La pression de la part des investisseurs, la surveillance exercée par le public et par les organismes de réglementation et les répercussions de la pandémie poussent les entreprises à prendre davantage de mesures en faveur de la transparence.
TORONTO, le 1er déc. 2020 /CNW/ - Selon un nouveau rapport mondial de KPMG, la production de rapports sur le développement durable est en hausse au Canada. La grande majorité (92 %) des 100 plus grandes sociétés canadiennes rendent compte de leur performance environnementale, sociale et de gouvernance (ESG), ce qui correspond à une hausse de 10 % au cours des trois dernières années, et de nombreuses sociétés (74 %) fournissent des renseignements relatifs au développement durable dans leur rapport annuel, un bond de 25 % depuis 2017.
Pourtant, bien que les sociétés canadiennes fassent beaucoup mieux que leurs pairs à l'échelle mondiale sur ces deux points, le Canada a encore du rattrapage à faire à l'égard de certains aspects, notamment l'obtention d'une assurance par un tiers sur les informations fournies. À l'heure actuelle, seulement 43 % des sociétés publiantes cherchent à obtenir une assurance, même s'il s'agit d'une très forte augmentation comparativement à 20 % en 2017.
« 2020 a été un tournant important pour les entreprises canadiennes en ce qui concerne la présentation des informations ESG », affirme M. Bill Murphy, chef des Services en développement durable et impact social, KPMG au Canada. « La combinaison de la pandémie, de la pression venant des investisseurs institutionnels et des Canadiens en général ainsi que des efforts déployés pour élaborer des normes universelles a créé des attentes à l'égard des sociétés, qui doivent fournir des informations significatives au sujet de leur performance en matière de développement durable. La prochaine étape importante pour les sociétés consiste à chercher à obtenir une assurance afin de rehausser leur crédibilité et de susciter la confiance de leurs nombreuses parties prenantes. »
Principales constatations
- 92 % des sociétés canadiennes présentent des informations sur le développement durable - en hausse de 10 % depuis 2017 (moyenne mondiale de 80 %).
- 74 % fournissent des renseignements relatifs au développement durable dans leur rapport annuel -un bond de 25 % depuis 2017 (moyenne mondiale de 61 %).
- Parmi les sociétés qui présentent des informations :
- 43 % cherchent à obtenir une assurance sur leurs informations en matière de développement durable - une augmentation de 115 % depuis 2017 (moyenne mondiale de 51 %);
- 63 % se reportent aux normes du Global Reporting Initiative (GRI) dans leurs rapports (moyenne mondiale de 67 %);
- 53 % établissent un lien entre les activités de leur entreprise et les objectifs de développement durable des Nations Unies (moyenne mondiale de 69 %);
- 62 % rendent compte de leurs cibles de réduction du carbone (moyenne mondiale de 65 %);
- 14 % des sociétés considérées comme étant exposées au risque de perte de biodiversité reconnaissent les risques que cela représente pour leur entreprise (moyenne mondiale de 23 %).
- 62 % des sociétés canadiennes reconnaissent que les changements climatiques posent un risque financier pour leur entreprise (moyenne mondiale de 43 %).
- 36 % des sociétés canadiennes présentent leurs informations selon les recommandations du Groupe de travail sur l'information financière relative aux changements climatiques (GIFCC) (moyenne mondiale de 18 %).
Le sondage de 2020 de KPMG sur les rapports sur le développement durable (en anglais) identifie des tendances claires au chapitre de la communication par les entreprises de leur performance en matière de développement durable, par rapport aux 100 plus grandes sociétés établies dans 52 pays à travers le monde. Ce rapport constitue la 11e édition de la série depuis ses débuts en 1993 et la plus complète à ce jour.
Les gestes (quantifiables) sont plus éloquents que les mots à eux seuls
Cet intérêt croissant qu'affichent les entreprises pour la performance ESG est conforme aux conclusions du plus récent rapport Perspective des chefs de la direction selon lesquelles les chefs de la direction canadiens ont classé le changement climatique et l'environnement en tête de leur programme de gestion des risques au cours de chacune des deux dernières années.
Les sociétés canadiennes obtiennent les meilleures notes pour ce qui est de l'attention qu'elles accordent à la communication des informations ESG. Mais, selon le rapport, les attentes sont de plus en plus grandes en ce qui concerne la transparence, la clarté et la cohérence de ces communications. Alors que près des deux tiers des sociétés canadiennes (62 %) reconnaissent que les changements climatiques posent un risque financier, elles n'ont pas encore pris de mesures supplémentaires pour quantifier l'incidence financière potentielle de ces risques (3 %). Et seulement le tiers des sociétés canadiennes (36 %) présentent leurs informations selon les recommandations du GIFCC.
« Le ton donné par la direction est crucial, mais on ne peut gérer que ce que l'on peut mesurer », déclare Roopa Davé, associée, Services en développement durable et impact social, KPMG au Canada. « Les entreprises canadiennes ont encore du travail à faire pour accroître la transparence et la crédibilité en rendant compte des progrès réalisés dans le cadre de l'atteinte des objectifs ESG et pour répondre aux attentes croissantes de leurs parties prenantes. Les entreprises qui le font bien seront mieux placées pour gérer les risques auxquels elles sont exposées et garantir l'accès aux capitaux, tout en conservant leur pertinence aux yeux des consommateurs et en attirant les meilleurs talents. »
Nous sommes plus près que jamais de l'adoption de normes universelles, mais les sociétés ne peuvent pas se permettre d'attendre
L'absence de normes universelles sur la façon de mesurer et de présenter les informations ESG constitue une partie du défi auquel les entreprises sont confrontées. Des changements se pointent toutefois à l'horizon. L'International Financial Reporting Standards (IFRS) Foundation prend déjà des mesures en vue d'une information plus complète grâce à la création de l'International Sustainability Standards Board. L'appel à des normes universelles a également déclenché de nouveaux travaux de convergence de la part des cadres et des organismes de normalisation existants en matière de développement durable, notamment la Global Reporting Initiative (GRI), le GIFCC, l'International Integrated Reporting Council (IIRC) et le Sustainability Accounting Standards Board (SASB).
« La convergence des normes de présentation des informations ESG est essentielle, mais il s'agit également d'un exercice complexe étant donné que les cadres et normes actuels visent un éventail diversifié de publics et d'objectifs », affirme M. Murphy. « Mais il est indispensable que nous démêlions cette situation afin d'instaurer des règles du jeu équitables pour offrir une voie plus claire aux entreprises et faire en sorte que les investisseurs, les agences, les organismes de réglementation et le public puissent mieux comprendre l'incidence de la performance en matière de développement durable sur la création de valeur globale d'une entreprise. »
À PROPOS DE KPMG AU CANADA
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SOURCE KPMG LLP
Jessica Botelho, Directrice principale, Communications stratégiques, KPMG au Canada, 416-777-8992, [email protected]
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