Résidences privées pour aînés : « Ils veulent le bien des résidents… pas prendre soin d'eux » — Jean-Pierre Ouellet
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SYNDICAT QUEBECOIS DES EMPLOYEES ET EMPLOYES DE SERVICE, SECTION LOCALE 298 (FTQ)20 janv, 2013, 10:00 ET
MONTRÉAL, le 20 janv. 2013 /CNW Telbec/ - Vendredi matin, La Presse nous apprenait que devant l'imminence d'une nouvelle réglementation, les propriétaires de résidences privées menacent d'éliminer des services afin de ne pas avoir à se soumettre à de nouvelles normes pour assurer la qualité de vie et les services aux résidents. Les propriétaires déplorent que les normes en vertu du Code du bâtiment et quant aux nombres d'employés soient resserrées.
« Je ne comprends pas les propriétaires de résidences privées pour aînés. On croirait que leur souci n'est pas d'offrir les meilleurs services possible à nos parents et grands-parents, mais de faire le minimum pour un maximum de profit. Il est clair que les propriétaires de résidences ont une responsabilité à l'égard des personnes âgées. S'il est vrai que le personnel donne le meilleur de lui-même pour les aînés à qui il offre des services d'assistance et de soins, je crois qu'on peut s'attendre au même sens du devoir de la part des exploitants. Ce ne sont pas des entrepôts, ni des mouroirs, qu'ils gèrent », constate Jean-Pierre Ouellet, président du Syndicat québécois des employées et employés de services (FTQ).
« En menaçant de céder les services d'assistance personnelle aux familles, ils transmettent le fardeau du bien-être des résidents à leurs proches. Ce n'est malheureusement pas tous les résidents qui ont des proches pour s'occuper d'eux, constate M. Ouellet. Ce que proposent les exploitants de résidences, c'est d'augmenter les risques de voir d'autres scandales de négligence envers nos aînées. Et comme c'en est devenu l'habitude, ils tenteront de faire passer la responsabilité de cette négligence sur autrui. Trop souvent, ils ont jeté le blâme sur le personnel, en oubliant que c'est la course aux profits qui mène à la baisse de la qualité des soins ».
« Quand les propriétaires trouvent que l'obligation d'avoir un seul employé sur place la nuit coûte trop cher, il est légitime de se demander si c'est le bien des résidents ou le leur qui les motivent. Déjà, avant même que la règlementation soit adoptée, des propriétaires menacent de donner des avis de fin de baux afin que des personnes requérant un minimum de soin trouvent une nouvelle résidence », continue le président du SQEES-FTQ.
« Cependant, il faut bien être conscient que nous ne ferions pas face à ce type de problème s'il n'y avait pas eu un désengagement et une sous-traitance de la vieillesse de la part de l'État. Le gouvernement porte sa part de responsabilité en diminuant l'offre dans les CHSLD plutôt que de l'augmenter au rythme du vieillissement de la population. Il devient donc impératif que le ministère de la Santé et des Services sociaux cesse de couper des places dans le réseau public, et qu'il se remette à le développer. Parce que la vieillesse aussi peut se vivre dans la dignité », a conclu le Jean-Pierre Ouellet du SQEES-FTQ.
Le SQEES-FTQ représente des membres partout au Québec, majoritairement dans le secteur de la santé et des services sociaux. Il est le plus grand syndicat dans le secteur des résidences privées pour personnes âgées. Il est affilié à la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec, la plus grande centrale syndicale québécoise, avec plus d'un demi-million de membres.
SOURCE : SYNDICAT QUEBECOIS DES EMPLOYEES ET EMPLOYES DE SERVICE, SECTION LOCALE 298 (FTQ)
Benoit Hamilton
Conseiller aux communications
et au développement de projets
SQEES-298 (FTQ)
514.706.8910
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