Stratégie de développement éolien: Hydro-Québec a les coudées franches pour réduire l'impact de la nouvelle production éolienne sur le territoire
MONTRÉAL, le 30 mai 2024 /CNW/ - La Fondation Rivières accueille positivement la volonté de la société d'État de devenir maître d'œuvre du développement éolien au Québec. Cela ouvre la porte à une planification ordonnée de la production d'énergie sur le territoire, à un véritable dialogue social sur la production énergétique et à une réduction significative de l'impact de la production d'énergie éolienne sur le territoire si on concentre la nouvelle production sur les territoires déjà perturbés.
Les réservoirs et les lignes de transport d'Hydro-Québec ont déjà perturbé 30 000 km2 de territoire, soit plus de 60 fois la taille de l'île de Montréal. Il faut tout faire pour que les 10 à 15 000 km2 de surface nécessaire pour la production de 10 000 MW de nouvelle énergie éolienne, soit près de 1 700 éoliennes, ait le plus faible impact possible sur le du territoire.
« Jusqu'à présent, tous les projets devaient se faire à proximité des lieux de consommation et de transport pour assurer une rentabilité aux producteurs privés, donc sur des territoires non perturbés. Aujourd'hui, Hydro-Québec peut faire en sorte de réduire l'impact sur le territoire au moment d'identifier les zones structurantes pour la production éolienne en favorisant la construction d'éoliennes dans les réservoirs existants ou sur leur pourtour », dit André Bélanger, directeur général de la Fondation Rivières.
Le couplage de l'éolien avec les barrages permettrait de renflouer les réservoirs en période de faible consommation et d'y ajouter des turbines qui pourraient répondre adéquatement aux 100 heures de pointe de consommation en hiver. Mais encore faut-il que la nouvelle production serve aux véritables besoins de décarbonation de la société.
« Si on veut être cohérent et qu'on juge que l'énergie éolienne est une filière névralgique pour la transition énergétique, il n'y a donc plus de place pour des projets industriels privés d'exportation d'hydrogène comme TES Canada à Shawinigan ou ailleurs sur la Côte-Nord », ajoute André Bélanger, directeur général de la Fondation Rivières.
La Fondation Rivières est née de la mobilisation Adoptez une rivière, qui, en 2001, a alors permis d'épargner 36 chutes de la construction de barrages hydroélectriques privés. Depuis, elle œuvre à préserver, restaurer et mettre en valeur le caractère naturel des rivières et contribue à assurer la qualité de l'eau et l'accès à l'eau pour la population québécoise, en tenant compte des dimensions sociales, environnementales et économiques.
SOURCE Fondation Rivières
Source : Yannick B. Gélinas, Responsable des communications, Fondation Rivières, 514-272-2666, poste 307, [email protected]
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