Sommet de l'habitation 2022 : l'abordabilité de l'habitation passe aussi par un assouplissement dans les processus d'approbation des projets résidentiels
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Association des professionnels de la construction et de l'habitation du Québec (APCHQ)26 août, 2022, 08:25 ET
MONTRÉAL, le 26 août 2022 /CNW Telbec/ - Le président-directeur général de l'Association des professionnels de la construction et de l'habitation du Québec (APCHQ), monsieur Maxime Rodrigue, rend publiques les attentes de l'organisation quant au Sommet de l'habitation qui a lieu aujourd'hui.
« Alors que le Québec, et plus particulièrement la région métropolitaine de Montréal, fait face à une crise du logement sans précédent, nous considérons que le Sommet de l'habitation est une excellente occasion pour les acteurs du milieu de partager des solutions concrètes afin d'assurer la suffisance et l'abordabilité de l'habitation. En ce sens, je tiens à remercier particulièrement madame Catherine Fournier, mairesse de Longueuil et monsieur Stéphane Boyer, maire de Laval, d'avoir pris l'initiative de réunir les plus importants partenaires de l'habitation », déclare Maxime Rodrigue, PDG de l'APCHQ.
La réflexion doit effectivement porter sur les moyens financiers, mais aussi sur l'assouplissement réglementaire. Afin de développer une offre suffisante abordable et durable en habitation pour combler le déficit de 100 000 logements, il nous semble aussi important de mener une grande réflexion sur les processus d'approbation de projets résidentiels. La question des délais d'émission des permis est importante et a certainement un effet sur l'abordabilité. C'est pourquoi nous croyons qu'il serait pertinent de tenir un grand chantier sur l'allègement réglementaire.
L'APCHQ considère qu'à l'heure actuelle, les délais grandissants et les embûches réglementaires ne font qu'alourdir les processus et, en fin de compte, ralentissent la construction de logements, ce qui aggrave la crise actuelle.
« Alors que les villes affirment régulièrement souhaiter accélérer les mises en chantier et densifier davantage, force est de constater que les nombreux obstacles réglementaires freinent le développement immobilier et nuisent aux besoins de densité », souligne M. Rodrigue.
Uniformisation et réalisations de plein droit : des réflexions indispensables pour davantage de prévisibilité
« Le mot-clé à retenir pour le développement résidentiel dans l'ensemble des municipalités du Québec est « prévisibilité ». C'est pourquoi nous souhaitons un cadre réglementaire uniformisé, surtout dans les cas de projets sociaux et abordables », indique Maxime Rodrigue.
De plus, dans un souci de prévisibilité, l'APCHQ considère que la question du plein droit en aménagement devient certainement une solution. Afin de faciliter la construction de milieux densifiés, les municipalités devraient permettre de plein droit des seuils de densité beaucoup plus grands. Maxime Rodrigue ajoute à ce propos que « pour encourager la productivité de produits d'habitation nécessaires au développement durable, les municipalités devraient miser sur des règlements d'urbanisme qui permettent de plein droit une offre densifiée bonifiée. D'ailleurs, comme le suggère l'organisme Vivre en Ville, pourquoi ne pas permettre des bâtiments de trois étages partout où la demande est forte? ».
L'accroissement de l'offre résidentielle et la densification peuvent également passer par le développement des unités d'habitation accessoires (UHA) et de maisons intergénérationnelles. En effet, afin d'accélérer la densification des banlieues et de certains quartiers urbains, il devient intéressant de permettre aux propriétaires de transformer leur sous-sol, leur garage ou leur pavillon de jardin en logement. L'APCHQ est d'avis que cette pratique devrait être encouragée par les municipalités. Elle apparait comme une solution simple au déficit de logements tout en facilitant l'accès à la propriété.
« Dans un contexte où l'accès à la propriété devient de plus en plus difficile au regard du coût de l'immobilier, mais surtout avec le vieillissement de la population, l'autorisation de plein droit par les municipalités d'UHA apparait comme une solution toute simple. Elle permet à un propriétaire d'avoir un revenu pour l'aider à rembourser son hypothèque ou d'accueillir un proche de la famille », ajoute Maxime Rodrigue.
Finalement, l'APCHQ considère que s'il est juste de promouvoir la construction d'unités résidentielles densifiées, il faut à tout prix rendre celles-ci beaucoup plus abordables. Ainsi, afin d'encourager la densité, les charges publiques de construction ne devraient pas être plus élevées dans des quartiers à haute densité.
Fondée en 1961, l'APCHQ est un organisme privé à but non lucratif qui a pour mission de faire valoir et développer le professionnalisme de ses 19 000 entreprises membres réunies au sein de 13 associations régionales. Grâce à son offre de services techniques, juridiques, en santé et sécurité du travail, de relations du travail et de formation ainsi qu'à ses interventions gouvernementales et publiques, l'APCHQ contribue à ce que ses membres puissent accroître leurs compétences et évoluer dans un environnement hautement compétitif. En outre, à l'occasion du renouvellement des conventions collectives de l'industrie de la construction, l'APCHQ a le mandat de négocier au nom de 15 500 employeurs du secteur résidentiel. Depuis 2018, l'APCHQ aide des milliers de consommateurs à trouver un entrepreneur qui convient à leurs besoins avec trouverunentrepreneur.com, le plus grand répertoire d'entrepreneurs en construction et en rénovation au Québec.
SOURCE Association des professionnels de la construction et de l'habitation du Québec (APCHQ)
Émilie Hermitte, Conseillère en communications et en relations publiques, Cell. : 514 237-7096, [email protected]
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