Le pembrolizumab, le traitement anti-PD-1 expérimental de Merck, se révèle supérieur à l'ipilimumab, un traitement anti-CTLA-4, en ce qui à trait à la survie, la survie sans progression et le taux de réponse globale dans une étude de phase 3 menée chez des patients présentant une forme avancée de mélanome English
Présentation au congrès annuel de l'AACR et publication dans la revue New England Journal of Medicine des données de l'étude KEYNOTE-006
KIRKLAND, QC, le 19 avril 2015 /CNW Telbec/ - Merck (NYSE : MRK), connue sous le nom de MSD à l'extérieur des États-Unis et du Canada, a annoncé aujourd'hui les résultats de l'étude KEYNOTE-006, une étude pivot de phase 3 avec répartition aléatoire portant sur le traitement du mélanome à un stade avancé, non résécable. Dans cette étude, le pembrolizumab s'est révélé statistiquement supérieur à l'ipilimumab en ce qui a trait à la survie sans progression (SSP), à la survie globale (SG) et au taux de réponse globale (TRG). Le 24 mars 2015, Merck a annoncé que l'étude KEYNOTE-006 serait interrompue prématurément en raison de ces données. Les résultats seront présentés aujourd'hui au congrès annuel de l'American Association for Cancer Research (AACR) par le Dr Antoni Ribas, du Jonsson Comprehensive Cancer Center de l'Université de Californie, à Los Angeles (résumé no CT101). Ils font partie du programme officiel de l'AACR et ont également été publiés aujourd'hui dans la revue New England Journal of Medicine.
« L'amélioration de la survie est l'objectif ultime du traitement des patients atteints de cancer. Dans cette étude importante sur le mélanome à un stade avancé, le pembrolizumab s'est révélé statistiquement supérieur à l'ipilimumab en ce qui a trait à la survie sans progression et à la survie globale, et a également entraîné une fréquence inférieure d'effets indésirables graves », a déclaré la Dre Caroline Robert, chef du service de dermatologie de l'Institut Gustave Roussy, Villejuif, et du Cancer Campus de l'Université Paris-Sud, Grand Paris, et auteure principale de la publication dans la revue New England Journal of Medicine.
« Dans le cadre du programme de développement du pembrolizumab, notre objectif est d'aider à améliorer la maîtrise de la maladie et la survie à long terme chez les personnes atteintes d'un large éventail de cancers », a affirmé le Dr Roger Perlmutter, président, Laboratoires de recherche Merck. « L'étude KEYNOTE-006 a comparé deux immunothérapies qui ciblent des points de contrôle immunitaires distincts, la voie PD-1 et la voie CTLA-4. Dans cette étude, notre anticorps anti-PD-1 expérimental, le pembrolizumab, a entraîné une amélioration de plus de 30 % de la survie globale par rapport à l'ipilimumab, un anticorps anti-CTLA-4, dans le traitement du mélanome à un stade avancé. Nous sommes impatients de soumettre ces données aux autorités sanitaires mondiales. »
« Le mélanome métastatique est une maladie dévastatrice dont le pronostic est très défavorable et pour laquelle les options thérapeutiques ont toujours été limitées », a expliqué la Dre Teresa Petrella, directrice du Groupe sur le mélanome du Odette Cancer Centre, Sunnybrook Health Sciences Centre. « Cependant, de nouveaux agents et de nouvelles stratégies thérapeutiques modifient la prise en charge du mélanome. Le domaine de l'immuno-oncologie, qui évolue rapidement, redonne enfin un nouvel espoir aux patients cancéreux au Canada. » Elle a ajouté : « De nombreux patients canadiens présentant un mélanome ont participé à l'étude KEYNOTE-006. C'est une période stimulante dans le traitement du mélanome et de nouveaux traitements, qui ont entraîné une amélioration de la survie globale, constituent une nouvelle option thérapeutique potentielle pour des patients ayant d'importants besoins non satisfaits. »
Résultats de l'étude KEYNOTE-006 dans le traitement de première intention du mélanome à un stade avancé
L'étude KEYNOTE-006 est une étude pivot de phase 3 internationale, avec répartition aléatoire, menée au su (ClinicalTrials.gov, NCT01866319) auprès de 834 patients de 16 pays présentant un mélanome non résécable de stade III ou IV (stades avancés) et n'ayant reçu qu'un traitement à action générale. Les patients ont reçu du pembrolizumab à raison de 10 mg/kg toutes les deux semaines (n = 279), du pembrolizumab à raison de 10 mg/kg toutes les trois semaines (n = 277) ou quatre cycles de traitement avec l'ipilimumab à raison de 3 mg/kg toutes les trois semaines (n = 278). Les paramètres principaux étaient la SSP et la SG, et le TRG, la durée de la réponse et l'innocuité constituaient les paramètres secondaires. La réponse tumorale était évaluée à la semaine 12, puis toutes les six semaines au moyen d'une évaluation centralisée indépendante conformément aux critères RECIST 1.1. La première présentation des données de l'étude KEYNOTE-006 est basée sur les analyses provisoires portant sur la SSP (date limite de la collecte de données : 3 septembre 2014; suivi médian de 7,9 mois) et sur la SG (date limite de la collecte de données : 3 mars 2015; suivi médian de 13,8 mois).
Les données ont montré que le pembrolizumab était statistiquement supérieur à l'ipilimumab en ce qui a trait à la SSP, à la SG et au TRG
La SSP médiane était de 5,5 mois (groupe recevant le traitement toutes les deux semaines) et de 4,1 mois (groupe recevant le traitement toutes les trois semaines) avec le pembrolizumab et de 2,8 mois avec l'ipilimumab (RR : 0,58; p < 0,00001 pour les groupes recevant le pembrolizumab par rapport à celui recevant l'ipilimumab; IC à 95 % : 0,46 à 0,72 pour le groupe recevant le traitement toutes les deux semaines et 0,47 à 0,72 pour le groupe recevant le traitement toutes les trois semaines, respectivement). Les taux estimés de SSP à 6 mois pour les deux groupes recevant le pembrolizumab et le groupe recevant l'ipilimumab étaient de 47,3 %, 46,4 % et 26,5 %, respectivement. La SG à un an était de 74,1 % (groupe recevant le traitement toutes les deux semaines) et de 68,4 % (groupe recevant le traitement toutes les trois semaines) avec le pembrolizumab et de 58,2 % avec l'ipilimumab (RR : 0,63 [IC à 95 % : 0,47 à 0,83; p =0,00052] pour le groupe recevant le traitement toutes les deux semaines et RR : 0,69 [IC à 95 % : 0,52 à 0,90; p = 0,00358] pour le groupe recevant le traitement toutes les trois semaines). Au moment de l'analyse, la survie globale médiane n'avait été atteinte dans aucun des groupes de traitement.
Le TRG était de 33,7 % (groupe recevant le traitement toutes les deux semaines) et de 32,9 % (groupe recevant le traitement toutes les trois semaines) avec le pembrolizumab et de 11,9 % avec l'ipilimumab (p = 0,00013 pour le groupe recevant le traitement toutes les deux semaines; p = 0,00002 pour le groupe recevant le traitement toutes les trois semaines); les taux de réponse complète étaient de 5,0 %, 6,1 % et 1,4 %, respectivement. Les réponses étaient toujours en cours chez 89,4 % (groupe recevant le traitement toutes les deux semaines) et 96,7 % (groupe recevant le traitement toutes les trois semaines) des patients traités avec le pembrolizumab et chez 87,9 % des patients traités avec l'ipilimumab. La durée médiane de la réponse au traitement n'a pas été atteinte dans le groupe recevant le pembrolizumab toutes les trois semaines (42+ à 246+) ni dans le groupe recevant l'ipilimumab (33+ à 239+).
Les profils d'efficacité et d'innocuité étaient semblables entre les deux schémas posologiques pour le pembrolizumab évalués dans l'étude. Deux études antérieures, KEYNOTE-001 et KEYNOTE-002, ont démontré que l'efficacité et l'innocuité étaient semblables entre les doses et les schémas posologiques évalués pour le pembrolizumab : 10 mg/kg toutes les deux semaines, 10 mg/kg toutes les trois semaines et 2 mg/kg toutes les trois semaines.
Résultats sur l'innocuité de l'étude KEYNOTE-006
Dans cette étude, le profil d'innocuité du pembrolizumab correspondait généralement aux données déjà rapportées sur l'innocuité de ce produit. Les effets indésirables liés au traitement de tout grade le plus souvent observés dans les groupes recevant le pembrolizumab étaient les suivants : fatigue, diarrhée, éruption cutanée et prurit. En ce qui concerne l'ipilimumab, les effets indésirables liés au traitement le plus souvent observés étaient les suivants : prurit, diarrhée, fatigue et éruption cutanée. Des effets indésirables liés au traitement de grades 3 et 4 sont survenus chez 13,3 % (groupe recevant le traitement toutes les deux semaines) et 10,1 % (groupe recevant le traitement toutes les trois semaines) des patients traités avec le pembrolizumab et chez 19,9 % des patients traités avec l'ipilimumab. Les abandons de traitement en raison d'effets indésirables liés au traitement étaient moins fréquents avec le pembrolizumab (groupe recevant le traitement toutes les deux semaines et groupe recevant le traitement toutes les trois semaines) qu'avec l'ipilimumab (4,0 %, 6,9 % et 9,4 %, respectivement). Un décès survenu dans le groupe recevant l'ipilimumab a été attribué au traitement à l'étude.
Les effets indésirables liés au traitement de nature auto-immune ou immune le plus souvent observés avec le pembrolizumab (groupe recevant le traitement toutes les deux semaines et groupe recevant le traitement toutes les trois semaines) étaient les suivants : hypothyroïdie (10,1 % et 8,7 %) et hyperthyroïdie (6,5 % et 3,2 %). En ce qui concerne l'ipilimumab, une colite est survenue chez 8,2 % des patients. Les effets indésirables de nature inflammatoire ou à médiation immunologique de grades 3 et 4 signalés chez plus de 1 % des patients traités avec le pembrolizumab (groupe recevant le traitement toutes les deux semaines et groupe recevant le traitement toutes les trois semaines) étaient les suivants : colite (1,4 % et 2,5 %) et hépatite (1,1 % et 1,8 %). En ce qui concerne l'ipilimumab, ces effets indésirables étaient les suivants : colite (7,0 %) et hypophysite (1,6 %).
À propos du pembrolizumab
Le pembrolizumab est un anticorps monoclonal humanisé qui bloque l'interaction entre le PD-1 et ses ligands, le PD-L1 et le PD-L2. En se liant au récepteur PD-1 et en bloquant l'interaction avec ses ligands, le pembrolizumab lève l'inhibition de la réponse immunitaire médiée par le PD-1, y compris la réponse immunitaire antitumorale.
Merck mène un programme de développement clinique d'envergure et à croissance rapide pour le pembrolizumab. En effet, ce programme compte plus de 85 études cliniques - portant sur plus de 30 types de tumeurs et regroupant plus de 14 000 patients - qui évaluent le médicament tant en monothérapie qu'en association avec d'autres traitements.
À propos du mélanome
Le mélanome, la forme la plus grave de cancer de la peau1, se caractérise par la croissance incontrôlée des cellules qui produisent le pigment de la peau. L'incidence du mélanome a augmenté au cours des quatre dernières décennies : environ 232 130 nouveaux cas ont été diagnostiqués dans le monde entier en 2012.
Au Canada, en 2014, il a été estimé que 6 500 Canadiens recevraient un diagnostic de mélanome et que 1 050 Canadiens décéderaient de la maladie2.
On estime à 15 à 20 % le taux de survie à 5 ans pour le mélanome à un stade avancé ou métastatique (stade IV).
Notre intérêt pour le cancer
Notre objectif est de traduire les percées scientifiques en innovations biomédicales pour aider les personnes atteintes du cancer partout dans le monde. Chez Merck Oncologie, aider à lutter contre le cancer est une passion, favoriser l'accès à nos médicaments contre le cancer est un engagement et poursuivre la recherche en immuno-oncologie est un idéal pour offrir un nouvel espoir aux personnes qui sont atteintes d'un cancer. Pour obtenir un complément d'information sur nos essais cliniques en oncologie, visitez le site à l'adresse www.merck.com/clinicaltrials.
À propos de Merck
La société Merck d'aujourd'hui est un chef de file mondial dans le domaine des soins de santé qui œuvre au bien-être du monde. Merck est connue sous le nom de MSD à l'extérieur des États-Unis et du Canada. Grâce à nos médicaments, vaccins, traitements biologiques, produits de santé grand public et de santé animale, nous collaborons avec nos clients et œuvrons dans plus de 140 pays à procurer des solutions de santé novatrices. Nous démontrons également notre détermination à améliorer l'accès aux soins de santé grâce à des politiques, programmes et partenariats d'envergure. Pour de plus amples renseignements à propos de nos activités au Canada, visitez le site www.merck.ca.
Déclarations prospectives
Ce communiqué contient des « déclarations prospectives » (forward looking statements), au sens des dispositions libératoires de la Private Securities Litigation Reform Act de 1995 des États-Unis. Ces déclarations sont fondées sur les convictions et les prévisions actuelles de la direction de Merck et sont soumises à de nombreux risques et incertitudes. Rien ne garantit que les produits au stade expérimental recevront les approbations nécessaires des organismes de réglementation ou qu'ils auront un succès commercial. Si les postulats comptables se révèlent inexacts ou en cas de risques ou d'incertitudes, les résultats réels peuvent différer de façon appréciable de ceux que décrivent les déclarations prospectives.
Les risques et les incertitudes comprennent, sans s'y limiter, les conditions générales du secteur et la concurrence; les facteurs économiques généraux, y compris le taux d'intérêt et les fluctuations du taux de change; les effets de la réglementation de l'industrie pharmaceutique ou des lois concernant les soins de la santé aux États-Unis et à l'échelle mondiale; les tendances mondiales en matière de limitation des coûts de soins de santé; les percées technologiques et les nouveaux produits des concurrents ainsi que les brevets obtenus ces derniers; les défis inhérents à la mise au point des nouveaux produits, y compris l'obtention de l'approbation réglementaire; la capacité de Merck à prédire précisément les conditions de marché futures; les difficultés ou les retards liés à la fabrication; l'instabilité financière des économies mondiales et le risque-pays; la dépendance à l'égard de l'efficacité des brevets de Merck et des autres protections relatives aux produits innovants, ainsi que le risque de faire l'objet d'actions judiciaires, y compris les litiges sur les brevets, ou de mesures réglementaires.
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1 Medline Plus. (mai 2012). Melanoma. Consulté le 18 avril 2015 à l'adresse http://www.nlm.nih.gov/medlineplus/ency/article/000850.htm
2 La Société canadienne du cancer. Mélanome. Consulté le 18 avril 2015 à l'adresse http://www.cancer.ca/fr-ca/cancer-information/cancer-type/skin-melanoma/statistics/?region=sk
SOURCE Merck
Relations avec les médias : Annick Robinson, Merck, 438 837-2550; Stephanie Lyttle, La Cabinet de relations publiques NATIONAL, 514-501-8685; Relations avec les investisseurs, Justin Holko, 908 740-1879
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