Un sondage de KPMG révèle que la flambée des prix des maisons et l'endettement plus élevé des milléniaux rendent l'accès à la propriété beaucoup plus difficile que pour les générations précédentes
TORONTO, le 5 déc. 2019 /CNW/ - Selon un nouveau sondage commandé par KPMG au Canada, la flambée des prix des maisons et l'endettement personnel plus élevé rendent la propriété d'une maison impossible pour de nombreux milléniaux, même lorsqu'ils occupent des emplois bien rémunérés.
Alors que près des trois quarts (72 %) des milléniaux disent avoir pour objectif d'accéder à la propriété, près de la moitié (46 %) considèrent qu'il s'agit d'un rêve impossible, révèle le sondage de KPMG sur les milléniaux et la retraite mené auprès de 2 500 Canadiens, dont 1 000 milléniaux âgés de 23 à 38 ans qui représentent aujourd'hui la plus importante tranche de population au pays.
« Confrontés à l'envolée des prix des logements, à un niveau d'endettement élevé et au fait que leurs revenus annuels ne couvrent plus qu'une fraction du coût d'acquisition d'une propriété par rapport à ce qui était le cas pour la génération de leurs parents, de nombreux milléniaux considèrent la propriété comme un rêve inaccessible, affirme Martin Joyce, associé et leader national du groupe Services à la personne et services sociaux chez KPMG. Et le défi est encore plus grand dans les marchés de Vancouver et de Toronto. »
Principales conclusions du sondage :
- 72 % des milléniaux disent avoir pour objectif d'accéder à la propriété
- Près de la moitié (46 %) affirment que la propriété d'une maison est un rêve impossible
- Une même proportion (46 %) des propriétaires milléniaux ont reçu une aide financière de leurs parents pour acheter une maison
- Deux propriétaires sur cinq (38 %) croient que la valeur de leur maison diminuera dans l'avenir
Le haut niveau de scolarisation des milléniaux est proportionnel au niveau de leurs dettes d'études avec, comme résultat, que le ratio d'endettement de ceux qui ont réussi à acheter leur première maison est supérieur à celui des acheteurs des générations qui les ont précédés, selon Statistique Canada. Comme le sondage le démontre, même si les milléniaux disposent de revenus plus confortables que leurs parents, grâce, entre autres, à leur niveau d'instruction plus élevé, leur situation financière n'en est pas meilleure pour autant.
L'endettement des ménages suit une courbe ascendante depuis 30 ans. Les sommets records qui ont été atteints récemment ont rendu l'accès à la propriété encore plus inabordable, en particulier dans les marchés où l'offre s'est raréfiée. Au Canada, le ratio de la dette au revenu disponible est passé de moins de 87 % en 1990 à plus de 175 % à la fin de 2018 - incitant la Banque du Canada à tirer la sonnette d'alarme à propos de la vulnérabilité économique du pays.
Le ratio de la dette au revenu est un indicateur financier important qui, dans le cas des jeunes milléniaux, atteint actuellement 216 %, excédant largement les taux de 125 % et de 80 % des membres de la génération X et des boomers au même âge. Or, la dette hypothécaire est ce qui pèse le plus lourd dans l'équation. La Banque du Canada s'inquiète également de l'augmentation plus lente que prévu des salaires.
Le sondage de KPMG révèle que les milléniaux sont prêts à s'endetter davantage pour accéder à la propriété, mais qu'ils sont moins optimistes quant aux gains qu'ils pourraient en retirer.
D'après un rapport de la Société canadienne d'hypothèque et de logement, les milléniaux ont en moyenne besoin de treize ans pour réunir une mise de fonds de 20 %, alors qu'il n'en fallait que cinq à leurs parents, en 1976.
« Par conséquent, les milléniaux disposent de huit années de moins pour préparer leur retraite, souligne M. Joyce. Et comme économiser suffisamment pour acheter une propriété maintenant signifie retarder leur épargne-retraite, 65 % des milléniaux craignent de ne pas avoir assez d'économies au moment de leur retraite. »
Pour faire face à la situation, le gouvernement fédéral à mis en place des programmes comme l'Incitatif à l'achat d'une première propriété et le gouverneur de la Banque du Canada, Stephen Poloz, a invité le marché hypothécaire à offrir davantage d'options aux Canadiens.
La majorité des participants au sondage, toutes générations confondues, souhaitent qu'Ottawa prenne des mesures pour :
- rendre le logement plus abordable;
- faciliter l'utilisation du REER pour la mise de fonds;
- relever les limites du CELI;
- créer un nouveau régime d'épargne enregistré pour abaisser les coûts du logement, comme le fait le REEE pour les études.
« De toute évidence, la difficulté pour les milléniaux d'accéder à la propriété - qui a de tout temps constitué une base solide pour bâtir sa retraite - est devenue un enjeu de taille et la plupart des Canadiens conviennent que le gouvernement a un rôle à jouer afin de rendre ce rêve plus abordable pour la génération Y, conclut M. Joyce. Il serait temps de tenir un débat national sur le sujet. »
KPMG Canada a eu recours à Methodify, une plateforme d'automatisation de recherche, pour analyser les attitudes des Canadiens.
Un mot sur KPMG au Canada
KPMG s.r.l./S.E.N.C.R.L., cabinet d'audit, de fiscalité et de services-conseils (kpmg.ca) et société canadienne à responsabilité limitée constituée en vertu des lois de l'Ontario, est le cabinet canadien membre de KPMG International Cooperative (« KPMG International »). KPMG compte plus de 7 000 professionnels et employés dans 38 bureaux au Canada, qui servent des clients des secteurs privé et public. KPMG est reconnu pour être un employeur de choix et pour offrir l'un des meilleurs lieux de travail au pays.
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SOURCE KPMG LLP
Caroline Van Hasselt, Service national des communications, KPMG au Canada, 416-777-3288, [email protected]
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