Présentation à la Conference on Retroviruses and Opportunistic Infections des résultats d'études expérimentales portant sur le bocéprévir afin de comprendre l'utilisation potentielle de ce médicament chez les patients co-infectés par le virus de l'hépatite C chronique et le VIH-1
SEATTLE, le 6 mars 2012 /CNW/ - Merck a annoncé aujourd'hui les résultats de deux études expérimentales menées dans le but de comprendre le rôle potentiel du bocéprévir (commercialisé sous le nom de VICTRELISTM), son inhibiteur oral de la protéase du virus de l'hépatite C (VHC), dans le traitement des patients co-infectés par le VHC chronique et le VIH-1. Ces données ont été présentées pour la première fois aujourd'hui, dans le cadre de la 19th Conference on Retroviruses and Opportunistic Infections (CROI), qui se tient à Seattle.
Les résultats présentés sont issus d'une analyse provisoire réalisée 12 semaines après la fin du traitement d'une étude clinique de phase IIb, évaluant l'utilisation expérimentale du bocéprévir en association avec l'interféron alfa-2b péguylé et la ribavirine, dans le traitement de l'infection chronique par le génotype 1 du VHC chez des adultes co-infectés par le VIH-1 (n = 100). Dans cette étude, les patients recevant le bocéprévir conjointement avec l'interféron alfa-2b péguylé et la ribavirine ont été plus nombreux à présenter, 12 semaines après la fin du traitement (réponse virologique soutenue après 12 semaines1), un taux indétectable du VHC (taux d'ARN du VHC), comparativement aux patients traités au moyen de l'interféron alfa-2b péguylé et de la ribavirine seuls.
De plus, dans le cadre d'une séance d'affiches de dernière minute (affiche no 771), Merck a divulgué les résultats d'une étude pharmacocinétique menée auprès de 39 volontaires sains et visant à évaluer les interactions médicamenteuses entre le bocéprévir et les inhibiteurs de la protéase du VIH potentialisés par le ritonavir. Dans le cadre de cette étude, l'administration concomitante du bocéprévir et du ritonavir, conjointement avec l'atazanavir ou le darunavir, ou avec l'association lopinavir/ritonavir, a entraîné une réduction de l'exposition aux antirétroviraux et au bocéprévir. Puisque les interactions médicamenteuses peuvent réduire l'efficacité de ces médicaments lorsqu'ils sont administrés conjointement, ces interactions peuvent se révéler significatives sur le plan clinique chez les patients présentant une co-infection par le VHC et le VIH. Merck ne recommande pas l'administration conjointe du bocéprévir et des inhibiteurs de la protéase du VIH potentialisés par le ritonavir.
« À la lumière des résultats divergents issus de ces ensembles de données, Merck reconnaît l'importance de poursuivre les recherches sur l'emploi du bocéprévir dans les traitements d'association chez cette population particulièrement difficile à traiter, souligne Eliav Barr, M.D., vice-président, Gestion de projets, Maladies infectieuses, Laboratoires de recherche Merck. Les études que nous menons en collaboration avec l'Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales (ANRS)2 de France et l'AIDS Clinical Trials Group (ACTG), ce dernier étant financé par le National Institute of Allergy and Infectious Diseases, aux ÉtatsUnis, apporteront un éclairage accru sur le rôle potentiel du bocéprévir dans le traitement des patients qui présentent une co-infection par le génotype 1 du VHC et par le VIH-1. »
Le bocéprévir au Canada
L'utilisation du bocéprévir a été approuvée au Canada en juillet 2011 pour le traitement de l'infection chronique par le génotype 1 du VHC, en association avec l'interféron alfa péguylé et la ribavirine, chez les adultes (âgés de 18 ans et plus) atteints d'une maladie hépatique compensée, y compris une cirrhose, qui n'ont jamais été traités ou qui ont connu un échec thérapeutique antérieur avec l'interféron péguylé et la ribavirine3.
Les effets secondaires courants du traitement d'association comprennent : fatigue, anémie, nausées, céphalées et dysgueusie (mauvais goût dans la bouche)4.
L'innocuité et l'efficacité du bocéprévir administré en monothérapie ou conjointement avec l'interféron alpha péguylé et la ribavirine n'ont pas été établies chez les patients co-infectés par le VHC et le VIH.
Résultats de l'analyse provisoire sur les taux de RVS à la semaine 12 issus de l'étude de phase IIb sur la co-infection VHC-VIH
Cent (100) adultes n'ayant jamais reçu auparavant de traitement contre l'infection par le génotype 1 du VHC et dont la maladie liée au VIH-1 était stable (taux d'ARN du VIH inférieur à 50 copies/mL; nombre de cellules CD4 égal ou supérieur à 200 cellules/mm3) ont été répartis au hasard dans le cadre de cette étude. Aucun patient de l'étude n'avait été traité auparavant contre l'hépatite C chronique et recevaient un traitement antirétroviral optimisé contre la maladie liée au VIH-1, par ailleurs stabilisée. Deux patients répartis au hasard dans le groupe traités au moyen du bocéprévir, administré en association avec l'interféron alfa-2b péguylé (I) et la ribavirine (R), n'ont pas reçu le bocéprévir. Par conséquent, l'analyse provisoire portait sur 98 patients ayant reçu au moins une dose du médicament à l'étude, 64 patients dans le groupe bocéprévir + I/R, et 34 patients dans le groupe témoin traité à l'I/R seuls.
Tous les patients traités dans l'étude ont reçu l'I/R seuls pendant une période préliminaire de 4 semaines, puis l'association bocéprévir + I/R ou placebo + I/R, pendant 44 semaines, pour une durée totale de 48 semaines de traitement. Les données préliminaires des 24 premières semaines de l'étude ont été présentées à la réunion annuelle de l'Infectious Diseases Society of America tenue en octobre 2011. L'étude se terminera à la semaine 72, ou 24 semaines après la fin du traitement.
L'analyse provisoire a démontré que 60,7 % (n = 37/61) des patients traités au moyen du bocéprévir en association avec l'I/R ont obtenu une RVS après 12 semaines, comparativement à 26,5 % (n = 9/34) de ceux recevant l'I/R seuls, soit une différence entre les traitements de 34,2 %. Trois (3) patients du groupe bocéprévir + I/R ont cessé le traitement avant la 12e semaine et ont donc été exclus de l'étude.
Trois (3) patients dans le groupe sous bocéprévir + I/R et quatre (4) dans le groupe témoin traités avec l'I/R ont eu une infection perthérapeutique par le VIH (charge virale du VIH supérieure à 50 copies/mL à deux visites consécutives). Les données préliminaires concernant l'innocuité du bocéprévir administré dans le cadre d'un traitement d'association chez les patients co-infectés par le VHC et le VIH-1 montrent un profil de tolérance similaire à celui observé précédemment chez les patients infectés uniquement par le VHC.
Les effets indésirables les plus couramment signalés, avec un écart égal ou supérieur à 10 % entre les patients du groupe bocéprévir + I/R et ceux du groupe témoin recevant l'I/R, étaient respectivement : anémie (41 % vs 26 %), pyrexie [fièvre] (36 % vs 21 %), asthénie [faiblesse] (34 % vs 24 %), diminution de l'appétit (34 % vs 18 %), diarrhée (28 % vs 18 %), dysgueusie [mauvais goût dans la bouche] (28 % vs 15 %), vomissements (28 % vs 15 %), symptômes pseudo-grippaux (25 % vs 38 %) et neutropénie (19 % vs 6 %). Des effets cliniques indésirables graves ont été observés dans les deux groupes de traitement, soit chez 17 % et 21 % des patients, respectivement. La dose a été modifiée pour l'un ou l'autre des médicaments à l'étude dans chacun des groupes de traitement, soit chez 28 % et 24 % des patients respectivement, en raison d'un effet clinique indésirable. Enfin, un effet clinique indésirable a été à l'origine de l'abandon de l'étude chez 20 % et 9 % des patients de chacun des groupes respectivement.
À propos de l'étude de phase IIb sur la co-infection
L'objectif principal de cette étude multicentrique de phase IIb en cours, menée à double insu et avec répartition aléatoire des sujets, est de comparer l'efficacité de 800 mg de bocéprévir administré trois fois par jour en association avec 1,5 mcg/kg d'interféron alfa-2b péguylé une fois par semaine (I) et 600 à 1 400 mg de ribavirine une fois par jour (R) au moyen de l'I/R seuls chez des adultes co-infectés par le génotype 1 du VHC chronique et le VIH-1. Les patients ont été répartis au hasard selon un rapport 2:1 dans le groupe de traitement recevant le bocéprévir + l'I/R ou dans le groupe témoin recevant l'I/R seuls, respectivement. Les patients ont été stratifiés selon qu'ils présentaient ou non une cirrhose et selon leur taux initial d'ARN du VHC (moins de 800 000 UI/mL contre 800 000 UI/mL ou plus).
Dans la majorité des cas, les patients n'avaient pas de cirrhose (95 %), étaient de race blanche (82 %) et de sexe masculin (69 %); l'âge médian était d'environ 43 ans. La plupart des patients avaient au départ un taux élevé d'ARN du VHC (88 %) et souffraient d'une infection par le génotype 1a du VHC (65 %).
Les traitements antirétroviraux contre le VIH-1 comportant des inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse (INNTI), de la zidovudine, de la stavudine ou de la didanosine n'étaient pas permis. Les patients, qui présentaient un taux détectable d'ARN du VHC ou une réduction de moins de 2 log de leur taux d'ARN du VHC à la semaine 12 ou un taux détectable d'ARN du VHC à la semaine 24, étaient considérés comme des échecs thérapeutiques et ont cessé leur traitement contre le VHC.
Principaux résultats pharmacocinétiques d'une étude sur les interactions médicamenteuses
L'étude, menée au su dans un seul centre et auprès de trois groupes, évaluait les interactions médicamenteuses chez 39 adultes en santé. Les patients ont reçu 800 mg de bocéprévir trois fois par jour aux jours 1 à 6. Après une période de sevrage de 4 jours, les patients ont reçu soit un traitement associant 300 mg d'atazanavir et 100 mg de ritonavir une fois par jour ou 400 mg de lopinavir + 100 mg de ritonavir deux fois par jour, ou encore, 600 mg de darunavir + 100 mg de ritonavir deux fois par jour, aux jours 10 à 31. Entre les jours 25 et 31, les patients ont également reçu du bocéprévir à raison de 800 mg trois fois par jour. Des échantillons de sang ont été prélevés aux fins d'évaluation pharmacocinétique des antirétroviraux et du bocéprévir.
Dans le cadre de cette étude, l'administration concomitante du bocéprévir a permis de réduire les concentrations moyennes de l'atazanavir, du lopinavir et du darunavir potentialisés par le ritonavir de 49 %, 43 % et 59 %, respectivement, lors de l'effet minimal. On a observé des réductions moyennes de 34 % à 44 % et de 25 % à 36 % de l'aire sous la courbe (ASC) et de la Cmax de l'atazanavir, du lopinavir et du darunavir. L'administration concomitante de l'atazanavir potentialisé par le ritonavir et du bocéprévir n'a pas modifié l'exposition au bocéprévir. En revanche, lorsque le bocéprévir était administré conjointement avec l'association lopinavir/ritonavir ou avec le darunavir potentialisé par le ritonavir, une diminution de l'exposition au bocéprévir de respectivement 45 % et de 32 % a été notée.
Engagement mondial de Merck à l'égard de l'avancement du traitement de l'hépatite
Merck est déterminée à tirer profit de son grand savoir-faire dans le domaine de l'hépatite virale en continuant à découvrir, à mettre au point et à commercialiser des vaccins et des médicaments afin de contribuer à prévenir et à traiter cette infection. Pour ce qui est de l'hépatite C, les chercheurs de Merck ont mis au point le tout premier traitement approuvé contre l'infection chronique par le VHC en 1991, ainsi que le premier traitement d'association en 1998. En plus des études en cours sur le bocéprévir, Merck mène actuellement des recherches intensives pour mettre au point d'autres traitements oraux novateurs contre l'hépatite virale.
À propos de Merck
La société Merck d'aujourd'hui est un chef de file mondial dans le domaine des soins de santé qui œuvre au bien-être du monde. Merck est connue sous le nom de MSD à l'extérieur des États-Unis et du Canada. Grâce à nos médicaments, vaccins, traitements biologiques, produits de santé grand public et de santé animale, nous collaborons avec nos clients et œuvrons dans plus de 140 pays à procurer des solutions de santé novatrices. Nous démontrons également notre détermination à améliorer l'accès aux soins de santé grâce à des politiques, programmes et partenariats d'envergure. Pour de plus amples renseignements à propos de nos activités au Canada, visitez le site www.merck.ca.
Déclarations prospectives
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TM Marque de commerce de Schering Corporation, filiale de Merck & Co., Inc., utilisée sous licence.
1La réponse virologique soutenue (RVS), le paramètre principal de l'étude, est définie comme l'atteinte d'un taux indétectable d'ARN du VHC à 24 semaines après la fin du traitement chez tous les patients répartis au hasard et traités avec l'un des médicaments à l'étude.
Références :
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La réponse virologique soutenue (RVS), le paramètre principal de l'étude, est définie comme l'atteinte d'un taux indétectable d'ARN du VHC à 24 semaines après la fin du traitement chez tous les patients répartis au hasard et traités avec l'un des médicaments à l'étude. |
2 | ANRS HC27 BOCEPREVIR pilot study; clinicaltrials.gov identifier: NCT01335529 |
3 | Monographie de VICTRELISTM, 27 juillet 2011, p. 3. |
4 | Monographie de VICTRELISTM, 27 juillet 2011, p. 8. |
Relations avec les médias :
Sheila Murphy
Chef, Communications - Merck
514 428-2748
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