Le rapport mondial sur la technologie 2023 de KPMG révèle que les organisations canadiennes accordent la priorité aux technologies de pointe comme l'intelligence artificielle (IA) et l'apprentissage machine, mais qu'elles sont à la traîne de leurs homologues à l'échelle mondiale
MONTRÉAL, le 28 sept. 2023 /CNW/ - Les organisations canadiennes affirment que leurs efforts de transformation numérique des deux dernières années ont porté leurs fruits, mais qu'elles accusent du retard par rapport à leurs pairs ailleurs dans le monde dans la mise en œuvre des technologies numériques, ce qui met leur concurrentialité et leur rentabilité potentiellement à risque. Alors qu'elles mettent de l'avant des technologies comme l'IA et l'apprentissage machine pour rattraper la concurrence, elles se heurtent à des ressources limitées, ce qui met en évidence le besoin d'investissements plus stratégiques. Voilà quelques-unes des principales découvertes canadiennes provenant du rapport mondial sur la technologie 2023 de KPMG.
Envoyé aux dirigeants d'entreprises et aux leaders de la technologie de 2 100 organisations à l'échelle mondiale, le sondage, portait sur les stratégies de transformation numérique de ces entreprises et le rôle de la technologie dans l'atteinte de leurs objectifs d'affaires. Les données des 150 répondants canadiens montrent que la majorité des organisations prennent du retard par rapport à leurs homologues internationaux dans la mise en œuvre de solutions comme l'intelligence artificielle, l'apprentissage machine, la robotique, l'infonuagique, la 5G, la réalité augmentée, la réalité virtuelle, l'informatique en périphérie, la cybersécurité et les technologies du Web3, mais que la plupart d'entre elles travaillent sur une stratégie pour les adopter dans les 3 prochaines années.
Cependant, les vents contraires de l'économie posent un défi aux organisations canadiennes : plus du trois quarts des répondants (76 %) indiquent qu'on « s'attend d'eux à ce qu'ils optimisent un budget réduit » par rapport à l'an dernier (comparativement à 67 % à l'échelle mondiale). Particulièrement dans le domaine des services financiers, qui compte pour plus de la moitié des participants canadiens, 84 % des répondants ont affirmé faire face à des ressources limitées cette année.
Kathy Penner, associée et leader nationale, Technologie - Solutions d'entreprises chez KPMG au Canada, explique que de nombreuses organisations cherchent à augmenter la valeur aux actionnaires malgré l'inquiétude constante d'une récession; les investissements technologiques doivent donc servir à atteindre des résultats très précis, notamment des occasions d'avantage concurrentiel, le contrôle des coûts, l'amélioration de l'efficience, la progression des objectifs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) et le perfectionnement de la cybersécurité.
« Les organisations qui analysent leurs dépenses en technologie pour les prochaines années doivent définir clairement ce qu'elles attendent de leurs investissements et les façons dont ces résultats amélioreront leur productivité et leur rentabilité. Elles n'auront pas toutes besoin d'intégrer des solutions d'IA générative ou d'automatisation, mais celles qui devront le faire auront un problème d'affaires précis à résoudre, par exemple, la réduction du temps d'attente des clients dans les centres d'appels, précise Mme Penner.
Notre sondage a dévoilé que les organisations canadiennes accordent la priorité à certaines technologies principalement pour garder le cap sur les leaders du marché qui les ont déjà adoptées, mais les investissements technologiques ne devraient jamais avoir lieu "parce que les autres le font"; ils doivent être intentionnels et stratégiques, surtout dans un climat économique incertain », ajoute-t-elle.
Les organisations canadiennes prévoient de réduire leurs coûts notamment en utilisant plus efficacement les solutions XaaS (« tout en tant que service »), qui tirent parti de l'infonuagique pour offrir différents services aux entreprises, dont des logiciels, des plateformes, des infrastructures et des analyses de données. Soixante-dix-neuf pour cent des entreprises canadiennes prévoient d'augmenter leur utilisation de solutions XaaS dans le cadre de leurs efforts de réduction des coûts au cours des deux prochaines années; ce pourcentage est plus élevé (84 %) en ce qui concerne les services financiers. À l'échelle mondiale, 68 % des entreprises prévoient de se servir de ce type de solutions.
Ayant crû depuis la fin de l'année 2022, l'IA générative et l'IA en général sont passées en tête des priorités technologiques des organisations canadiennes et du monde. Plus de la moitié (55 %) des répondants canadiens ont mentionné que l'IA et l'apprentissage machine sont les principales technologies qui les aideront à atteindre leurs objectifs d'affaires à court terme; la robotique s'est classée en deuxième place (48 %) et l'informatique en périphérie occupait la troisième place (42 %). La tendance est semblable à l'échelle mondiale.
Par contre, l'informatique quantique est presque aussi importante que l'intelligence artificielle et l'apprentissage machine pour les entreprises canadiennes de services financiers. Alors que 47 % des institutions financières ont indiqué que l'IA et l'apprentissage machine seront la clé de leur réussite à court terme, 46 % ont mentionné que l'informatique quantique est la deuxième technologie la plus importante, soit près de 10 % de plus que la moyenne canadienne, soulignant ainsi l'importance de cette technologie dans le domaine des services financiers. Par informatique quantique, on entend les superordinateurs capables de résoudre des problèmes de façon exponentiellement plus rapide que les ordinateurs ordinaires. Dans les services financiers, cette technologie peut servir à accélérer et à faire avancer la modélisation financière, la détection de la fraude et les systèmes de paiement, entre autres usages. Selon un sondage précédent de KPMG, près de 6 organisations canadiennes sur 10 croient que les ordinateurs quantiques deviendront la norme d'ici 2030.
Lorsque la pandémie a fait passer la majorité des activités en ligne, bon nombre d'organisations canadiennes ont réagi en intensifiant leurs efforts de transformation numérique alors que d'autres ont carrément amorcé leur métamorphose. Le résultat de ces efforts est avantageux, selon les participants au sondage. En moyenne, près de la moitié (47 %) des organisations canadiennes ont rapporté une augmentation de 6 % ou plus de leur rentabilité après deux ans d'efforts de transformation numérique dans des domaines comme l'analyse de données, l'IA et l'automatisation, la cybersécurité, les réalités virtuelle et augmentée ainsi que les technologies infonuagiques, alors que 36 % d'entre elles ont vu leur rentabilité grimper de 11 % ou plus.
« Ces résultats montrent l'effet important que ces technologies peuvent avoir sur les résultats financiers lorsqu'elles sont mises en place efficacement, explique Sanjay Pathak, associé et leader national, Stratégie technologique et Transformation numérique chez KPMG. Toutefois, le fait que plus du tiers (36 %) des organisations canadiennes n'ont pas encore réalisé de gains grâce à leurs efforts de transformation numérique suggère qu'elles doivent retravailler leurs stratégies afin de s'assurer qu'elles tirent le maximum de leurs capacités technologiques après la phase de mise en œuvre. »
« De nombreuses organisations mettent beaucoup de temps, d'argent et d'énergie à mettre en place des technologies numériques, mais elles ont souvent de la difficulté à les optimiser après leur adoption; on le voit souvent lors de l'adoption de l'infonuagique ou du multinuage, par exemple. Pour réussir, un programme technologique doit toujours présenter une approche globale afin de déchiffrer le véritable rendement de l'investissement, d'assurer son intégration optimale dans toute l'organisation, de veiller à ce que les bons cadres de contrôle des risques soient en place et d'améliorer les compétences des membres du personnel en lien avec la nouvelle technologie pour qu'ils sachent comment l'utiliser le plus efficacement possible, en créant notamment une "culture numérique" », ajoute M. Pathak.
KPMG International a sondé 2 100 cadres de 21 pays entre les mois d'avril et de juin 2023. Plus de la moitié des répondants étaient des membres de conseils d'administration ou des cadres supérieurs d'organisations ayant des revenus annuels de plus de 100 M$ US et œuvrant dans neuf secteurs d'activité. 150 participants venaient du Canada, parmi lesquels 51 % œuvraient dans les services financiers (principalement dans le domaine bancaire), 17 % dans le service à la clientèle et le commerce de détail, et 17 % dans les technologies. Trente-quatre pour cent des répondants ont déclaré des revenus annuels de 1 G$ à 9,9 G$, 29 % ont rapporté des revenus annuels de 50 G$ à 99,99 G$, 19 % ont affirmé avoir des revenus annuels de 10 G$ à 19,9 G$ et 12 % ont indiqué des revenus annuels de 20 G$ à 49,99 G$. 38 % des participants étaient des directeurs de la sécurité de l'information, 21 % étaient des directeurs des technologies de l'information, tanids que 16 % étaient des vice-présidents de la technologie.
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SOURCE KPMG LLP
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