L'UPAC et le SFPQ, même constat : Québec doit augmenter son expertise en informatique
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Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec24 sept, 2015, 12:08 ET
QUÉBEC, le 24 sept. 2015 /CNW Telbec/ - Le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) accueille favorablement les recommandations de l'Unité permanente anticorruption (UPAC) dans le domaine des technologies de l'information au gouvernement du Québec. À la demande du Conseil du trésor, l'UPAC a dévoilé mercredi un rapport qui contient 13 recommandations pour que cessent les fiascos en informatiques. Le commissaire de l'UPAC, Monsieur Robert Lafrenière, estime qu'une des façons d'y arriver est d'augmenter l'expertise interne dans les ministères et organismes. « L'UPAC confirme ce que nous répétons depuis des années : l'hémorragie d'expertise interne doit cesser si l'État veut reprendre le contrôle sur les dépenses et les projets en technologie de l'information », indique la présidente générale du SFPQ, Lucie Martineau.
L'UPAC propose notamment que les ministères et organismes s'engagent à faire exécuter les projets informatiques par les employés de l'État plutôt que des firmes externes lorsque l'évaluation des coûts est égale ou inférieure à celle prévue. C'est pourtant ce que suggère en vain le SFPQ depuis près de 20 ans au gouvernement et qui est de nouveau mis de l'avant dans le cadre des négociations actuelles avec l'employeur. Malheureusement, jusqu'à présent, le Syndicat a reçu une fin de non-recevoir aux tables de négociation à la proposition de réduire graduellement la sous-traitance. « On peut se demander si le gouvernement souhaite réellement diminuer sa dépendance aux ressources externes en informatique et améliorer l'efficience de l'État ou s'il veut simplement donner l'illusion qu'il le fait. La balle est maintenant dans le camp du président du Conseil du trésor, Martin Coiteux, il est temps de mettre en place les conditions favorables au recrutement de personnel et que cesse le recours systématique aux firmes externes pour des travaux récurrents », réclame madame Martineau.
Le SFPQ réitère d'ailleurs que l'enjeu des technologies de l'information au gouvernement du Québec est complexe et ne peut se limiter à des modifications dans la gouvernance et des vœux pieux, comme ceux exprimés par M. Coiteux hier lors de sa conférence de presse. « Dix-sept groupes de la société civile se sont ralliés depuis le début de l'année pour demander une enquête publique et un débat public sur les enjeux et les solutions à mettre de l'avant. M. Coiteux n'a pas choisi d'aller dans ce sens, il a plutôt créé des comités restreints auxquels aucun de nous n'avons été conviés. Il refuse même d'entendre nos propositions », a poursuivi madame Martineau.
Le SFPQ est un syndicat indépendant qui regroupe environ 42 000 membres à travers le Québec. Quelque 31 000 d'entre eux sont issus de la fonction publique québécoise et répartis comme suit : près de 27 000 employés de bureau et techniciens et environ 4 000 ouvriers travaillant au sein de divers ministères et organismes. Les 11 000 autres membres proviennent du secteur parapublic.
SOURCE Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec
Éric Lévesque, Responsable des relations avec les médias, Tél. : 418 623-2424, poste 338, Cell. : 418 564-4150, [email protected]
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