Un laboratoire de niveau de confinement 3 propulse la recherche sur la COVID-19 et d'autres pathogènes à l'INRS
Nouvelles fournies par
Institut National de la recherche scientifique (INRS)10 mars, 2021, 11:30 ET
LAVAL, MONTRÉAL, QUÉBEC et VARENNES, le 10 mars 2021 /CNW Telbec/ - L'Institut national de la recherche scientifique (INRS) inaugure aujourd'hui son nouveau laboratoire de niveau de confinement 3 (NC3), qui propulse la recherche sur de nombreux pathogènes. Le NC3 permettra à des équipes de recherche de manipuler des agents pathogènes préoccupants pour la santé publique québécoise et mondiale, tels que le SARS-CoV-2, le virus du Nil occidental et la bactérie causant la tuberculose, dans des conditions sécuritaires. Ce laboratoire de pointe, situé au Centre Armand-Frappier Santé Biotechnologie (AFSB) de l'INRS, est dirigé par le professeur Laurent Chatel-Chaix. Il permettra d'effectuer des recherches in vitro sur plusieurs pathogènes à haut risque dans des conditions infectieuses proches de celles des maladies qu'ils causent.
Une infrastructure prometteuse
L'INRS a investi près de 300 000 $ dans ce laboratoire qui lui permettra de continuer à se démarquer en tant que leader dans la recherche en santé, en plus de favoriser la collaboration avec des partenaires universitaires et privés. « La dernière année a démontré toute l'importance de la recherche pour assurer le bien-être des sociétés et des populations. Pour répondre aux enjeux de santé publique actuels, il est essentiel de mettre à la disposition de nos équipes de recherche les meilleures installations scientifiques, afin qu'elles puissent évoluer dans un milieu propice au développement des connaissances », a mentionné le directeur général de l'INRS, Luc-Alain Giraldeau.
« Cet environnement de recherche de pointe favorisera la recherche interdisciplinaire et collaborative, le partage de connaissance et d'outils, la créativité et le savoir-faire. De plus, il contribuera à former une relève de haut niveau en recherche dans le domaine de la santé, a ajouté la directrice scientifique de l'INRS, Pascale Champagne. À très court terme, les chercheuses et les chercheurs de l'INRS pourront entamer leurs travaux dans ces installations. Il y a, entre autres, deux projets financés par le programme de soutien financier interne pour la recherche sur la COVID-19 qui nécessitent un laboratoire de niveau de confinement 3 ».
Les professeurs Alain Lamarre et Steven Laplante, avec leur projet « Traitements combinés contre le SRAS-CoV-2 », testeront l'efficacité thérapeutique d'une banque de molécules, acceptée par la Food and Drug Administration (FDA), aux États-Unis, et sécuritaire pour le corps humain. Le projet « Périnatalité et transition à la parentalité en période de pandémie de la COVID-19 : du social au moléculaire », mené par les professeures Géraldine Delbès et Laurence Charton, se concentrera quant à lui sur l'incidence du SARS-CoV-2 sur les fonctions du placenta. Le professeur Chatel-Chaix participera aux travaux de ces deux équipes, entre autres pour les recherches ayant lieu dans le laboratoire NC3.
« L'accès à un laboratoire de niveau de confinement 3 accrédité par l'Agence de la santé publique du Canada est une façon de demeurer des leaders dans des domaines tels que la virologie et l'immunologie, ajoute Claude Guertin, directeur du centre AFSB. Et, surtout, cette attestation va nous permettre de compléter des cycles de recherche en les poussant à l'étape ultérieure, c'est-à-dire celle de la recherche in vitro. Nous pourrons ainsi collaborer avec des partenaires externes, en mettant à leur disposition les installations sécuritaires dont ils ont besoin pour développer de nouveaux médicaments ou vaccins. »
Le NC3 permet également d'élargir le spectre de pathogènes que les différentes équipes de l'INRS pourront étudier.
Le NC3 à accès contrôlé
Le niveau de confinement 3 (NC3) permet la manipulation d'agents du groupe de risque 3, soit des agents pathogènes, dont ceux transmissibles par voie aérienne. Même si ces derniers possèdent généralement une dose infectieuse faible, celle-ci est suffisante pour provoquer une maladie grave, voire mortelle. « Le laboratoire a obtenu son accréditation NC3 en février dernier. Celle-ci exige de répondre aux normes liées à la conception de l'établissement et à plusieurs mesures rigoureuses : courants d'air vers l'intérieur uniquement, filtres à haute efficacité pour traiter l'air évacué, etc. », ajoute monsieur Guertin.
« Les agents pathogènes qui y seront étudiés provoquent généralement une maladie humaine grave ou avec de lourdes conséquences sur la santé publique et l'économie, prévient le professeur Chatel-Chaix. En ce moment, nous parlons beaucoup du SRAS-CoV-2, pour des raisons évidentes. Or, même si les exploits scientifiques réalisés au sujet de la COVID-19 illustrent tout le génie humain, la découverte de vaccins contre cette maladie s'inscrit dans un processus de recherche en amont démarré en milieu universitaire il y a de nombreuses années. Ce que nous ferons comme travaux de recherche dans le laboratoire NC3 pourra donc être précurseur de nouvelles découvertes pour le virus du Nil, la tuberculose ou tout autre pathogène en émergence ou en résurgence dans le futur. »
À propos de l'INRS
L'INRS est un établissement universitaire dédié exclusivement à la recherche et à la formation aux cycles supérieurs. Depuis sa création en 1969, il contribue activement au développement économique, social et culturel du Québec. L'INRS est 1er au Québec et au Canada en intensité de recherche. Il est composé de quatre centres de recherche et de formation interdisciplinaires, situés à Québec, à Montréal, à Laval et à Varennes, qui concentrent leurs activités dans des secteurs stratégiques : Eau Terre Environnement, Énergie Matériaux Télécommunications, Urbanisation Culture Société et Armand-Frappier Santé Biotechnologie. Sa communauté compte plus de 1 500 membres étudiants, stagiaires postdoctoraux, membres du corps professoral et membres du personnel.
SOURCE Institut National de la recherche scientifique (INRS)
Sophie Laberge, Service des communications de l'INRS, 514 771-8256, [email protected]
Partager cet article