TORONTO, le 14 févr. 2019 /CNW/ - Le secteur canadien de l'automobile doit remettre en question les anciens modèles d'affaires et attaquer de front l'innovation technologique s'il veut demeurer un acteur au sein de l'industrie mondiale de l'automobile, aujourd'hui et pour l'avenir, déclare KPMG.
KPMG au Canada a publié un rapport intitulé « L'état du secteur canadien de l'automobile, réenvisager la voie à suivre » où les auteurs décrivent en détail la transformation spectaculaire du secteur alors que sont en train de se cristalliser les effets des marchés en transition, d'une concurrence mondiale toujours plus forte, des nouvelles technologies et des tendances chez les consommateurs. Ces observations proviennent en partie de la 20e enquête de KPMG sur l'industrie mondiale de l'automobile, une enquête annuelle réalisée auprès de 3000 chefs de la direction du secteur de l'automobile et de consommateurs sur l'avenir de ce secteur.
Une confluence de facteurs provoque des bouleversements au sein du secteur canadien de l'automobile
La turbulence au sein du secteur mondial de l'automobile et l'évolution des goûts des consommateurs obligent les fabricants d'automobiles du Canada à rechercher des moyens de production plus rentables, une main-d'œuvre moins coûteuse et une plus grande capacité d'innovation technologique.
« La décision de General Motors de fermer son usine d'Oshawa représente un point d'inflexion pour l'industrie canadienne de l'automobile » affirme Peter Hatges, associé et leader national de groupe sectoriel, Marchés de l'automobile, KPMG au Canada. « Nous sommes arrivés à un croisement où nous ont menés de nouvelles pressions sur les affaires. L'industrie canadienne de l'automobile a l'habitude des perturbations, mais nous constatons aujourd'hui les effets d'un déplacement des ventes mondiales et d'une concurrence accrue de la part des marchés à prix modiques. En parallèle, l'industrie explore de nouvelles frontières du côté des voitures électriques et autonomes. Ces facteurs transforment le rôle des constructeurs automobiles, tant celui des fabricants d'équipement d'origine (FEO) que de leurs fournisseurs, au sein d'une chaîne d'approvisionnement en évolution constante. »
L'avantage du Canada
Malgré le retrait de GM, il y a lieu de continuer à faire confiance au secteur canadien de l'automobile. Hatges souligne que le secteur affiche toujours de nombreuses forces, dont une main-d'œuvre qualifiée et disponible, un réseau de fournisseurs bien établi, et le soutien continu du gouvernement qui s'exprime par des crédits d'impôt et des subventions à la fabrication, à la production et à la recherche-développement. Le secteur canadien de l'automobile représente 19 milliards de dollars du PNB, ce qui en fait l'un des plus grands centres de fabrication du pays.
« Le gouvernement du Canada a soutenu notre secteur national de l'automobile et a joué un rôle déterminant dans sa défense du secteur lors des négociations entourant l'Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM), » affirme Hatges. « Ottawa doit garder l'œil sur ce qui se passe au sud de la frontière, et mesurer les effets de l'ACEUM sur la transformation des chaînes d'approvisionnement, sur les tarifs et les stratégies d'investissement en Amérique du Nord. Au bout du compte, il revient au secteur de prédire l'avenir et de saisir les nouvelles occasions qui se présentent. »
Pour l'instant, aucun consensus ne se dégage quant aux technologies qui feront rouler les voitures de l'avenir. En fait, la majorité des chefs d'entreprise qui se sont prononcés dans le cadre de l'enquête estiment que nous assisterons à la coexistence de plusieurs technologies différentes, y compris celle des moteurs à combustion interne, des véhicules hybrides, des véhicules entièrement électriques (VEE) et des véhicules électriques à piles à combustible (PAC). Les moteurs à combustion interne restent à ce jour les plus populaires, et les véhicules hybrides arrivent en tête de peloton chez les consommateurs qui envisagent l'achat de leur prochain véhicule. Les véhicules entièrement électriques représentent une forte tendance en fabrication, même si un consommateur sur trois estime que le prix demeure le plus important obstacle à l'achat d'une voiture de ce type.
Cinq éléments de réflexion pour le secteur canadien de l'automobile :
- Faites preuve d'audace : À mesure que la concurrence mondiale s'intensifie, le secteur canadien de l'automobile -- les fabricants d'équipement d'origine et les innovateurs technologiques de ce secteur -- doivent voir plus loin que les tendances actuelles et redéfinir les normes de l'innovation pour leur industrie. Pour ce faire, ils devront proposer au marché des méthodes de conception et de fabrication plus efficaces ainsi que des matériaux et des technologies également plus efficaces.
- Devenez les meilleurs fournisseurs : Malgré les inquiétudes suscitées par les visées protectionnistes des Américains, la chaîne d'approvisionnement est de nos jours très largement intégrée et mondiale. Pour sortir du lot, les fournisseurs canadiens doivent se distinguer auprès des grands fabricants par des améliorations à la qualité, des progrès technologiques et des économies d'échelle. Pour devenir un fournisseur privilégié, il leur faut pouvoir aider ces fabricants à gérer de nouveaux risques et contribuer à leur rentabilité.
- Soyez des visionnaires : L'avenir de la mobilité au Canada est complexe et ouvrira la porte à des partenariats entre plusieurs secteurs. L'industrie dans son ensemble devra repenser ses modèles d'affaires, et ses divers secteurs devront collaborer entre eux pour créer un écosystème de la mobilité. L'industrie devra tenir compte du point de vue des milléniaux pour qui la voiture n'est plus aussi essentielle. Les gouvernements s'efforceront également de transformer l'infrastructure des transports (et de l'électricité) et influenceront le type de voitures que les Canadiens choisiront de conduire à l'avenir. Les véhicules électriques à piles à combustible, qui sont vus comme une percée dans le domaine de la mobilité électrique, pourraient contribuer à résoudre les défis que représente l'immense territoire du Canada sur le plan des infrastructures ainsi que les contraintes qu'impose le climat sur l'autonomie des batteries.
- Des alliances technologiques au contenu canadien : Les fabricants d'automobiles et fournisseurs sont en train de bâtir leur propre capacité à répondre aux besoins qu'entraîne la révolution technologique au sein de l'industrie, mais ils peuvent faire encore plus en se tournant vers les grappes technologiques canadiennes. Les secteurs de l'automobile et des technologies de l'Ontario sont particulièrement bien placés à cet égard. On peut même avancer que ce sont la coopération et les alliances stratégiques avec le secteur des technologies plutôt que la concurrence qui mèneront à la réussite.
- Soyez branchés : Chez les consommateurs, la marque n'a plus autant d'attrait que par le passé. Toutefois, la transformation numérique, la connectivité tous azimuts et la protection des données prennent toujours plus d'importance. À mesure que les véhicules deviennent toujours plus reliés aux routes, aux systèmes et aux applications qui les entourent, la capacité de répondre aux besoins des consommateurs et de leur offrir une expérience toujours plus intégrée deviendra un avantage concurrentiel.
Pour lire davantage d'observations sur « L'état du secteur canadien de l'automobile, réenvisager la voie à suivre », https://home.kpmg/ca/fr/home/insights/2019/02/the-state-of-canadas-auto-sector.html.
Un mot sur KPMG au Canada
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SOURCE KPMG LLP
Nancy J. White, KPMG au Canada, Toronto (Ontario), T 416-777-3306, M 416-876-1400, [email protected]
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