Rapport Godbout - Rien pour améliorer le financement des services publics, déplore le SFPQ
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Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec19 mars, 2015, 17:20 ET
QUÉBEC, le 19 mars 2015 /CNW Telbec/ - Le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) accueille froidement les conclusions du rapport de la Commission d'examen sur la fiscalité québécoise piloté par le professeur Luc Godbout. Bien que certaines recommandations soient inéluctables comme la disparition de la taxe santé, d'autres comme la substitution d'une partie des impôts sur le revenu par l'augmentation des taxes à la consommation risque d'entrainer une amplification des inégalités sociales. « La proposition ne reflète pas le consensus québécois qui suppose que chacun contribue à la hauteur de ses revenus. L'impôt assure une redistribution efficace de la richesse et une contribution équitable de chacun aux services publics. La hausse de la TVQ, des taxes sur le tabac, sur l'essence, et des tarifs d'électricité entraineront vraisemblablement un accroissement de l'endettement des ménages qui sont endettés à 164 % de leurs revenus. Le 1 % plus riche de la société sortira indemne de l'exercice », explique Lucie Martineau, présidente générale du SFPQ.
De plus, la commission Godbout a omis d'aborder dans son rapport un des aspects de son mandat qui visait à mieux financer les services publics. Lors de la présentation du Budget 2014, le gouvernement libéral promettait de dégager des revenus supplémentaires à hauteur de 650 millions de dollars à même les crédits d'impôt aux entreprises alors qu'aujourd'hui la commission Godbout parle d'une opération à coût nulle. « La Commission a raté une belle occasion de démontrer qu'elle n'était pas un faire-valoir pour les mesures d'austérité du gouvernement libéral et qu'elle recherchait de véritables solutions de financement pour la pérennité des services publics », constate madame Martineau.
Le SFPQ rappelle que des solutions sont à portée de main pour mieux financer nos services publics, et ce, sans alourdir le fardeau fiscal des familles à revenus modestes et ceux de la classe moyenne. Les exemples sont nombreux : l'ajout de paliers d'imposition pour les super-riches, la lutte contre l'évitement fiscal, la réduction des avantages fiscaux consentis aux banques et aux grandes entreprises, de même que des mesures d'écofiscalité.
SOURCE Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec
Éric Lévesque, Responsable des relations avec les médias, Tél. : 418 623-2424, poste 338, Cell. : 418 564-4150, [email protected]
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