Petites centrales hydroélectriques : Des attributions de contrats suspectes
MONTRÉAL, le 1er déc. /CNW Telbec/ - Dans la vague de contrats douteux attribués par les municipalités aux firmes d'ingénierie, trois projets de petites centrales méritent de faire l'objet d'une enquête sur le respect des règles gouvernementales d'attributions de contrats.
Dans le cas de la municipalité de Shannon près de Québec, son conseil municipal attribue sans appel d'offres un contrat à BPR afin de réaliser les études devant mener à la construction d'une centrale hydroélectrique de 3,3 mégawatts sur la majestueuse rivière Jacques-Cartier. Shannon va de l'avant avec ses contrats tout en refusant de divulguer l'étude préliminaire expliquant le projet, une étude payée de la poche des citoyens de Shannon eux-mêmes, faite aussi par BPR.
À Sainte-Ursule en Mauricie, les résolutions adoptées au Conseil témoignaient aussi que BPR était mandaté pour une série de contrats de moins de 25 000 $ ce qui s'apparenterait à du fractionnement de contrats. Le projet vise aussi l'aménagement d'une petite centrale hydroélectrique de 1,8 mégawatt dans la chute du majestueux parc de la rivière Maskinongé qui fait la renommée de la région. Le Conseil n'a pas présenté le projet retenu, à la population, avant de mandater à nouveau BPR.
À Aumond en Outaouais près de Mont-Laurier, BPR y a aussi défini un petit projet hydroélectrique de 0,5 mégawatts sur la rivière Joseph. Il équivaut à la puissance d'une pale d'éolienne mais il assècherait la rivière Joseph de 90% de son eau sur environ 300 mètres. Des contrats morcelés mal définis sont donnés et BPR est sur la ligne d'attente.
Ces projets de moins de 5 mégawatts ne seront pas soumis au Bureau d'audiences publiques du Québec (BAPE). Des groupes de citoyens de ces trois municipalités, appuyés par Fondation Rivières, réclament que tous les rapports payés par les citoyens soient rendus publics avant toute autre démarche.
Il est aussi demandé au gouvernement de mener une enquête sur ces pratiques municipales et de faire annuler rapidement les contrats déjà attribués. Le coût des projets varie de 3 à 15 M$.
Les rivières du Québec sont un bien collectif et ces rivières méritent que leur avenir repose sur des bases solides et démocratiques.
Renseignements:
Shannon: Yoland Marcotte 418 871-6504
Sainte-Ursule: Elsa Goerig 819 228-9869
Aumond: Janik Labelle 819 449-1254
Fondation Rivières: Nathalie Bianco 514 272-2666
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