Les visites virtuelles diminuent la distance dans la réadaptation d'AVC
QUÉBEC, le 7 juin /CNW Telbec/ - La télémédecine est probablement la solution pour la réadaptation des survivants d'un AVC vivant dans les régions du nord, en milieu rural ou dans les collectivités éloignées du Canada, selon ce qu'a présenté aujourd'hui la chercheure madame Esmé French au Congrès canadien de l'AVC.
"Rassembler tous les soins d'AVC dans une région grande comme la France est un défi de taille, surtout si plusieurs collectivités n'ont pas d'accès routier disponible durant toute l'année", dit la chercheure French. "Les conditions uniques des collectivités du nord exigent une solution unique pour le milieu de la réadaptation d'AVC."
Les personnes qui vivent dans plusieurs collectivités du nord, ce qui comprend de nombreux résidents autochtones, ont un accès limité, voire inexistant, à la réadaptation à la suite d'un AVC, selon la chercheure French, qui travaille au Centre des sciences de la santé régional de Thunder Bay et qui est associée à l'École d'études sur la réadaptation de l'Université McMaster.
Madame French et ses collègues, la physiothérapeute Kirsti Reinikka et la Dre Maria Huijbregts, ont mis à l'essai l'utilisation d'applications de la télémédecine afin de réaliser des consultations auprès des professionnels de la réadaptation disponibles pour les survivants d'AVC de ces régions éloignées.
Au cours d'une période de cinq mois, dix consultations par vidéo ont eu lieu entre des survivants d'AVC et une équipe interdisciplinaire de spécialistes en réadaptation dont une physiothérapeute, une ergothérapeute, une orthophoniste et une travailleuse sociale.
Les survivants d'AVC ont reçu leur congé de l'hôpital et sont retournés dans leurs collectivités du nord de l'Ontario, où l'accès à la réadaptation est gravement limité ou tout simplement absent. "La technologie de la vidéo efface l'obstacle de la distance et offre une option pratique quand les services directs ne sont pas offerts," dit la chercheure. "L'expérience a été qualifiée de bonne à excellente à la fois par les patients et par les thérapeutes en réadaptation."
Les partenariats entre les soins de santé, la collectivité et la télémédecine ont été critiques afin d'assurer le succès de ce programme.
"L'utilisation innovatrice de la technologie de la télémédecine peut surmonter les obstacles géographiques et de ressources humaines qui restreignent l'accès aux soins chez la communauté autochtone", dit Dr Hakim. "C'est une question particulièrement importante dans un pays aussi vaste et étendu que le Canada, où les communautés autochtones habitent dans bien des cas des lieux très éloignés."
La chercheure indique que l'accès aux professionnels de la réadaptation est un des éléments qui permet aux gens vivant en milieu éloigné de recevoir tous les aspects des soins. "Il est vital que les membres de ces collectivités aient accès à la gamme complète des soins, dont le dépistage, les soins d'urgence et les traitements", dit-elle. "Regardez ce qui devient possible quand on rassemble un groupe de professionnels dans ces collectivités grâce à la télémédecine. Ces apprentissages peuvent servir à d'autres endroits également."
"Cette solution technologique peut jouer un rôle important en permettant un accès équitable aux soins d'AVC à l'ensemble des Canadiens et des Canadiennes, peu importe l'endroit où ils vivent", dit la porte-parole de la Fondation des maladies du cœur, Dre Louise-Hélène Lebrun. "L'idéal, bien entendu, serait de commencer encore plus tôt en prévenant les AVC par la sensibilisation aux facteurs de risque."
Facteurs de risque et la population autochtone :
- Les autochtones sont deux fois plus susceptibles de succomber à un AVC (71,5 sur 100 000) que la population canadienne en général (34,2 sur 100 000) - Les autochtones sont plus enclins à l'obésité que la population en général, dans une proportion d'à peine plus de 1,5. La proportion des autochtones considérés comme atteinte de surpoids ou d'obésité est plus de 20 pour cent plus élevée que celle de l'ensemble de la population canadienne. - Le taux de diabète chez les autochtones du Canada est entre trois et cinq fois plus élevé que dans la population en général et a tendance à se manifester précocement.
"Les Premières nations, les Inuits et les Métis courent des risques encore plus élevés de maladies du cœur et d'AVC que la population en général", dit Dre Lebrun.
"Réduire le nombre d'AVC à survenir dans les collectivités autochtones exige des stratégies de prévention culturellement adaptées ainsi que des solutions de soins de santé destinées à améliorer les résultats en milieu éloigné."
La Stratégie canadienne en santé cardiovasculaire et plan d'action (SCSC-PA) publiée en février 2009 contenait des recommandations spécifiques destinées à réduire les maladies du cœur et les AVC au sein des collectivités autochtones et indigènes du Canada, comme la création d'un plan d'action basé sur une approche de partenariat impliquant les groupes autochtones et indigènes, les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux ainsi que les organismes non gouvernementaux.
On peut trouver des renseignements sur la santé de la Fondation des maladies du cœur à l'intention des autochtones sur le site fmcoeur.ca/autochtone.
Les déclarations et les conclusions des auteurs des études sont uniquement celles des auteurs et ne reflètent pas nécessairement la position ou les politiques de la Fondation ou du RCCAC. La Fondation des maladies du cœur du Canada et le réseau canadien contre les accidents cérébrovasculaires ne font aucune représentation ni ne garantissent leur exactitude et leur fiabilité.
Le Réseau canadien contre les accidents cérébrovasculaires (canadianstrokenetwork.ca) regroupe plus de 100 des meilleurs chercheurs et cliniciens de 24 universités qui collaborent sur divers aspects des AVC. Le Réseau, dont les bureaux se trouvent à l'Université d'Ottawa, comprend aussi des partenaires de l'industrie, du secteur bénévole et des gouvernements provinciaux et fédéral. Le Réseau canadien contre les accidents cérébrovasculaires, un des Centres nationaux d'excellence du Canada, s'efforce de réduire l'impact physique, social et économique des AVC sur la vie des Canadiens et des Canadiennes ainsi que sur l'ensemble de la société.
Organisme bénévole en santé, la Fondation des maladies du cœur (fmcoeur.ca) vise à éliminer les maladies du cœur et les AVC et à réduire leur impact par le développement de la recherche et de son utilisation, la promotion des modes de vie sains et la défense des intérêts.
Renseignements: ou pour céduler des entrevues, veuillez s'adresser à BUREAU DES MÉDIAS du CCAVC (7 et 8 juin) au (418) 649-5232; Ou Hémisphère Relations Publiques, Marie-José Bégin, (514) 994-0802, [email protected]; France Gaignard, (514) 616-7705; Renseignements sur le Congrès et inscription: www.strokecongress.ca; Après le 8 juin 2010, rejoindre: Jane-Diane Fraser, Fondation des maladies du cœur du Canada, (613) 569-4361, poste 273, [email protected]
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