Les plaignants de l'action collective de 2 milliards de dollars contre le centre régional de la Huronie attendent toujours que justice soit faite. English
Le Procureur général continue à retarder les démarches
TORONTO, le 30 mai 2013 /CNW/ - Les victimes d'abus institutionnels en Ontario ne verront peut-être pas le jour où la justice dont ils méritent leur sera rendue. Il est temps que le gouvernement Wynne cesse de traîner ses pattes. Les plaignants de l'action collective de 2 milliards de dollars contre la province de l'Ontario ont fait l'objet d'un très grand retard que l'avocat de ces derniers, Kirk Baert, membre du cabinet juridique Koskie Minsky, dit n'avoir jamais vu cela en 20 ans de carrière.
Plus tôt ce mois-ci, la province a démontré son désaccord d'aller en médiation et continue toujours de ne pas admettre que le gouvernement a le devoir de diligence face aux enfants qui ont été sous sa tutelle. De façon honteuse, le gouvernement a versé du sel sur la plaie des victimes du centre régional de la Huronie (CRH). Les procureurs de la Couronne ont essayé de remettre leur responsabilité dans les mains du gouvernement fédéral en disant que les conditions du CRH sont causées par un manque de financement de la part des « hauts placés du gouvernement ». La date retenue pour le procès est le 30 septembre 2013 à Toronto et on estime que cela durera 10 semaines. Malheureusement, les tactiques dilatoires du gouvernement de Mme Wynne se poursuivent.
L'action collective est causée par des allégations d'abus envers d'anciens résidents du CRH, un établissement du gouvernement provincial situé à Orillia. Cet établissement a fermé ses portes en 2009 après 133 ans de soi-disant « traitement » pour des personnes souffrant de déficiences intellectuelles. Patricia Seth a été admise au CRH quand elle n'avait que 6 ans et n'a pu quitter cet établissement que 17 ans plus tard. « Vivre au CRH était comme si on était en prison. Nous n'avions aucune liberté. Nous n'avions aucun espoir…» dit celle-ci. Marie Slark, qui a résidé au CRH de 7 ans jusqu'à l'âge de 16 ans dit : « Quand j'ai vécu au CRH, je n'avais jamais de contrôle sur ma propre vie. »
Mme Slark, Mme Seth et plusieurs autres poursuivent un procès d'action collective contre le gouvernement de l'Ontario afin de chercher à redresser le déni de justice et d'indemnisation pour l'abus et la maltraitance que ceux-ci ont enduré lorsqu'ils étaient au CRH. Le CRH a ouvert ses portes en 1876, hébergeant des personnes que l'on considérait avoir des déficiences intellectuelles. À son apogée, le CRH avait plus 2 500 pensionnats. Au milieu des années 70, le gouvernement de l'Ontario gérait 16 établissements à travers la province. Le gouvernement McGuinty a fermé les derniers établissements en Mars 2009.
Depuis que le procès a été certifié comme une action collective par la Cour Supérieure de justice de l'Ontario le 30 juillet 2010, les avocats du gouvernement traînent de la patte en ne respectant pas les dates d'échéances, en n'offrant aucune proposition en vue de régler cette dispute et en démontrant un manque d'intérêt de participer à une médiation devant un juge. Le gouvernement insiste maintenant que chaque plaignant doit être évalué un par un et exige que chaque plaignant fait preuve des dommages individuellement. Non seulement est-ce qu'une action collective est supposée d'éviter un tel scenario, mais plusieurs survivants ont des troubles de la communication ce qui fait le processus beaucoup plus difficile.
Ces tactiques ont été dévastatrices sur plan émotionnel pour les plaignants, dont plusieurs parmi eux sont maintenant âgés. Il est très douloureux pour eux de revivre leurs temps passé au CRH. Les gens souffrant de déficiences intellectuelles n'ont souvent pas les mêmes espérances de vie comme la population générale. « Plusieurs d'entre nous mourrons avant que justice soit faite », dit Mme Slark. « Mais nous ne renoncerons pas. Ce qu'ils nous ont fait est inacceptable».
Le cabinet juridique Koskie Minsky LLP représente les anciens résidents du CRH impliqués dans le procès d'action collective de 2 milliards de dollars contre la province de l'Ontario.
L'action collective fait allégation que les résidents du CRH ont souffert dû au traitement inhumain envers eux depuis 1945 jusqu'à sa fermeture en 2009 et que la province de l'Ontario a négligé de prendre soin et de protégé ces victimes.
SOURCE : Koskie Minsky LLP
Celeste Poltak
Koskie Minsky LLP
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(416) 595-2701
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