QUÉBEC, le 24 avril 2025 /CNW/ - La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) réagit vivement au dépôt du projet de loi omnibus no 101, loi visant l'amélioration de certaines lois du travail.
Malgré un certain nombre de dispositions encourageantes, notamment quant à l'arbitrage des griefs, le projet de loi est un recul quant au régime de prévention en santé et en sécurité au travail. « Ce que le gouvernement vient faire, c'est créer ni plus ni moins deux classes de travailleuses et de travailleurs, deux classes de comités SST et deux classes de représentantes et représentants en santé et en sécurité au travail. La participation des employés des secteurs de l'éducation et de la santé, des métiers à prédominance féminine, à leur propre SST n'a pas d'importance pour le gouvernement. Malgré tout, la réforme de 2021 avait mis fin à des décennies de régime à deux vitesses. Aujourd'hui, le gouvernement nous invite à remonter le temps, à retourner à une autre époque où les emplois majoritairement occupés par des femmes étaient de moindre importance. On ne s'en souciait pas vraiment au gouvernement. », a commenté à chaud le président de la CSQ, Éric Gingras.
Pour les personnes employées du gouvernement en éducation et en santé et services sociaux, les comités en santé et sécurité vont perdre deux fonctions décisionnelles primordiales, soient de voir aux programmes de formation en SST et de faire le choix des équipements de protection individuelle (ÉPI). Ils n'auront plus accès à plusieurs informations essentielles à la réalisation de leur mandat. De plus, les représentantes et représentants en santé et en sécurité (RSS) ne pourront plus, entre autres, accompagner les inspecteurs de la CNESST. Sur le terrain, c'est souvent la principale avenue accessible aux RSS pour faire changer les choses.
Le gouvernement s'attaque à des secteurs où les enjeux de santé et de sécurité au travail sont particulièrement criants. D'après les statistiques annuelles de la CNESST, plus du tiers des accidents de travail (33,6 %) se sont produits dans le secteur de la santé et des services sociaux en 2023. De son côté, l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) a publié en février dernier l'Étude menée auprès du personnel scolaire du Québec sur l'état de santé mentale et l'exposition aux risques psychosociaux du travail. Celle-ci révélait que 57 % du personnel consulté présentaient un niveau de détresse psychologique élevé ou très élevé.
La Centrale souhaitera être entendue en commission parlementaire sur le sujet.
Profil de la CSQ
La CSQ représente plus de 225 000 membres, dont environ 125 000 font partie du personnel de l'éducation. La CSQ compte 11 fédérations qui regroupent quelque 240 syndicats affiliés; s'ajoute également l'AREQ, le mouvement des personnes retraitées CSQ. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services éducatifs à la petite enfance, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.
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SOURCE Centrale des Syndicats du Québec (CSQ)

Renseignements : Marie-Eve Imonti, Conseillère aux relations publiques et aux communications CSQ, Cellulaire : 514 917-9641, Courriel : [email protected]
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