Selon le rapport Pulse of Fintech de KPMG, les investissements dans les entreprises de technologie financière du Canada sont demeurés importants au cours d'une année relativement calme sur la scène mondiale
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Pulse of Fintech, H2’24, KPMG International (données fournies par PitchBook), au 30 décembre 2024. (Groupe CNW/KPMG LLP)
Pulse of Fintech, H2’24, KPMG International (données fournies par PitchBook), au 30 décembre 2024. (Groupe CNW/KPMG LLP)
Pulse of Fintech, H2’24, KPMG International (données fournies par PitchBook), au 30 décembre 2024. (Groupe CNW/KPMG LLP)
PitchBook, KPMG au Canada (Groupe CNW/KPMG LLP)
Selon les données compilées par PitchBook, un montant record de 9,5 milliards de dollars américains a été investi lors de 121 transactions auprès d'entreprises de technologie financière l'an dernier, contre 1,1 milliard de dollars investis un an plus tôt dans 129 transactions. Un investissement important a représenté les deux tiers du total de l'an dernier. Il s'agit de la transaction de privatisation d'une valeur de 6,3 milliards de dollars américains visant la société montréalaise Nuvei - la plus importante transaction au Canada et la deuxième plus importante à l'échelle mondiale. Un investissement privé se chiffrant à 1 milliard de dollars américains dans Plusgrade, à Montréal, a également contribué à augmenter le total de l'an dernier.
Si l'on exclut les transactions concernant Nuvei et Plusgrade, les investissements dans les entreprises de technologie financière canadiennes - y compris le capital de risque, le capital-investissement et les fusions-acquisitions - totalisaient 2,2 milliards de dollars américains l'an dernier. Malgré une baisse du volume d'opérations au cours des 6 derniers mois de l'année (45 opérations au deuxième semestre contre 76 au premier), le total des transactions représente près du double de l'année précédente, et plus que les 1,4 milliard de dollars américains investis en 2022.
« Le secteur canadien de la technologie financière fait plus que sa part à l'échelle mondiale, et les investisseurs en capital de risque et en capital-investissement manifestent un vif intérêt envers le secteur. C'est une réalisation importante dans une année où les investissements mondiaux ont été faibles », affirme Dubie Cunningham, associée au sein du groupe Services bancaires et marchés de capitaux de KPMG au Canada et leader de la transformation technologique.
Mme Cunningham souligne que 5 transactions ont été conclues pour un montant de 140 millions de dollars américains ou plus l'an dernier, dont 4 rachats par des fonds de capital-investissement. « Il est clair que les fonds de capital-investissement considèrent les entreprises de technologie financière canadiennes établies comme essentielles à leurs stratégies de croissance, et nous croyons que cette tendance se poursuivra cette année. Grâce à un bassin important de jeunes pousses, d'entreprises en phase de croissance et d'autres près de la maturité, l'investissement dans les entreprises de technologie financière canadiennes en 2025 semble prometteur », ajoute-t-elle.
Transactions en capital de risque
Les investisseurs en capital de risque ont injecté plus d'argent dans les entreprises de technologie financière canadiennes l'an dernier, soit un total de 1,09 milliard de dollars américains dans 90 transactions, comparativement à 737,8 millions de dollars américains investis dans 103 transactions en 2023.
Au deuxième semestre de l'exercice, les investisseurs en capital de risque ont investi 744,9 millions de dollars américains dans 33 transactions, comparativement à 340,5 millions de dollars dans 57 transactions au premier semestre.
Les trois plus importants investissements en capital de risque l'an dernier comprennent le financement de série D de Neo Financial de 260 millions de dollars américains, dirigé par des fondateurs d'entreprises technologiques de renom; le financement par obligations convertibles de 210 millions de dollars américains de Blockstream par Fulgur Ventures; et le financement de 140 millions de dollars américains de KOHO dirigé par PROPELR Growth ainsi que Rockefeller Capital, Drive Capital, TTV Capital et la BDC.
Les investissements en capital de risque ont totalisé 24 millions de dollars américains dans 19 transactions l'an dernier, et les fusions-acquisitions ont représenté 8,4 milliards de dollars américains dans 27 transactions (y compris Nuvei).
Tendances dans la technologie financière en 2025
Georges Pigeon, associé au sein du groupe Services-conseils transactionnels de KPMG au Canada à Montréal, s'attend à une augmentation des activités d'investissement dans le secteur cette année, notamment à une hausse des transactions de privatisation et des acquisitions de fournisseurs de services financiers traditionnels par des entreprises de technologie financière.
« Certaines entreprises de technologie financière cotées en bourse envisagent la privatisation parce qu'il est plus facile de gérer la croissance sans le fardeau réglementaire des marchés publics. De plus, le nombre d'évaluations élevées observé en 2021 a diminué, ce qui complique la tâche aux entreprises de technologie financière qui ont fait leur entrée en bourse à cette époque. Elles pourraient donc songer à se tourner de nouveau vers le secteur privé », a déclaré M. Pigeon.
« Nous voyons également un plus grand nombre de transactions où les entreprises de technologie financière achètent des acteurs bien établis parce qu'elles considèrent qu'il s'agit d'un moyen plus facile de remplacer leur pile technologique, ou du moins y voient-elles une solution de remplacement plus directe. Nous nous attendons à ce que ces types de transactions se poursuivent », ajoute-t-il.
Type/stade des transactions
Secteur
32 financements de stades avancés
34 en cryptoactifs ou en chaîne de blocs
27 aides financières au démarrage
19 en intelligence artificielle ou en apprentissage machine
26 financements d'amorçage
14 en paiements
14 fusions-acquisitions
9 en technologies réglementaires
13 rachats ou rachats à effet de levier
8 en technologies des assurances
5 investissements providentiels
6 en technologies immobilières
4 investissements en capital pour croissance/expansion
3 en technologies de gestion du patrimoine
28 dans d'autres secteurs
Perspectives pour les sous-segments de la technologie financière
Pour la troisième année consécutive, la plupart des investissements en technologie financière visaient les cryptoactifs et la chaîne de blocs (34 transactions au total). Les technologies financières en intelligence artificielle (IA) et en apprentissage machine ont également attiré des investisseurs dans 19 transactions, suivies par le secteur des paiements, qui a recueilli 14 investissements.
M. Pigeon s'attend à ce que l'intérêt pour ces domaines se poursuive en 2025 - en particulier pour l'IA et l'apprentissage machine -, mais il affirme que les investisseurs seront plus prudents quant à l'entreprise où ils investissent.
« Les investisseurs détiennent du capital à investir dans les entreprises de technologie financière canadiennes, mais ces dernières devront avoir une proposition de valeur très solide pour obtenir du financement. En effet, celles qui peuvent démontrer leur capacité à résoudre un problème pour les institutions financières et leur technologie désuète, qui peuvent acquérir et fidéliser des clients et qui affichent des bénéfices acceptables seront plus attrayantes aux yeux des investisseurs », ajoute-t-il.
Mme Cunningham convient que les investisseurs seront plus sélectifs en 2025 et s'attend à ce que les évaluations d'entreprises de technologie financière augmentent. Elle ajoute qu'il faudra surveiller le secteur de la technologie réglementaire en 2025 en raison de la réglementation de plus en plus complexe et évolutive dans la lutte contre le blanchiment d'argent et les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).
« En 2025, l'écosystème de la technologie financière au Canada sera la scène d'une réorientation du marché vers la technologie réglementaire et les ESG. Les acteurs d'autres sous-secteurs, comme les néobanques et les entreprises de technologie en assurance qui continuent d'élargir leur offre de produits, connaîtront également une croissance. Dans l'ensemble, le marché est en bonne position pour gagner du terrain cette année, et les évaluations d'entreprises devraient suivre une tendance haussière », dit-elle.
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