Manifestation silencieuse des adjointes à la magistrature dans les palais de justice de la province : battre le parvis pour se faire entendre!
Nouvelles fournies par
Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec26 mars, 2014, 12:30 ET
QUÉBEC, le 26 mars 2014 /CNW Telbec/ - Les adjointes à la magistrature, membres du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ), manifestent ce midi à l'intérieur d'une dizaine de palais de justice de la province. Elles demandent au ministère de la Justice de reconnaître formellement, une fois pour toutes, la particularité de leurs tâches, lesquelles ont un impact important sur le processus judiciaire.
Depuis 20 ans, les adjointes à la magistrature et le SFPQ se battent pour faire reconnaître que « leur travail est névralgique pour l'accomplissement des services judiciaires aux citoyens. Elles sont l'une des rares personnes à accéder au secret du délibéré et sont intimement liées au processus d'élaboration des jugements. Elles sont imputables de leur travail : la moindre erreur peut entraîner la perte de droits importants. Elles demandent donc une description d'emploi reflétant réellement leurs tâches et responsabilités professionnelles et, par conséquent, une rémunération adéquate. Les juges reconnaissent la spécificité des tâches de leur adjointe, les autorités du ministère de la Justice promettent depuis longtemps de remédier à la situation, mais le dossier fait du sur-place », explique Patrick Audy, vice-président du SFPQ.
Les adjointes de juges québécois, qui marchent silencieusement durant leur pause du midi, accusent l'employeur de faire preuve de mauvaise foi et de se traîner les pieds dans ce dossier. « En août dernier, affirme le vice-président Audy, lors d'une rencontre entre le Comité des adjointes à la magistrature, le SFPQ et la sous-ministre responsable du ministère de la Justice, Nathalie Drouin, cette dernière s'est engagée à développer un projet de description d'emploi spécifique à soumettre au Comité pour consultations et s'est déclarée disposée à la formation d'une table de travail sur le sujet ». Or, en janvier dernier, après des mois d'inaction le SFPQ a reçu une description d'emploi du ministère de la Justice, sans aucune consultation préalable auprès du SFPQ et de ses membres, mais, qui plus est, cette description ne correspond nullement à la réalité des adjointes des juges. M. Audy poursuit : « malgré des lettres et de nombreux appels téléphoniques de notre part pour créer une table de travail afin de travailler conjointement au réajustement de cette description d'emploi, la sous-ministre refuse de nous parler, reniant ainsi ses engagements du mois d'août dernier. C'est inacceptable de la part d'un employeur qui, de plus, reconnaît avoir de la difficulté à recruter du personnel pour ce type d'emploi. Nous battons le parvis silencieusement en espérant pouvoir reprendre les discussions avec l'employeur ! »
Rappelons que ce dossier est sur la table depuis deux décennies. Le SFPQ déplore que, malgré le fait que tous les intervenants gouvernementaux impliqués dans celui-ci aient reconnu le problème, les adjointes à la magistrature n'aient même pas le début d'une reconnaissance formelle, soit une description d'emploi spécifique reflétant la réalité. « Même Pauline Marois, en 1995, lorsqu'elle occupait le poste de présidente du Conseil du trésor, disait vouloir régler ce dossier. À l'époque, lors de l'étude des crédits, elle avait dit : ''… pas à ce moment-ci [mais], très immédiatement'' », rappelle le vice-président.
Le SFPQ est un syndicat indépendant qui regroupe environ 42 000 membres à travers le Québec. Quelque 31 000 d'entre eux sont issus de la fonction publique québécoise et répartis comme suit : près de 27 000 employés de bureau et techniciens et environ 4 000 ouvriers travaillant au sein de divers ministères et organismes. Les 11 000 autres membres proviennent du secteur parapublic.
SOURCE : Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec
Éric Lévesque, Responsable des relations avec les médias, Tél. : 418 623-2424, poste 338, Cell. : 418 564-4150, [email protected]
Partager cet article