Les producteurs de la forêt privée peuvent participer à la relance de l'emploi dans les régions
Nouvelles fournies par
Fédération des producteurs forestiers du Québec (FPFQ)10 oct, 2013, 10:51 ET
Attentes en vue du Rendez-vous de la forêt québécoise convoqué par la première ministre, les 21 et 22 novembre prochain
LONGUEUIL, QC, le 10 oct. 2013 /CNW Telbec/ - Au moment où la première ministre annonce des mesures pour relancer l'économie et renforcer l'industrie forestière, la Fédération des producteurs forestiers du Québec (FPFQ) rappelle aux intervenants du secteur forestier que seulement 40 % du potentiel de récolte de bois disponible chez les 130 000 propriétaires de lots boisés du Québec est utilisé. Des centaines de communautés rurales aux quatre coins du Québec ne développent donc pas leur économie au plein potentiel, se privant ainsi des emplois et des autres retombées qui pourraient y être associés.
«Pour mettre en valeur ce potentiel, trois conditions sont cependant essentielles : il faut un financement stable des programmes dédiés à l'aménagement forestier, une meilleure répartition du soutien financier gouvernemental aux propriétaires forestiers de l'ensemble du Québec, ainsi qu'une plus grande coordination entre la récolte de bois sur les terres publiques et privées » a mentionné M. Pierre-Maurice Gagnon, président de la FPFQ.
1. Un financement stable pour les programmes de mise en valeur des forêts privées
En raison de la faible rentabilité financière des investissements sylvicoles pour le propriétaire forestier, mais d'importantes retombées économiques associées à l'aménagement forestier, les gouvernements soutiennent cette activité dans la majorité des pays industrialisés. Le Québec ne fait pas exception, mais son soutien est en décroissance depuis 2009. Les producteurs de la forêt privée et les organismes du secteur attendent un soutien financier constant et prévisible dans le temps pour mieux planifier et réaliser la séquence de travaux sylvicoles qui s'échelonnent dans une forêt sur plusieurs années. En considérant la moyenne des dix dernières années, le coût de cette mesure est évalué à 4,5 millions $ supplémentaires par rapport aux budgets de 2013 (en savoir plus).
2. Une meilleure répartition du soutien aux producteurs forestiers par l'utilisation de la fiscalité
La FPFQ milite fermement pour une meilleure utilisation du Programme de remboursement des taxes foncières qui offre la possibilité à tous les propriétaires forestiers, peu importe leur région, de bénéficier d'un crédit d'impôt en échange d'investissements sylvicoles, jusqu'à concurrence de 85 % du montant de ses taxes foncières. Il s'agit donc d'un levier pour accroître les investissements privés dans la mise en valeur des terres forestières. À cet égard, cela fait maintenant deux ans que le gouvernement a accepté de réviser ce programme pour le rendre plus efficace, sans que les changements convenus avec les organisations du secteur soient mis en œuvre. Les producteurs de la forêt privée attendent impatiemment du gouvernement l'actualisation des taux des travaux sylvicoles, la modification des règles de déclenchement du programme et l'établissement d'un mécanisme d'indexation annuel. Le coût de cette mesure est évalué à 8 millions $ supplémentaires à partir de 2015, car les travaux sylvicoles effectués en 2014 n'entraîneront un crédit d'impôt qu'à l'année suivante (en savoir plus).
De plus, les règles de répartition budgétaires des programmes de mise en valeur des forêts privées, actuellement préconisées par le ministère des Ressources naturelles, réduisent le nombre de producteurs forestiers participants et diminuent les superficies forestières traitées. La FPFQ revendique donc le maintien de l'universalité des programmes gouvernementaux de mise en valeur des forêts privées et l'établissement d'une « certaine » concurrence dans l'offre de services en aménagement forestier pour mieux contrôler les coûts des programmes et rejoindre un plus grand nombre de producteurs. Il s'agit d'une mesure à coût nul pour le gouvernement.
3. Un accès aux marchés pour le bois des forêts privées
À quoi bon produire du bois sur les terres privées si les producteurs sont incapables de le vendre? Les producteurs de la forêt privée ne comptent plus que pour 14 % des approvisionnements des usines de transformation, un creux historique, quant au même moment les volumes récoltés sur les terres publiques sont en recrudescence. Ceci s'explique par la position dominante de la forêt publique sur les marchés. La FPFQ demande donc au gouvernement de respecter sa Loi sur l'aménagement durable du territoire forestier qui accorde un statut prioritaire au bois de la forêt privée par rapport au bois de la forêt publique dans l'approvisionnement des usines, afin d'éviter les déséquilibres que nous vivons sur les marchés du bois rond au Québec. Cette mesure n'entraine pas de coût supplémentaire pour le gouvernement, mais nécessite une meilleure coordination avec les acteurs concernés (en savoir plus).
M. Gagnon a conclu en indiquant que « nos compétiteurs étrangers investissent dans leurs forêts pour augmenter le rendement de leurs boisés et réduire le coût unitaire de la fibre. Nos propositions permettront d'intensifier les efforts d'aménagement forestier en forêt privée à un coût acceptable pour l'État et devraient être conséquemment au cœur de la stratégie gouvernementale d'aménagement des forêts».
Quelques données sur les forêts privées québécoises:
Les forêts privées, détenues par 130 000 propriétaires, représentent 16 % de la superficie de la forêt productive québécoise et constituent 31 % de la possibilité de récolte forestière totale du Québec.
Sur une période de 5 ans, 100 000 propriétaires récoltent du bois, principalement pour le chauffage, mais environ 20 000 producteurs par an destinent leur production vers les usines de panneaux, pâte et sciage.
Les forêts privées entourent nos villes et villages et génèrent de multiples services environnementaux, telle que la protection de la biodiversité, des bassins versants des rivières et lacs, des paysages et de la qualité de l'air (en savoir plus)
À propos de la FPFQ
La Fédération des producteurs forestiers du Québec est l'organisation provinciale qui travaille à la promotion des intérêts de 130 000 propriétaires forestiers de tous les milieux sociaux, dont 36 000 producteurs forestiers. L'action régionalisée de ses quatorze syndicats et offices vise la protection et la mise en valeur des forêts privées québécoises, ainsi qu'une commercialisation ordonnée des bois en provenance de ces territoires.
SOURCE : Fédération des producteurs forestiers du Québec (FPFQ)
Marc-André Côté, ing.f., Ph.D.
Directeur général
(450) 679-0530 (8200)
[email protected]
www.foretprivee.ca
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