/R E P R I S E -- Les données provisoires d'une étude de phase II sur le médicament expérimental MK-5172 de Merck, utilisé comme traitement d'association contre l'infection chronique par le génotype 1 du virus de l'hépatite C, seront présentées au congrès annuel de l'American Association for the Study of Liver Diseases (AASLD)/ English
BOSTON, MA, le 10 nov. 2012 /CNW/ - Merck a annoncé qu'elle présenterait les résultats provisoires d'une étude multicentrique de phase II avec répartition aléatoire (n = 332) dont l'objectif est d'établir la gamme posologique et de vérifier l'innocuité et l'activité antivirale du MK-5172. Ce médicament expérimental, administré par voie orale une fois par jour, est un inhibiteur de la protéase NS3/4A, utilisé en association avec d'autres médicaments contre l'infection chronique par le génotype 1 du virus de l'hépatite C (VHC) chez des patients qui n'ont jamais été traités auparavant. Ces données seront présentées cette semaine au congrès annuel 2012 de l'American Association for the Study of Liver Diseases (AASLD).
Le principal paramètre d'efficacité de l'étude consistait à évaluer le taux de réponse virologique précoce complète (RVPc) de quatre traitements comportant l'administration du MK-5172 en association avec l'interféron alfa-2b péguylé et la ribavirine (I/R), comparativement au groupe témoin ayant reçu un traitement préalable de 4 semaines avec l'interféron alfa-2b péguylé et la ribavirine, suivi de l'ajout du bocéprévir (VICTRELISTM). Le taux de RVPc, soit la proportion de patients ayant atteint des taux indétectables du virus (ARN du VHC), a été mesuré à la semaine 12 et à la semaine 16 chez les témoins. Dans les groupes recevant le MK-5172, le taux se situait entre 82,8 et 93 pour cent, comparativement à 74,2 dans le groupe témoin.
« Ces premiers résultats sont prometteurs, car ils montrent un taux accru d'éradication du virus avec l'emploi du MK-5172, soutient le Dr Alnoor Ramji, professeur adjoint d'enseignement clinique à l'Université de la Colombie-Britannique et investigateur de l'étude. Pour le moment, nous continuerons de traiter les personnes atteintes d'une infection par le génotype 1 du VHC avec la triple thérapie usuelle étant donné les hauts taux d'éradication qu'elle offre déjà. D'autres traitements comme le MK-5172 pourraient permettre des taux plus élevés d'éradication, être mieux tolérés et offrir un calendrier d'administration plus simple. Mais cela prendra encore quelque temps avant que ces traitements soient offerts au Canada. »
Dans la cohorte initiale, appelée cohorte « Vanguard » (n = 136), 96 pour cent des patients (25/26) traités au moyen de 100 mg de MK-5172 par jour, en association avec l'I/R, présentaient une réponse virologique soutenue après 12 semaines (RVS12), définie par des taux indétectables du virus 12 semaines après la fin du traitement, comparativement à 54 pour cent des patients (13/24) dans le groupe témoin. Dans les études actuelles prévues, la dose du MK-5172 pour les traitements sans interféron sera fixée à 100 mg par jour.
« Nous sommes extrêmement heureux des résultats provisoires sur le MK-5172 utilisé dans un traitement d'association, souligne Eliav Barr, M.D., vice-président de la division des Maladies infectieuses, Laboratoires de recherche Merck. Nous nous engageons résolument à combattre l'hépatite C chronique. Nous sommes impatients de poursuivre nos études sur le MK-5172, y compris celles sur les traitements sans interféron. »
D'autres données sur le MK-5172 seront aussi présentées à l'AASLD, notamment les résultats d'une étude préclinique portant sur l'activité antivirale du MK-5172 administré avec le MK-8742, un inhibiteur de la NS5A administré par voie orale à la phase I de son développement.
Le bocéprévir au Canada
L'utilisation du bocéprévir a été approuvée au Canada en juillet 2011 pour le traitement de l'infection chronique par le génotype 1 du VHC, en association avec l'interféron alfa péguylé et la ribavirine, chez les adultes (âgés de 18 ans et plus) atteints d'une maladie hépatique compensée, y compris une cirrhose, qui n'ont jamais été traités ou qui ont connu un échec thérapeutique antérieur avec l'interféron péguylé et la ribavirine1.
L'hépatite C au Canada
Environ 250 000 Canadiens sont atteints d'une infection par le VHC, et 3 200 à 5 000 nouveaux cas d'infection sont répertoriés chaque année2. Le VHC endommage le foie et, s'il n'est pas traité, peut causer des complications graves, y compris la mort3. Il s'agit de la principale cause de transplantation hépatique au Canada4.
À propos de l'étude
Cette étude multicentrique de phase II menée à double insu, avec répartition aléatoire, contrôlée par un comparateur actif, portant sur la gamme posologique et sur un traitement axé sur la réponse (TAR), cherche à évaluer l'innocuité et l'activité antivirale du MK-5172 administré conjointement avec l'interféron alfa-2b péguylé (1,5 μg/kg/semaine) et une dose expérimentale de ribavirine ajustée selon le poids (600 à 1 400 mg/jour) (I/R), chez des patients adultes non atteints de cirrhose, présentant une infection chronique par le génotype 1 du VHC et qui n'ont jamais été traités. L'étude compte 332 patients répartis dans deux cohortes : la cohorte du projet Vanguard (136 patients), suivie d'une deuxième cohorte (196 patients). Les patients des deux cohortes ont été répartis au hasard dans l'un des quatre groupes de traitement avec le MK-5172 (100 mg, 200 mg, 400 mg et 800 mg par jour). Tous les patients ont reçu le MK-5172 conjointement avec l'I/R pendant 12 semaines, puis un traitement avec l'I/R pendant 12 ou 36 semaines, selon la réponse du patient à la semaine 4. Si à la semaine 4 du traitement, aucune charge virale (ARN du VHC) n'était décelée (taux < 10 UI/mL), le patient pouvait cesser son traitement après 24 semaines. Si après 4 semaines, la charge virale était détectable mais non quantifiable (taux < 25 UI/mL) ou quantifiable, le patient cessait son traitement après 48 semaines. Dans le groupe témoin, les patients ont reçu un traitement préliminaire de 4 semaines avec l'I/R, suivi de l'ajout de bocéprévir, administré conformément aux renseignements d'ordonnance.
Après l'analyse principale à 12 semaines des groupes de la cohorte Vanguard recevant le MK-5172, la dose du MK-5172 a été réduite chez les patients de la deuxième cohorte recevant 400 mg et 800 mg en raison d'une hausse des transaminases hépatiques; ces patients ont reçu une dose de 100 mg, entre les semaines 3 et 12, administrée sans insu.
Le paramètre primaire de l'étude, soit une RVPc ou l'arrêt précoce du traitement, a été atteint chez l'ensemble des patients des deux cohortes (nommées cohorte totale lors de l'analyse des données regroupées). Les RVPc englobaient les patients ayant une charge virale (ARN du VHC) non détectable et une charge virale détectable mais non quantifiable. Dans la seconde cohorte, 134 des 156 patients assignés au hasard dans les groupes de traitement avec le MK5172 reçoivent actuellement l'association I/R (n = 17) ou sont dans la phase de suivi de l'étude (n = 117). Tous les patients de la cohorte du projet Vanguard ayant reçu le MK-5172 sont dans la phase de suivi de l'étude ou ont cessé précocement le traitement.
Chez les patients ayant reçu le MK-5172, 2,3 pour cent (6/266) ont répondu aux critères d'échec virologique définis dans le protocole : un (1) patient a été réinfecté par le génotype 3 du virus et quatre (4) patients présentaient des concentrations non détectables (n = 3) ou faibles (n = 1) de MK-5172 au moment de l'échec virologique ou pendant un certain temps avant l'échec. L'analyse d'efficacité principale incluait l'ensemble d'analyse intégral regroupant tous les sujets répartis au hasard ayant reçu au moins une dose du traitement à l'étude.
RVS après 12 semaines - Résultats dans la cohorte du projet Vanguard
Dans la cohorte « Vanguard », les taux de RVS après 12 semaines étaient plus élevés chez tous les groupes ayant reçu le MK-5172, comparativement au groupe témoin (ensemble d'analyse intégral), soit 96,2 pour cent (25/26), 86,7 pour cent (26/30), 87,0 pour cent (20/23) et 81,5 pour cent (22/27) dans les groupes ayant reçu, respectivement,100 mg, 200 mg, 400 mg et 800 mg de MK-5172, comparativement à 54,2 pour cent (13/24) dans le groupe témoin. Tous les patients ayant atteint un taux de RVS à la semaine 12 avaient un taux d'ARN du VHC non détectable.
Résultats relatifs à l'innocuité
Dans les groupes de traitement avec le MK-5172, aucune anomalie hépatique transitoire n'a été observée - des élévations de bilirubine avant la semaine 4, associées à un retour à la normale des taux d'ALAT/ASAT et des augmentations des transaminases hépatiques (ALAT, ASAT) après la semaine 4.
Parmi ces patients, 92 pour cent (22/24) des hausses du taux de bilirubine sont survenus dans les 7 à 23 jours suivant l'amorce du traitement. Les taux de bilirubine ont diminué après avoir atteint des sommets, et ce, malgré la continuation du traitement.
La fréquence et la gravité des augmentations des taux d'ALAT/ASAT étaient fonction de la dose. La fréquence des hausses des taux d'ALAT/ASAT dans le groupe de traitement avec le MK-5172 à raison de 100 mg et dans le groupe témoin à la semaine 4 était comparable, à 2 pour cent dans chacun des groupes, soit (1/66) et (1/66), respectivement. La fréquence des augmentations des taux d'ALAT/ASAT observée dans les groupes de traitement avec le MK-5172 à raison de 200 mg, de 400 mg et de 800 mg à la semaine 4 était plus élevée. Des effets indésirables graves causés par une hausse des taux d'ALAT et de bilirubine ont été observés chez un patient du groupe recevant le MK-5172 à raison de 800 mg. Son état est revenu à la normale après l'arrêt du traitement.
À propos du MK-5172
Le MK-5172, un médicament expérimental, est un inhibiteur de la protéase NS3/4A du VHC à posologie monoquotidienne qui en est à la phase II de son développement et qui a démontré une forte activité antivirale in vitro. Les données préliminaires sur le MK-5172 ont montré un large spectre d'activité génotypique contre le VHC et une activité in vitro contre les génotypes 1a et 1b du virus à l'origine d'une résistance vis-à-vis d'autres inhibiteurs de la protéase du VHC, y compris ceux en développement. Forte de l'expérience clinique accumulée avec le MK-5172, de sa capacité potentielle élevée à ne pas induire de résistance et de son activité antivirale contre les génotypes du VHC, Merck étudiera divers traitements avec le MK-5172 chez une vaste gamme de patients atteints d'une infection chronique par le VHC.
Merck a récemment annoncé qu'elle planifiait réaliser deux nouvelles études cliniques destinées à évaluer l'efficacité et l'innocuité du MK-5172 dans le cadre de traitements oraux sans interféron chez des patients ne présentant pas de cirrhose atteints d'une infection chronique par le génotype 1 du VHC et n'ayant jamais été traités. Pour de plus amples renseignements, voir http://clinicaltrials.gov; identifiants : NCT01717326 et NCT01716156.
Engagement mondial de Merck à l'égard de l'avancement du traitement de l'hépatite
Merck s'engage à tirer profit de son grand savoir-faire dans le domaine de l'hépatite virale en continuant à découvrir, à mettre au point et à commercialiser des vaccins et des médicaments afin de contribuer à prévenir et à traiter cette infection. En matière d'hépatite C, les chercheurs de Merck ont mis au point le tout premier traitement approuvé contre l'infection chronique par le VHC en 1991, ainsi que le premier traitement d'association en 1998. En plus des études en cours sur VICTRELIS™, Merck mène actuellement des recherches intensives pour mettre au point d'autres traitements oraux novateurs contre l'hépatite virale.
À propos de Merck
La société Merck d'aujourd'hui est un chef de file mondial dans le domaine des soins de santé qui œuvre au bien-être du monde. Merck est connue sous le nom de MSD à l'extérieur des États-Unis et du Canada. Grâce à nos médicaments, vaccins, traitements biologiques, produits de santé grand public et de santé animale, nous collaborons avec nos clients et œuvrons dans plus de 140 pays à procurer des solutions de santé novatrices. Nous démontrons également notre détermination à améliorer l'accès aux soins de santé grâce à des politiques, programmes et partenariats d'envergure. Pour de plus amples renseignements à propos de nos activités au Canada, visitez le site www.merck.ca.
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TM Marque de commerce de Schering Corporation, filiale de Merck & Co., Inc., utilisée sous licence.
Références
___________________
1 Monographie de VICTRELISTM, 27 juillet 2011, p. 3.
2 Instituts de recherche en santé du Canada, « À propos de l'Initiative de recherche sur l'hépatite C », [En ligne], http://www.cihr-irsc.gc.ca/f/38855.html, consulté le 31 octobre 2012.
3 Agence de la santé publique du Canada, [En ligne], http://www.phac-aspc.gc.ca/hepc/pubs/multiling-hepc/index-fra.php, consulté le 31 octobre 2012.
4 La Fondation canadienne du foie, [En ligne], http://www.liver.ca/fr/Default.aspx, consulté le 31 octobre 2012.
SOURCE : MERCK
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