OTTAWA, ON, le 23 juin 2021 /CNW/ - Invitant, vivant, ouvert, dimensionnel -- des mots qui définissent les nouveaux principes fondamentaux du Musée des beaux-arts du Canada (MBAC) qui sous-tendent sa nouvelle image de marque dévoilée publiquement aujourd'hui. Composée d'un nouveau logo animé numériquement et de nouvelles couleurs institutionnelles, la nouvelle identité visuelle de l'institution muséale nationale reflète les changements stratégiques comportementaux que le Musée s'est donné pour mission d'incarner et qui en sont partie intégrante.
La nouvelle identité visuelle du MBAC est centrée sur un mot qui a émergé d'une conversation avec les Aînés Algonquins du territoire non cédé sur lequel est situé le Musée.
« Il était primordial pour nous de développer une nouvelle marque enracinée dans les modes de connaissance et d'être autochtones », a souligné Sasha Suda, Ph. D., directrice générale du Musée des beaux-arts du Canada. « Notre nouvelle identité visuelle s'inspire du terme anishinaabemowin Ankosé, qui signifie tout est relié. Ce mot puissant nous invite à trouver de l'espoir et de la joie dans la différence et nous encourage à rechercher les points de vue et les connaissances de ceux que ne se trouvent pas autour de notre table. Il nous fait passer d'une vision du monde occidental de géométrie rigide, à un cercle qui s'inspire des enseignements autochtones. Notre nouvelle image de marque ancre les valeurs fondamentales du Musée tout en renforçant notre désir de servir tous les Canadiens de manière égale. »
À l'invitation du Musée, les Aînés ont fait office du comité consultatif et ont guidé le Musée dans le processus d'élaboration de son premier plan stratégique, qui a été lancé le mois dernier. Le comité comprenait l'Aînée Annie Smith St. Georges et l'Aîné Albert Dumont, poète, conteur, conférencier et enseignant traditionnel algonquin, tous deux membres de la Première nation Anishinabeg de Kitigan Zibi, à Maniwaki, au Québec ; l'Aînée Gracie Ratt, éducatrice culturelle et artisane Anishinaabe de la communauté de Kitiganik (Lac-Rapide/Lac-Barrière) ; et l'Aîné Simon Brascoupé, Anishinabeg/Haudenausanee -- Clan de l'ours, également membre de la Première nation Anishinabeg de Kitigan Zibi, Maniwaki, Québec, et professeur adjoint de recherche à l'Université Carleton et à l'Université Trent.
Recherche et développement
La nouvelle image de marque est l'aboutissement de quatre mois de recherche, de consultations, de réflexion approfondie et de conception sous la direction de Rosemary Thompson, vice-présidente des affaires institutionnelles/publiques et du marketing du MBAC, dont l'équipe a travaillé avec AREA 17, une agence du partenaire fondateur Canadian Kemp Attwood, dont le personnel se trouve à Brooklyn (NY, É.-U.) et à Paris (France).
« Nous voulions une nouvelle identité visuelle qui ancrerait à jamais l'institution dans la terre, l'eau et le ciel, dans la beauté des arts visuels et entre nous », a déclaré Rosemary Thompson, vice-présidente, Affaires institutionnelles, publiques et Marketing du Musée des beaux-arts du Canada. « Lorsque nous avons commencé ce projet, il était important de se promener dans le Musée pour trouver un cercle, car c'est un symbole très important pour les peuples autochtones. En pénétrant dans le Grand Hall Banque Scotia, vous remarquez que le sol est circulaire, et si vous levez les yeux vers le ciel, vous voyez l'incroyable mosaïque de verre conçue par l'architecte israélo-canadien Moshe Safdie, et vous savez que cet endroit est le cœur du Musée. Les responsables de la création d'AREA 17 ont écouté et créé quelque chose de dynamique, en constante évolution, inspiré par le cercle, le tambour, les objets perlés, les aurores boréales, l'art et l'architecture remarquables du Musée, et les plus de 300 entretiens que nous avons réalisés. »
« L'eau nous relie tous. L'oxygène apporté par le vent nous connecte. Nous sommes reliés à la dépendance de toutes les choses produites par la Terre Mère sacrée… Chaque fois que nous voyons un lever de soleil, nous voyons le plus grand des chefs-d'œuvre… et dans les montagnes et dans les arbres, nous voyons des sculptures -- de grandes sculptures qui inspirent nos artistes. Appréciez toujours le pouvoir de la beauté de nos relations, de toutes nos relations ; combien ce monde est beau. Ankosé -- Tout est relié », récite l'Aîné Albert Dumont -- poète, conteur, conférencier, enseignant traditionnel algonquin et membre de la Première nation Kitigan Zibi Anishinabeg de Maniwaki, au Québec -- dans un poème qu'il a écrit pour le Musée afin d'illustrer la signification d'Ankosé. L'Aîné Dumont raconte ce poème dans cette vidéo.
« En tant que Canadien moi-même, cette relation a été une source d'humilité profonde. Du travail avec les Aînés Autochtones aux conversations avec Angela Cassie, responsable de la transformation et de l'inclusion au Musée des beaux-arts du Canada, notre collaboration a été bien plus qu'un changement de marque. La nouvelle marque est un appel à l'action pour reconnaître les liens illimités qui existent au-delà du cadre de l'œuvre d'art, du musée, du bâtiment physique, du canon et du récit central. Pour voir que tout est relié. Avec les principes, l'identité et le langage comme base, nous sommes impatients de voir le Musée des beaux-arts du Canada vivre sa mission en adoptant un comportement qui suscite un changement positif », a déclaré Kemp Attwood, associé fondateur et chef des opérations chez AREA 17.
Cette vidéo produite par AREA 17 montre la nouvelle image de marque et l'animation du logo.
Pendant plusieurs semaines, le Musée a mené des sondages et des consultations internes et externes. D'abord auprès de son personnel et de ses gestionnaires, puis auprès des membres du Musée, des dirigeants d'autres musées et organismes culturels du Canada, des partenaires touristiques et du public. Tout au long de cette phase, des consultations ont également eu lieu avec les Aînés et les gardiens du savoir de la nation algonquine, les consultants stratégiques de NOBL et les consultants en diversité d'Elevate, qui ont aidé le Musée à élaborer son plan stratégique. En outre, le Musée a animé des groupes de discussion avec de jeunes artistes autochtones et des artistes d'origines diverses. En tout, plus de 300 personnes ont contribué à ce processus de recherche sur son image publique, ce qui a permis au Musée d'identifier clairement les perceptions envers l'institution muséale nationale.
Changements stratégiques
Lors de ses phases de consultations et de réflexion, le Musée a identifié trois changements comportementaux stratégiques qui s'inscrivent dans sa nouvelle image de marque, et qu'il a déjà amorcés :
- S'engager en faveur de la décolonisation. Du point de vue de la marque, s'engager dans la décolonisation signifie de cesser de se concentrer sur l'espace physique et reconnaître la terre, le ciel et l'eau qui nous entourent, et se pencher réellement sur ce que cela signifie. Cela nous ramène à Ankosé, et à cette compréhension que tout est relié. Il s'agit de passer d'une perspective occidentale, incarnée pendant si longtemps, à des modes de connaissance et d'être autochtones. Le Musée continuera à travailler avec les premiers peuples pour approfondir sa compréhension de ce que signifient réellement la décolonisation et la réconciliation.
- Repenser la façon dont ses conservateurs et éducateurs racontent les histoires qui se cachent derrière l'art, en pensant au-delà du cadre. Il s'agit de raconter les histoires du passé d'une nouvelle manière -- en faisant appel à diverses voix et perspectives, et en fournissant un contexte autour de l'art pour vraiment aider à amplifier les voix et décentrer le récit. Le Musée a mis cette stratégie en action en adoptant une approche muséale novatrice pour son exposition Rembrandt à Amsterdam. Créativité et concurrence, en y intégrant les points de vue de voix de conservateurs et historiens Autochtones et Noirs, de même que des œuvres d'art contemporain d'artistes Autochtones et Noirs tirées de la collection nationale.
- Activer l'appartenance à la communauté. Au cours de la phase de consultation et de recherche, le Musée a entendu à plusieurs reprises qu'elle était considérée comme une élite et comme une forteresse de verre. Un lieu vers lequel les gens n'étaient pas toujours attirés, ou un lieu dans lequel ils ne pouvaient pas s'identifier. Pour remédier à cette situation, le Musée s'efforce de faire en sorte que les gens se sentent mieux accueillis dans son espace. Ce changement particulier vise à inviter les gens dans son édifice et à créer un sentiment d'appartenance. Cela signifie que le Musée s'efforcera davantage d'atteindre la communauté et de créer des expériences et des souvenirs mémorables et dynamiques pour ses visiteurs et son personnel.
Du carré au cercle
Le nouveau logo est animé et passe d'un carré à un cercle à travers neuf symboles secondaires qui ont été créés à partir des formes de la marque mère. L'art est en constante évolution, tout comme la nouvelle identité visuelle du Musée des beaux-arts du Canada. La marque fonctionne extrêmement bien sur le site Web et sur les médias sociaux.
Sur le site Web et les plateformes numériques du Musée, le logo prendra vie en s'animant numériquement. Pour de nombreux spectateurs, l'animation ressemble à un kaléidoscope, en constante évolution, qui symbolise le nouveau dynamisme du Musée. L'animation est conçue pour montrer une organisation qui s'ouvre au monde, tout en invitant les gens à l'intérieur du Musée pour créer un sentiment d'appartenance.
La police de caractères adoptée pour l'identité visuelle du Musée des beaux-arts du Canada est Founders Grotesk. Universelle et contemporaine, elle est à la fois familière et unique, géométrique et circulaire. Légère, elle s'affirme sans avoir besoin d'être audacieuse ou lourde.
Du rouge à une palette de couleurs
Le rouge associé au Musée des beaux-arts du Canada depuis plus de trois décennies a été délaissé pour une palette de couleurs rappelant celles des aurores boréales. Pour refléter la diversité et la notion d'« illimité », l'association de couleurs et les gradients donnent vie au logo. Le concept de la roue des couleurs renvoie à la métaphore du cercle et au fait que tout est lié.
Selon le contexte dans lequel le logo est utilisé -- sur le site web, sur des affiches/dépliants/publicités promouvant une exposition ou une activité, ou dans les médias sociaux, etc. -- la sélection des couleurs correspond à la couleur dominante de l'œuvre d'art concernée. Par exemple, si la couleur principale est le bleu dans un tableau d'Alex Colville, l'aqua et le violet seront les couleurs qui y seront associées.
Les dégradés de couleurs symbolisent les nouvelles voix et perspectives qui se joignent aux anciennes et les amplifient. Le dégradé apporte également de la dimension aux formes simples du logo, comme la lumière à travers un kaléidoscope.
À propos du Musée des beaux-arts du Canada
Le Musée des beaux-arts du Canada abrite la plus grande collection d'art autochtone contemporain au monde, ainsi que la plus importante collection d'art canadien et européen historique et contemporain du XIVe au XXIe siècle. Fondé en 1880, le Musée des beaux-arts du Canada joue un rôle clé dans la culture canadienne depuis plus d'un siècle. L'une de ses principales missions est d'accroître l'accès à l'art pour tous les Canadiens. Pour en savoir plus, visitez le site beaux-arts.ca et suivez-nous sur Twitter, Facebook, YouTube et Instagram.
SOURCE Musée des beaux-arts du Canada
Pour toute demande médiatique, veuillez communiquer avec : Josée-Britanie Mallet, Agente principale, Relations publiques et médiatiques, Musée des beaux-arts du Canada, [email protected] ; Denise Siele, Gestionnaire principale, Communications, Musée des beaux-arts du Canada, [email protected]
Partager cet article