Paul P. : Amor et Mors - De Venise à Venice Beach, explorez l'histoire de l'art à travers les yeux de l'un des artistes contemporains les plus fascinants du Canada English
À l'affiche jusqu'au 11 juin 2023
OTTAWA, ON, le 22 févr. 2023 /CNW/ - L'artiste torontois Paul P. est reconnu comme l'un des artistes contemporains parmi les plus fascinants au Canada. Le Musée des beaux-arts du Canada (MBAC) présente, jusqu'au 11 juin 2023, l'exposition Paul P. : Amor et Mors. Le public y découvrira en primeur 30 de ses œuvres -- peintures, gravures, dessins et une sculpture -- créées entre 2003 et 2019. Quelque 15 œuvres tirées de la collection du Musée datant d'aussi loin que le 16e siècle sont mises en dialogue avec celles de l'artiste.
« Nous sommes ravis de vous présenter l'exposition Paul P. : Amor et Mors », a déclaré Angela Cassie, directrice générale par intérim du Musée des beaux-arts du Canada. « Paul P. est un artiste complet qui s'immerge dans tous les beaux-arts traditionnels et dont les œuvres se retrouvent dans des institutions prestigieuses comme le Museum of Modern Art à New York. »
Les œuvres que crée Paul P. sont réalisées selon les codes esthétiques du 19e siècle. L'artiste s'inspire d'une grande variété de sources -- de la sculpture néoclassique du 18e siècle aux œuvres de James McNeill Whistler (1834-1903), en passant par le maniérisme décadent du poète Robert de Montesquiou (1855-1921) -- et de lieux chargés d'histoire comme Venise, en Italie, ainsi que son pendant contemporain, Venice Beach, en Californie.
Paul P. et la commissaire de l'exposition, Sonia Del Re, PhD, conservatrice principale des dessins et estampes au MBAC, nous convient ainsi à un voyage entre les différentes périodes de l'histoire de l'art.
La pierre d'assise du projet artistique de Paul P. est une vaste série de portraits de jeunes hommes reprenant les codes de la photographie érotique gaie de la période entre les émeutes de Stonewall et les années sida. Cette série s'inscrit dans le sillage de plusieurs artistes qui, à l'aube du 20e siècle, ont bravé le moralisme dominant de leur temps et développé un langage crypté pour dévoiler discrètement leur homosexualité.
« Parce que la pratique de Paul P. est profondément ancrée dans le passé, ses œuvres se situent au sein de notre exposition comme des portails nous permettant de voyager dans le temps vers un passé lointain et non si lointain », a expliqué Sonia Del Re. « Son travail autour des thèmes de l'identité et de l'homosexualité nous invite, dans cette exposition, à retrouver des récits queers peu connus du 19e et du début du 20e siècle. Par exemple, le dessin émouvant qui a inspiré notre sous-titre latin Amor et Mors (L'amour et la mort) est exposé à côté d'une autre œuvre de son créateur, le peintre préraphaélite et symboliste Simeon Solomon, un homosexuel juif, autrefois étoile montante du monde de l'art victorien, bientôt poussé en marge de la société pour avoir été arrêté deux fois pour des actes homosexuels. »
Comme l'écrit Paul P. dans l'article qu'il signe pour le Magazine MBAC : « Je m'intéresse à l'homosexualité telle qu'elle existait à l'époque de sa criminalisation, et aux stratagèmes déployés pour l'exprimer envers et contre tout. (…) La forme implicite, qui a prévalu pendant des siècles, se caractérisait par un ensemble de sensibilités. Avec son tourbillon de sous-entendus, de codes secrets et de clés de lecture, avec ses voiles et ses faux-fuyants, elle demeurait illisible aux yeux des censeurs comme des non-initiés, permettant aux peintures et aux écrits queers d'esquiver l'appréhension. Cette tactique a assuré la survie de toute une sous-culture et a été une source intarissable d'esthétiques queers. »
Les 30 œuvres de Paul P. exposées dans Paul P. : Amor et Mors ont été acquises par le Musée en 2020 grâce à l'appui généreux de la mécène Diana Billes.
Parmi les quelque 15 œuvres tirées de la collection du Musée présentées dans l'exposition se trouvent Étude d'un satyre ou d'un faune, v. 1590, d'Annibale Carrache; La Tamise, octobre 1903 - mai 1904, de James McNeill Whistler, et un portrait de Robert de Montesquiou réalisé en 1913 par Paul César Helleu.
SOURCE Musée des beaux-arts du Canada
À l'intention des médias seulement : Pour de plus amples renseignements, organiser une entrevue, ou obtenir des images, prière de communiquer avec : Josée-Britanie Mallet, Agente principale, Relations publiques et médiatiques, Musée des beaux-arts du Canada, [email protected]
Partager cet article