Malgré un fléchissement de l'activité des PME canadiennes, les données démographiques sont prometteuses pour l'orientation vers l'exportation, selon la Banque CIBC English
Le meilleur potentiel de croissance pour les petites entreprises se trouve en Alberta et en Colombie-Britannique
TORONTO, le 20 oct. 2014 /CNW/ - L'activité des petites entreprises au Canada accuse un retard sur l'ensemble de l'économie, mais elle a un bon potentiel de reprise et de croissance pour les cinq prochaines années, en particulier en Alberta et en Colombie-Britannique, qui offrent les meilleurs avantages aux entreprises en démarrage, selon les constatations d'un nouveau rapport de Marchés mondiaux CIBC.
« Une observation de l'histoire récente nous révèle que l'activité des petites entreprises a connu un meilleur rendement que l'ensemble de l'économie au début de la reprise, mais qu'aujourd'hui, au stade plus mature du cycle, la situation évolue et c'est au tour des petites entreprises d'accuser un retard sur l'économie dans son ensemble », explique Benjamin Tal, économiste en chef adjoint, Banque CIBC, et coauteur du rapport avec les économistes Andrew Grantham et Nick Exarhos, de la Banque CIBC. « Les exportations sont en hausse, grâce au coup de pouce que donne un recul significatif du dollar canadien sous la parité. La tendance des petites et moyennes entreprises à moins réagir à une hausse de la valeur du dollar canadien vaut aussi dans l'autre sens : elles sont relativement insensibles à un repli de notre monnaie. »
Les auteurs du rapport constatent que depuis la récession, les petites entreprises ont grandi : le nombre d'entreprises de 20 à 49 employés s'est accru de près de 18 %, celui des entreprises de 10 à 19 employés, de 12,5 % et celui des entreprises de moins de 10 employés, de 10,3 %.
« Ces derniers temps, malgré une détérioration de leurs conditions économiques, les petites entreprises ont fait plus que leur part pour l'embauche », indique M. Tal. « Cette poussée découle en partie du frein à l'embauche dans le reste de l'économie, mais les petites entreprises ont également augmenté leurs effectifs à une cadence plus rapide que leur rythme historique. »
L'activité des petites entreprises au Canada est un rouage important de l'économie, qui représente environ 40 % du produit intérieur brut du secteur privé.
Il est évident que les petites entreprises ont des perspectives à exploiter, surtout si on tient compte des facteurs structurels qui favorisent le lancement et la croissance de nouveaux projets. Mais l'orientation accrue vers l'import-export rend plus complexe la conduite des affaires, ce qui exerce une pression supplémentaire sur les petites entreprises en ce qui concerne les prix, la qualité, le contrôle des coûts, l'efficacité, l'expertise en marketing, la satisfaction de la clientèle et l'innovation, souligne le rapport.
Le rapport décerne à l'Alberta la palme de la région du Canada la plus favorable au développement des petites entreprises, car c'est là que la croissance prévue est la plus forte, un facteur qui s'ajoute à ses tendances positives en matière de démographie et d'immigration.
« Ces dernières caractéristiques offrent un afflux continu d'entrepreneurs et de travailleurs pour animer les activités des petites et moyennes entreprises de demain », d'ajouter M. Tal. « Certes, l'Alberta n'offre pas l'avantage d'une orientation vers l'exportation, car les flux sortants de la province sont concentrés dans les grandes entreprises du secteur de l'énergie. »
La Colombie-Britannique et l'Ontario occupent respectivement les deuxième et troisième rangs, tandis que trois provinces se partagent le quatrième : la Saskatchewan, le Manitoba et le Québec. Les robustes perspectives de croissance de la Colombie-Britannique, sa solide concentration urbaine et le dynamisme de sa main-d'œuvre ouvrent de nouvelles perspectives aux petites entreprises, d'après M. Tal.
En Ontario, note-t-il, les entreprises de petite taille sont bien intégrées aux chaînes d'approvisionnement manufacturières des grandes sociétés, mais cette province n'est pas en phase avec les industries dont on peut espérer la plus forte croissance : « L'Ontario devra bonifier ses chiffres relativement faibles sur le plan de la gestion de la dette afin de donner aux entreprises le capital nécessaire pour prendre de l'expansion dans les industries qui ont de meilleures perspectives. »
Le classement des provinces a été établi en fonction de neuf facteurs macroéconomiques; compte tenu de son importance, le poids de la croissance économique prévue a été doublé dans la pondération :
- Croissance économique — Dans quelle mesure l'environnement macroéconomique soutient l'activité des petites et moyennes entreprises (PME).
- Composition urbaine / rurale — La concentration des PME dans les grands centres urbains. Depuis quelques années, la croissance de la création de PME est plus rapide dans les grands centres que dans les régions rurales.
- Disponibilité de la main-d'œuvre - La proportion des entreprises qui estiment que les pénuries de main-d'œuvre exercent une contrainte sur leurs activités.
- Position des exportations nettes - La valeur des exportations, moins celle des importations, et une mesure de la sensibilité aux perspectives de dépréciation du dollar canadien.
- Démographie — La croissance du groupe des 35 à 55 ans. Les travailleurs de ce groupe d'âge présentent la plus forte propension à devenir travailleurs autonomes et à démarrer une entreprise.
- Migration nette - L'apport des nouveaux immigrants à la croissance de la main-d'œuvre, compte tenu du fait que les nouveaux immigrants ont une tendance supérieure à la moyenne à devenir travailleurs autonomes.
- Composition sectorielle — Dans quelle mesure les secteurs de l'économie qui connaissent la croissance la plus rapide sont aussi favorables aux PME.
- Activité d'impartition - La propension des grandes entreprises à sous-traiter leurs activités principales.
- Position de la dette - Une mesure de la dépendance envers le financement, qui sert d'indicateur de la vulnérabilité à une hausse des taux d'intérêt.
Vous pouvez consulter le rapport intégral de Marchés mondiaux CIBC à l'adresse : http://research.cibcwm.com/economic_public/download/if-20141020.pdf.
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SOURCE : Marchés Mondiaux CIBC
Benjamin Tal, économiste en chef adjoint, Marchés mondiaux CIBC inc., 416 956-3698, ou [email protected]; Kevin Dove, chef, Communications externes, 416 980-8835, ou [email protected].
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