Réaction de l'ANCAI aux articles publiés le 8 et le 9 octobre 2013 dans le journal Le Soleil
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Association nationale des camionneurs artisans inc. (ANCAI)09 oct, 2013, 15:44 ET
QUÉBEC, le 9 oct. 2013 /CNW Telbec/ - En regard des articles publiés dans le journal Le Soleil, l'Association nationale des camionneurs artisans inc., désire faire valoir sa position. L'ANCAI est une société sans but lucratif et non un « syndicat ». Notre association regroupe 4 500 camionneurs artisans et petites entreprises de camionnage en vrac. Ils sont tous inscrits à la Commission des transports du Québec et ils doivent être abonnés à un organisme de courtage, avec permis de ladite Commission, afin d'effectuer du transport de matières en vrac dans les marchés publics.
Dans la Ville de Québec, plus de 200 camionneurs sont regroupés dans trois Associations (Montmorency, Chauveau-Québec et Sainte-Foy), dont les activités de courtage sont étroitement surveillées par la Commission des transports du Québec. Ces trois Associations affiliées à l'ANCAI répartissent prioritairement les contrats de la Ville de Québec, le nombre de camions nécessaires.
RECIQ regroupe quelques entrepreneurs de la région de Québec et de la région de Montréal, dont certains ont été impliqués dans la collusion et la fausse facturation, tels que dénoncés à la Commission Charbonneau. Les camionneurs artisans et les petites entreprises de camionnage en vrac ne peuvent soumissionner à titre d'entrepreneur, ils sont plutôt comparés à des salariés.
Dans la clause de la Ville de Québec, les dirigeants, sous la direction du maire Jean-Paul Lallier, ont décidé que le prix qui serait payé aux camionneurs artisans serait celui que le ministère des Transports impose après consultation avec l'ANCAI et l'Association des constructeurs de routes et de grands travaux du Québec.
RECIQ a décidé de faire sortir les camionneurs artisans des contrats de la Ville de Québec en engageant l'important bureau d'avocats Heenan Blaikie, afin de faire des pressions sur les élus.
Or, les dirigeants de l'Association des Transporteurs en vrac de Montmorency inc., des Transporteurs en vrac de Chauveau-Québec inc. et des Transporteurs en vrac de Sainte-Foy inc., ont cru que ce puissant bureau d'avocats pourrait réussir à faire abolir la clause concernant le camionnage en vrac de la Ville de Québec. Certains entrepreneurs avaient réussi à le faire en 1995 en promettant aux élus de la Ville de Beauport des prix inférieurs. Toutefois, deux ans plus tard, le prix de l'enlèvement de la neige avait doublé. Les élus indignés ont réinséré la clause préférentielle d'embauche et ces mêmes entrepreneurs ont été trouvés coupables de collusion par le Bureau de la concurrence. C'est le journal Le Soleil qui avait mis à jour ce cartel, à la fin de septembre 1995 et publié des articles à cet effet.
Voilà pourquoi plusieurs camionneurs ont contribué volontairement au parti qui dirige la Ville. Aucun camionneur n'a été obligé et environ 25 à 30 pour cent des camionneurs ont fourni des contributions légales au parti dirigé par le maire Labeaume.
Aucun de ces camionneurs n'a été remboursé par l'Association ou par qui que ce soit. Ils n'ont fait qu'encourager des politiciens qui avaient à cœur d'avoir des retombées économiques locales dans leur Ville et de redistribuer la richesse à plus de 200 camionneurs plutôt qu'à une vingtaine d'entrepreneurs.
Les articles font état du manque de concurrence, mais ne mentionnent pas que les prix payés aux camionneurs artisans sont ceux décidés par la Ville de Québec comme aux salariés.
De plus, RECIQ refuse et a toujours refusé d'être surveillé par la Commission des transports du Québec. En date d'aujourd'hui, ils n'ont effectué aucune demande à la Commission des transports du Québec afin d'être conformes et d'être éligible à soumissionner dans les marchés publics, comme c'est prévu dans la Loi des Transports.
Au cours des années précédentes, l'ANCAI, par ses postes affiliés, fournissait prioritairement jusqu'à 200 camions par jour pour les travaux de la Ville de Québec. Aucun autre regroupement surveillé par la Commission des transports du Québec ne pouvait répondre à une telle demande.
Je voudrais vous rappeler qu'il y a le plus bas prix, mais qu'il y a également le juste prix pour les petites entreprises.
Je voudrais également vous rappeler que l'excavation de l'amphithéâtre de Québec a été attribuée à CAF. Cet entrepreneur devait tenir compte que 50 pour cent des camions devait provenir de résidents de la Ville de Québec. Ceux-ci ont accepté d'être surveillés par la Commission des transports du Québec par le biais de l'ANCAI.
La Ville de Québec a obtenu ainsi une soumission évaluée à 11 pour cent inférieurs à ce qu'avait prévu le bureau des projets de l'amphithéâtre. Ce contrat a été réalisé dans un meilleur délai que celui prévu, parce que l'ANCAI pouvait fournir chaque jour et/ou chaque nuit, le nombre de camions requis.
En terminant, je voudrais également vous mentionner que le prix imposé par la Ville de Québec aux camionneurs artisans, est de 35 pour cent inférieurs à celui qui doit être payé aux conducteurs de camion lorsque le contrat de transport est soumis à la Loi sur les relations de travail dans l'industrie de la construction.
Plus de 300 municipalités et villes du Québec ont adopté des clauses similaires, parce qu'elles considèrent les camionneurs artisans comme un troisième joueur qui peut empêcher des alliances stratégiques provenant des entrepreneurs.
L'ex-maire Gilles Vaillancourt de Laval et monsieur Sammy Forcillo, de la Ville de Montréal avaient refusé d'inscrire des clauses en faveur des camionneurs surveillés par la Commission des transports du Québec, prétextant le respect de la libre concurrence. Vous connaissez tous, hélas, le résultat de ce qui est arrivé à Montréal et à Laval.
Nous avons constaté que le parti Démocratie Québec, en avait fait une basse récupération politique, sur le dos de l'ANCAI, en déposant des plaintes au directeur général des élections, ainsi qu'à l'UPAC.
Pourtant, le 28 janvier 2013, l'ANCAI a obtenu un statut d'intervenant à la Commission Charbonneau, afin de dénoncer les stratagèmes permettant la circulation illégale d'argent, stratagème permis justement par le biais de courtiers qui n'étaient pas surveillés par la Commission des transports du Québec.
C'est ce système de libre concurrence, tel que prôné par Démocratie Québec qui a permis ces stratagèmes. Il faut croire que Démocratie Québec s'est laissé séduire par le chant des sirènes de RECIQ.
Finalement, soyez assuré que l'ANCAI collaborera en tout temps avec l'UPAC et le directeur général des élections dans ce dossier.
SOURCE : Association nationale des camionneurs artisans inc. (ANCAI)
Gaétan Légaré,
Directeur général, ANCAI
(418) 573-8987
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