Dans un contexte marqué par les nombreuses modifications à la réglementation et la féroce concurrence des assurtechs, les assureurs comprennent qu'ils ne peuvent plus simplement adopter une approche universelle pour les milléniaux.
TORONTO, le 28 nov. 2019 /CNW/ - Selon le nouveau rapport de KPMG au Canada, intitulé Assurance : vers de nouveaux horizons, les compagnies d'assurance du Canada doivent revoir tous les aspects de leurs activités et mettre à profit les mégadonnées si elles veulent stimuler la croissance et accroître la rentabilité, maintenant que les milléniaux cyberfutés, suivis de près par les consommateurs de la génération Z, représentent la plus forte cohorte démographique au monde.
« Le secteur de l'assurance changera radicalement d'ici une dizaine d'années », précise Chris Cornell, associé, Audit et leader national, Assurance chez KPMG. « Ouvrir la voie n'est jamais chose simple. Les assureurs doivent informatiser leurs activités, leurs produits et leurs processus, et utiliser les renseignements fondés sur les données pour s'engager dans la transformation radicale de la dynamique avec les clients. Les solutions universelles ne seront plus possibles. »
À l'échelle mondiale, jusqu'à 86 % des chefs de direction de compagnies d'assurance qui ont répondu au sondage de KPMG se soucient des répercussions que la génération du millénaire aura sur leurs affaires. Les milléniaux n'atteignent plus au même moment les grandes étapes de la vie. De plus, 84 % des milléniaux canadiens ne font pas confiance à la publicité classique et 95 % d'entre eux affirment que les amis sont la source d'information la plus fiable sur les produits.
Selon le rapport, les données permettent aux compagnies d'assurance de connaître leurs clients mieux que jamais auparavant. Les mégadonnées peuvent servir à formuler des hypothèses, à mieux comprendre les facteurs de risque, à anticiper les comportements ou les événements, à accélérer la prise de décision en matière de souscription et à soutenir les stratégies et les décisions.
Toujours selon le rapport, en faisant appel à l'analyse des données, à la veille des médias sociaux et à l'intelligence artificielle, les assureurs doivent considérer chaque client comme un « segment à lui seul » pour lui offrir un service et des produits personnalisés.
« Notre vie durant, nous générons une quantité phénoménale de données, ajoute M. Cornell. Les mégadonnées peuvent ouvrir de nouveaux horizons aux assureurs. Mais ceux-ci doivent d'abord mettre en place des outils de collecte et d'analyse des données plus robustes. Ils devront revoir leurs méthodes de collecte, de stockage et d'analyse des données et trouver de nouveaux usages. Il va sans dire qu'il leur faudra également tenir compte de la protection des données.
Ainsi, les assureurs pourront, grâce à l'analyse prédictive, créer des produits de microassurance plus adaptés aux clients institutionnels qui leur permettront de mieux comprendre et gérer les risques qui leur sont propres et y réagir, par exemple en réduisant les primes d'assurance des véhicules de société.
Publié aujourd'hui dans le cadre de la 28e conférence annuelle de KPMG sur l'assurance tenue à Toronto, le rapport dégage cinq principales tendances qui présentent à la fois des risques et des occasions :
- Transformation radicale de la dynamique des relations avec le client
- Perturbation du modèle d'affaires, innovation, changement technologique
- Formation d'alliances et de partenariats stratégiques
- Changements réglementaires importants
- Création de la main-d'œuvre de l'avenir
Le rapport souligne toutefois que même si les assurtechs ont accéléré le rythme des changements, nombre d'entre elles cherchent davantage à améliorer un segment de la chaîne de valeur de l'assurance plutôt que d'essayer de perturber l'ensemble du secteur.
« Les alliances stratégiques offrent une foule de possibilités aux assureurs canadiens », confirme M. Cornell.
Il ajoute que les compagnies d'assurance auraient avantage à prendre du recul pour se demander à quoi ressemblera l'assureur du futur, sans tenir compte de leurs structures organisationnelles actuelles. « En laissant libre cours à leur imagination, les assureurs pourront examiner de quelle manière les fournisseurs de tierces parties et les alliances stratégiques pourront les aider à réaliser leur vision », précise-t-il.
Du côté des changements numériques, il est étonnant de constater que 87 % des chefs de direction de compagnies d'assurance ont affirmé participer directement à la réalisation des changements technologiques au sein de leur entreprise, selon le rapport de KPMG, intitulé 2019 Global CEO Outlook. Toutefois, les trois quarts (76 %) des chefs de direction de compagnies d'assurance admettent qu'ils ne tiennent pas compte des renseignements fournis par l'analyse des données et les modèles axés sur l'informatique puisqu'ils les trouvent contre-intuitifs et qu'ils ne cadrent pas avec leur expérience.
KPMG a sondé 1 300 chefs de direction dans 11 pays et dans les principaux secteurs, dont 132 chefs de la direction de compagnies d'assurance aux États-Unis, en Europe et en Asie dont les revenus vont de 500 millions de dollars américains à plus de 10 milliards de dollars américains.
Le rapport exhorte également les compagnies d'assurance à agir rapidement si elles veulent être prêtes à temps pour l'arrivée de la norme IFRS 17. La mise en œuvre de la norme a été reportée d'un an et les entreprises doivent maintenant s'y conformer à compter du 1er janvier 2022.
« Les assureurs doivent prévoir suffisamment de temps pour effectuer les tests, analyser et comparer les résultats afin d'apporter les modifications nécessaires », indique Stephen Smith, associé, Audit, Services financiers à KPMG. « L'un des principaux problèmes est que la norme n'est pas évolutive, ce qui rend sa mise en œuvre plus compliquée pour les grandes institutions en raison de la plus grande complexité de leurs livres. Les petits assureurs canadiens ont par contre moins de ressources et de souplesse opérationnelle, et estiment pour leur part que le fardeau associé à la mise en œuvre de la norme est plutôt lourd. »
Procurez-vous la version intégrale du rapport 2019 de KPMG sur les risques et occasions dans le secteur de l'assurance au Canada à https://home.kpmg/ca/fr/home/insights/2019/11/insurance-frontiers-here-to-horizon.html.
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SOURCE KPMG LLP
Caroline Van Hasselt, Service national des communications, KPMG au Canada, 416-777-3288, [email protected]
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