Les grandes décisions financières de beaucoup de Canadiens sont plus émotives que logiques, selon Jamie Golombek, de la Banque CIBC English
Un nouveau sondage de la Banque CIBC révèle que la plupart des Canadiens prennent des décisions qui n'ont rien à voir avec les chiffres quand vient le temps d'équilibrer le niveau de leur dette et l'épargne en vue de la retraite
TORONTO, le 19 févr. 2015 /CNW/ - Un nouveau sondage de la Banque CIBC (TSX : CM)(NYSE : CM) révèle que près des trois quarts (72 %) des Canadiens feraient passer le remboursement d'une dette avant l'épargne-retraite, une tendance qui, si elle peut sembler sage, pourrait en fait leur coûter des dizaines de milliers de dollars, affirme Jamie Golombek, directeur gestionnaire, Services consultatifs de gestion de patrimoine CIBC.
« Choisir de rembourser une dette, au détriment de l'épargne-retraite, est souvent une décision émotive qui n'a rien à voir avec la logique », soutient M. Golombek. « Vous ne vous rendrez pas forcément service en précipitant le remboursement de votre dette à un moment où les taux d'intérêt hypothécaires sont au plus bas. Si vous êtes prêt à tolérer un certain risque dans votre portefeuille de placement, vous pourriez réaliser un gain supplémentaire de dizaines de milliers de dollars en investissant vos fonds disponibles dans un REER ou un CELI. »
Le sondage révèle qu'un désir émotionnel ancré dans la psyché des Canadiens, celui d'être libre de dettes, l'emporte sur des aspects plus pratiques de la réduction de la dette telles les préoccupations à l'égard de l'endettement excessif ou de la hausse des taux d'intérêt. Ces constatations vont dans le même sens que des sondages antérieurs de la Banque CIBC, selon lesquels le remboursement de la dette est en tête de liste des priorités financières des Canadiens en 2015 pour la cinquième année consécutive, 85 % des Canadiens prennent des mesures pour diminuer leur niveau d'endettement personnel, jusqu'à 71 % d'entre eux envisageant d'arriver à rembourser leurs dettes en moins de cinq ans.
Voici quelques-unes des principales conclusions du sondage :
- 72 % des Canadiens feraient passer le remboursement d'une dette avant la cotisation à un REER s'ils disposaient de fonds supplémentaires :
- 56 % déclarent qu'ils recherchent la liberté financière associée à l'absence d'endettement;
- 20 % déclarent qu'ils ont trop de dettes et qu'ils veulent les rembourser;
- seulement 11 % sont d'avis qu'il est préférable de rembourser une dette que d'investir dans un REER, parce que le taux d'intérêt sur leur emprunt est trop élevé;
- 75 % des femmes se serviront de leurs fonds disponibles pour rembourser une partie de leurs dettes, contre 69 % des hommes.
- 74 % des répondants âgés de 35 à 54 ans - ceux qui vivent leurs années de rémunération maximale - estiment qu'il vaut mieux utiliser les fonds disponibles pour rembourser ses dettes que pour investir dans un REER.
Les résultats confirment ceux d'une recherche antérieure (en anglais) menée par l'économiste en chef adjoint de la Banque CIBC, Benjamin Tal, à savoir que les Canadiens profitent de la faiblesse des taux d'intérêt actuels pour rembourser 11 milliards de dollars par année de plus qu'on l'avait estimé auparavant sur le montant en principal de leurs prêts hypothécaires.
Il est plus avantageux d'investir dans un REER ou un CELI que de rembourser des emprunts à faible coût
Dans son nouveau rapport, intitulé Prêts hypothécaires ou piña coladas : Mettez-vous votre retraite à risque lorsque vous choisissez de rembourser vos dettes?, M. Golombek explique en quoi le remboursement d'une dette à faible taux d'intérêt telle qu'un emprunt hypothécaire peut avoir en fait des effets négatifs sur l'épargne en vue de la retraite.
Ce rapport compare le gain potentiel découlant de l'épargne à long terme dans un REER ou un CELI à celui obtenu à la suite du remboursement d'une dette, à partir de trois exemples illustrant l'incidence de divers taux marginaux d'imposition. Ces exemples reposent sur les mêmes hypothèses de base : un excédent de revenu avant impôt de 2 500 $ par année, un taux de rendement des placements à long terme de 6 % dans un REER ou un CELI, un taux d'intérêt de 3 % sur le prêt hypothécaire et un horizon de 30 ans.
À un taux marginal d'imposition de 30 % (tant au moment de cotiser à un REER ou à un CELI qu'au moment de retirer des fonds), si l'excédent de revenu est investi, le contribuable bénéficiera d'une augmentation de sa valeur nette de 146 700 $ après 30 ans. Mais s'il se sert de son excédent pour rembourser son prêt hypothécaire, le gain réalisé ne sera que de 85 800 $. « Dans cet exemple, la personne aurait 60 900 $ de plus dans 30 ans en investissant chaque année dans un REER ou un CELI, en supposant un taux d'imposition constant », explique M. Golombek.
« En réalité, toutefois, beaucoup de Canadiens s'attendent à se situer dans une tranche d'imposition inférieure à la retraite, ce qui peut accroître encore plus l'avantage tiré de l'investissement dans un REER », d'ajouter M. Golombek. Par exemple, si votre taux marginal d'imposition actuel est de 30 %, mais que vous vous attendez à ce qu'il tombe à 20 % quand vous retirerez des fonds de votre REER ou de votre CELI, le gain découlant de l'investissement dans un REER grimpe jusqu'à 167 600 $, tandis que celui découlant d'un CELI demeure à 146 700 $ et que celui obtenu à la suite du remboursement de la dette reste à 85 800 $. Ainsi, conclut-il, l'investissement dans un REER est le meilleur choix.
Si vous prévoyez être assujetti à un taux marginal d'imposition plus élevé à la retraite qu'au moment de la cotisation à un REER ou à un CELI, par exemple 40 % comparativement à un taux actuel de 30 %, alors il y a plus d'attrait à investir dans un CELI que dans un REER, affirme M. Golombek.
M. Golombek souligne qu'on ne peut faire de comparaison directe entre investir dans des obligations ou des actions, comme on le ferait dans son REER ou son CELI, et rembourser son prêt hypothécaire, qui s'apparente plus à un placement sans risque, comme une obligation du gouvernement du Canada.
Si vous êtes très endetté et que vous n'estimez pas être en mesure d'assumer une hausse de taux hypothécaire, il pourrait être préférable de réduire votre risque au minimum en vous concentrant sur le remboursement de votre dette, selon M. Golombek. Toutefois, si vous êtes prêt à tolérer un certain risque dans votre portefeuille de placement tout en épargnant pour des objectifs à long terme, choisir d'investir dans un REER ou un CELI pourrait au bout du compte faire grimper le montant épargné, bien que l'on suppose un niveau de risque plus élevé.
« Lorsque le taux de rendement sur l'investissement dépasse le taux d'intérêt sur la dette, l'investissement dans un REER ou un CELI est le meilleur choix », explique-t-il. « Si vous êtes en mesure de tolérer un certain risque dans votre portefeuille de placement, évaluez si vous devriez consacrer une partie de vos ressources financières à l'augmentation de votre épargne-retraite dans un REER ou un CELI au lieu de tout mettre sur le remboursement de votre prêt hypothécaire à taux peu élevé.
« Bien entendu, si vous avez des dettes à taux élevé, le meilleur choix est presque toujours de les rembourser. »
Constatations supplémentaires tirées du sondage :
La principale raison pour laquelle les Canadiens estiment qu'il est préférable de rembourser ses dettes que d'investir dans un REER :
Je recherche la liberté financière associée à l'absence d'endettement | 56 % |
J'ai trop de dettes actuellement et je veux les rembourser | 20 % |
Le taux d'intérêt sur mes emprunts est trop élevé | 11 % |
Je crains une hausse imminente des taux d'intérêt sur la dette | 5 % |
Autres | 8 % |
La principale raison pour laquelle les Canadiens estiment qu'il est préférable d'investir dans un REER que de rembourser ses dettes :
Je profite des avantages fiscaux des REER telle la diminution du revenu imposable | 38 % |
Je m'assure d'avoir assez d'argent pour prendre ma retraite | 24 % |
Le taux d'intérêt sur ma dette est bas, donc elle ne coûte pas cher | 14 % |
Je peux obtenir un bon taux de rendement avec mon REER | 11 % |
Autres | 14 % |
Du 23 au 25 janvier 2015, un sondage en ligne a été mené auprès de 1 508 adultes canadiens choisis au hasard parmi les personnes inscrites au Forum Angus Reid. La marge d'erreur, qui mesure la variabilité d'échantillonnage, est de ±2,53 %, 19 fois sur 20. Les résultats ont été statistiquement pondérés en fonction des données de recensement les plus récentes quant au niveau d'études, à l'âge, au sexe et à la région (ainsi qu'à la langue au Québec) pour assurer un échantillon représentatif de l'entière population adulte du Canada. Les écarts dans les totaux ou entre ceux-ci s'expliquent par le fait que les chiffres ont été arrondis.
Banque CIBC
La Banque CIBC est une importante institution financière canadienne d'envergure mondiale qui compte près de 11 millions de clients, tant des particuliers que des entreprises. Par l'intermédiaire de ses trois principales unités d'exploitation, Services bancaires de détail et Services bancaires aux entreprises, Gestion des avoirs et Services bancaires de gros, la Banque CIBC offre une gamme complète de produits et de services au moyen de son réseau étendu de services bancaires électroniques, de ses centres bancaires et de ses bureaux dans tout le Canada, aux États-Unis et dans le monde entier. Vous trouverez d'autres communiqués et d'autres renseignements sur la Banque CIBC dans notre Centre de presse, sur le site Web de l'entreprise, à www.cibc.com/francais.
SOURCE Banque Canadienne Impériale de Commerce
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