Nous ne passons plus inaperçu - Les Centres d'éducation populaire de Montréal se mobilisent
MONTRÉAL, le 30 nov. 2023 /CNW/ - La semaine a été marquée par des actions de visibilité de la part des Centres d'éducation populaire de la ville de Montréal (CEPs). Lundi le 27 novembre, le Centre éducatif communautaire René-Goupil à Saint-Michel (CECRG) a amorcé la semaine d'actions en tenant une ligne de piquetage symbolique devant leur immeuble. Quelques jours plus tard, c'est aujourd'hui au tour du CÉDA et du Carrefour d'éducation populaire de Pointe-Saint-Charles de se faire voir. Les deux groupes ont déployé des bannières et perturbé la circulation sur le pont Charlevoix, qui relie les quartiers des deux centres. Vendredi matin, le Comité social Centre-Sud installera pour quelques semaines une bannière interpelant le ministre Drainville sur le mur de la brasserie le Cheval Blanc, alliée du mouvement communautaire, au 809 rue Ontario coin St-Hubert.
Ces actions visent à rappeler au ministre de l'Éducation, monsieur Bernard Drainville, qu'il est de sa responsabilité de financer l'éducation populaire à sa juste valeur. Aujourd'hui la voix de la FAE accompagnait la manifestation d'interCEP dans le Sud-Ouest. Les professeurs en grève étaient en effet aux côtés des manifestants des CEPs pour le droit d'apprendre tout au long de sa vie. Cet appui s'ajoute à ceux des députés de toutes les circonscriptions où logent un CEP, ainsi qu'à celui de la ville de Montréal et de tout le milieu communautaire.
Les CEPs, logés dans des bâtiments excédentaires du CSSDM, sont menacés quant à leur maintien dans leurs locaux. Depuis le 1er avril 2023, les CEP n'ont aucun financement leur permettant de payer ce loyer au CSSDM. Plusieurs d'entre eux sont donc en grève de loyer depuis maintenant huit mois. En octobre, au lendemain d'une rencontre avec le ministre Bernard Drainville, quatre des six centres ont reçu une mise en demeure de la part du CSSDM leur intimant de payer l'entièreté de leur arriérage de loyer, s'élevant à environ 200 000$, faute de quoi ils s'exposeraient à des recours légaux. Les CEPs refusent de couper dans les activités qu'ils offrent pour payer un loyer qui leur a été imposé unilatéralement en 2017.
Tous les ministres de l'Éducation qui se sont succédé au poste ont pourtant reconnu l'importance des CEP pour l'éducation des adultes des quartiers plus défavorisés. Malgré cette reconnaissance, aucune solution à long terme n'a toujours été trouvée. « Dans la situation actuelle, il semble que monsieur Drainville devrait se chercher une victoire facile. Or, il en coûte moins de 2M$ pour répondre à la demande des six centres. Pourquoi continue-t-il de jouer la sourde oreille face à la revendication unanime et peu coûteuse que nous lui proposons? » avance Xavier Philippe-Beauchamp, co-porte-parole d'interCEP. « Le ministre a l'avenir des CEP entre ses mains. Il n'en tient qu'à lui pour intervenir et sauver les CEP. »
Ancrés dans leurs milieux de vie depuis plus de 50 ans, les CEP sont des organismes communautaires logés dans des bâtiments excédentaires du CSSDM. Ils offrent des ateliers d'alphabétisation, de francisation, de découverte littéraire, d'expression artistique et d'initiation à l'informatique, ainsi que des cuisines collectives, des activités culturelles et bien plus. Plus d'une vingtaine d'organismes partenaire ont aussi leurs locaux dans les CEP et sont touchés directement par ce manque de financement.
Ateliers d'éducation populaire du Plateau
4273, rue Drolet Montréal 514 350-8881
Centre éducatif communautaire René-Goupil de Saint-Michel (CECRG)
4105, 47e rue Montréal Tél : 514 596-4420
Carrefour d'éducation populaire de Pointe-Saint-Charles
2356, rue du Centre Montréal 514 596-4444
Comité d'éducation aux adultes de la Petite-Bourgogne et de Saint-Henri (CÉDA)
2515, rue Delisle Montréal 514 596-4422
Comité social Centre-Sud
1710 rue Beaudry Montréal 514 596-7092
Pavillon d'éducation communautaire Hochelaga-Maisonneuve (PEC)
1691 Boulevard Pie-IX Montréal 514 596-4488
SOURCE InterCep
Xavier Philippe-Beauchamp, co-porte-parole, Téléphone : 514-984-3722, Courriel : [email protected]; Alix Marchaut, co-porte-parole, Téléphone : 514-596-4422, Courriel : [email protected]; Marie-Josée Desrochers, co-porte-parole, Téléphone : 514-824-8073, Courriel : [email protected]
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