Les psychologues changent le monde depuis 50 ans et un sondage confirme la vitalité de la profession
43 % de la population a déjà consulté un psychologue
Les moins de 35 ans plus informés et plus favorables à consulter un psychologue
Les antidépresseurs utilisés seuls ne sont pas un choix de traitement pour 94 % des Québécois
MONTRÉAL, le 25 oct. 2012 /CNW Telbec/ - Dans le cadre de son congrès 2012 et pour souligner son 50e anniversaire, l'Ordre des psychologues du Québec dévoile les résultats d'un sondage mené auprès de la population québécoise sur les services psychologiques. Ces résultats démontrent notamment que 43 % de la population a déjà consulté un psychologue, que les moins de 35 ans sont plus informés et plus favorables que le reste de la population à consulter un psychologue, et que les antidépresseurs utilisés seuls ne sont pas une option de traitement que les Québécois privilégieraient s'ils en avaient le choix.
Les personnes ayant moins de 35 ans, bien qu'elles ne soient que 34 % à avoir déjà consulté un psychologue, sont plus informées et considèrent davantage les services qu'offrent les psychologues que la population générale. À la question « Si le médecin et le psychologue étaient aussi accessibles l'un que l'autre, lequel de ces professionnels consulteriez-vous en premier pour une dépression? », 65 % des moins de 35 ans ont répondu qu'ils iraient consulter un psychologue, comparativement à 50 % de l'ensemble des répondants. À la même question, mais pour un problème d'anxiété, 59 % de la population générale a répondu qu'elle irait consulter d'abord un psychologue, et 73 % des moins de 35 ans ont dit qu'ils en feraient autant. Pour un problème d'épuisement professionnel, bien qu'un arrêt de travail nécessite un billet du médecin, les moins de 35 ans iraient d'abord consulter un psychologue à raison de 55 %, en comparaison avec 42 % de la population générale.
La loi 21, qui encadre la pratique de la psychothérapie depuis juin dernier et qui a démontré sa pertinence pour mieux protéger le public des gourous prétendant traiter des maux d'origine psychologique, est relativement connue des Québécois; 65 % des répondants ont affirmé que la psychothérapie était encadrée par la loi et 73 % des 35 ans et moins ont répondu de même. Les jeunes se distinguent une fois de plus lorsqu'il est question des critères sur lesquels ils peuvent s'appuyer pour juger qu'une personne est compétente pour mener une psychothérapie. La recommandation d'un professionnel ou d'un proche, qui représente un critère de compétence pour 63 % des plus de 55 ans, est considérée comme telle pour seulement 41 % des moins de 35 ans.
Enfin, à la question « Si vous aviez une dépression, quel serait votre choix de traitement? », 75 % de la population voudrait pouvoir consulter en psychothérapie; 32 % privilégierait la psychothérapie seule, et 43 % envisagerait une combinaison de psychothérapie et d'antidépresseurs. Uniquement 6 % de la population choisirait les antidépresseurs seuls. « Dans la réalité, on sait très bien qu'un plus fort pourcentage de la population reçoit comme seul traitement des antidépresseurs. Le sondage nous confirme qu'il ne s'agit pas d'un choix, mais bien d'un manque d'accessibilité à la psychothérapie, dont les Québécois connaissent l'efficacité et à laquelle ils souhaitent avoir recours », souligne Mme Charest. Le coût trop élevé serait d'ailleurs une raison qui empêcherait 61 % de la population de consulter en psychothérapie.
Le congrès de l'Ordre des psychologues du Québec se déroule du 25 au 27 octobre à l'hôtel Hilton Bonaventure, à Montréal. Cette édition accueille plus de 1300 psychologues et compte plus d'une trentaine d'activités de formation. Des psychologues de renom seront au rendez-vous, dont la Dre Pascale Brillon, spécialiste dans le traitement du trouble de stress post-traumatique à l'Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal, Mme Johanne De Montigny, auteure et spécialiste du deuil à l'Hôpital général de Montréal, le Dr Charles Morin, titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur l'insomnie, la Dre Estelle Morin, professeure aux HEC et directrice du Centre de recherche et d'intervention pour le travail, l'efficacité organisationnelle et la santé (CRITEOS), le Dr Kieron O'Connor, chercheur titulaire au Centre de recherche Fernand-Seguin de l'Hôpital Louis-H. Lafontaine s'intéressant aux troubles obsessifs compulsifs et le Dr John Wright, professeur émérite de l'Université de Montréal reconnu pour ses travaux sur la thérapie de couple.
SOURCE : Ordre des psychologues du Québec
et entrevues :
Krystelle Larouche, agente de communication
514 797-7044
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