s'est poursuivie jusque dans le trajet de retour en autobus à Halifax. Mais je crois que nous avons atteint notre but, qui était de choisir des artistes extrêmement prometteurs à un moment charnière de leur carrière, et qui, chacun à sa manière, témoignaient de la grande diversité des approches en matière de création artistique au Canada. C'est la raison d'être du Prix Sobey pour les arts, d'apporter un soutien au moment opportun et d'offrir une reconnaissance aux artistes. Le choix du finaliste pour la région de l'Atlantique a été particulièrement ardu. Je suis heureux, toutefois, que l'impressionnant travail de William Robinson ait été retenu par l'ensemble des membres du jury. Ses installations multimédias et ses récits sonores sont souvent éphémères et présentés dans des festivals. C'est la raison pour laquelle Robinson n'a pas encore atteint la notoriété nationale qu'il mérite. Tout va changer, maintenant, un public plus vaste aura accès à son œuvre fascinante et complexe. »
À propos de la Fondation Sobey pour les Arts
La Fondation Sobey pour les arts a été fondée en 1981 dans le but de perpétuer l'œuvre du regretté Frank H. Sobey, chef d'entreprise reconnu et grand collectionneur d'art canadien. La Fondation poursuit le travail qu'il a entrepris en conservant des œuvres représentatives de l'art canadien du XIXe et XXe siècle. La Fondation a depuis élargi son champ d'action en appuyant l'art contemporain canadien par le biais du Prix Sobey pour les arts. Une des plus belles collections privées en son genre, la Fondation Sobey pour les arts a réuni des œuvres exemplaires de maîtres canadiens tels que Cornelius Krieghoff, Tom Thomson et J.E.H. MacDonald. La collection se trouve dans le cadre intime de la Crombie House, l'ancienne demeure de Frank Sobey et de son épouse Irene dans le comté de Pictou, en Nouvelle-Écosse. Des visites sont offertes régulièrement durant la saison estivale et sur rendez-vous toute l'année. Pour en savoir plus, visitez lafondationsobeypourlesarts.com.
À propos du Musée des beaux-arts du Canada
Le Musée des beaux-arts du Canada abrite la plus importante collection d'œuvres d'art ancien et actuel canadien au monde. En outre, il réunit la plus prestigieuse collection d'art européen du XIVe au XXIe siècle au Canada, d'importantes œuvres d'art indigène, américain et asiatique ainsi qu'une collection mondialement réputée d'estampes, de dessins et de photographies. En 2015, le Musée des beaux-arts du Canada a établi l'Institut canadien de la photographie, un centre mondial de recherche multidisciplinaire consacré à l'étude de l'histoire, l'évolution et l'avenir de la photographie. Fondé en 1880, le Musée des beaux-arts du Canada joue un rôle clé sur la scène culturelle canadienne depuis plus d'un siècle. L'une de ses principales missions consiste à accroître l'accès à l'excellence en matière d'œuvres d'art pour tous les Canadiens. Pour de plus amples renseignements, visitez beaux-arts.ca et suivez-nous sur Twitter sur @beaux_arts_ca.
SOURCE Musée des beaux-arts du Canada
Josée-Britanie Mallet, Agente principale, Relations publiques et médiatiques, Musée des beaux-arts du Canada, 613.990.6835, [email protected]; Bernard Doucet, Fondation Sobey pour les arts, 902.752.8371, poste 2301, 902.921.1755, [email protected]
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