Une centaine d'appuis aux six centres d'éducation populaire de Montréal - Monsieur Drainville, une cenne noire pour sauver les CEPs !
MONTRÉAL, le 25 oct. 2023 /CNW/ - Mercredi le 25 octobre à 10h30, une centaine de personnes étaient présentes pour assister à la conférence de presse organisée par les six (6) centres d'éducation populaire de la ville de Montréal (interCEP) au Carrefour d'éducation populaire de Pointe-Saint-Charles.
Les CEPs, logés dans des bâtiments excédentaires du Centre de service scolaire de Montréal (CSSDM), sont menacés quant à leur maintien dans leurs locaux. Le lendemain d'une rencontre avec le ministre Bernard Drainville, quatre des six centres ont reçu une mise en demeure de la part du CSSDM leur intimant de payer toutes les sommes dues, s'élevant à environ 200 000$, faute de quoi ils s'exposent à des recours légaux.
Les CEPs refusent de couper dans les activités qu'ils offrent pour payer un loyer. Ce loyer leur a été imposé sous peine d'expulsion en 2017. Ils ont donc sollicité la solidarité de leurs alliés. En quelques heures, ils ont reçu plusieurs dizaines d'appuis de tous les horizons : organismes du territoire montréalais, regroupements nationaux, ville de Montréal et partis d'opposition ont manifesté leur soutien aux CEPs. Recevant cette déferlante d'appuis, le MEQ et le CSSDM se sont concertés pour ne pas donner de suite immédiate à la mise en demeure. Forts de ce recul, les CEPs tiennent à réitérer leurs revendications et interpellent le ministre Drainville.
Comme tous les ministres de l'Éducation qui se sont succédé au poste avant lui, M. Drainville reconnaît l'importance des CEP pour l'éducation des adultes des quartiers plus défavorisés. Malgré cette reconnaissance, aucune solution à long terme n'a été avancée. Pourtant, la sortie de crise serait simple et peu coûteuse pour le gouvernement. Sur un budget ministériel de vingt (20) milliards de dollars, le gouvernement doit créer une subvention de moins de deux (2) millions. « Imaginez quelqu'un qui ne pourrait pas trouver une cenne à partager alors qu'il se promène avec un billet de 100$. C'est le même ordre de grandeur dont il est question ici, » explique Xavier Philippe-Beauchamp, co-porte-parole d'interCEP. « Le ministre a l'avenir des CEPs entre ses mains. Il n'en tient qu'à lui pour intervenir et sauver les CEPs. » ajoute Marie-Josée Desrochers, elle aussi co-porte-parole pour interCEP.
Depuis le 1er avril 2023, les CEP n'ont aucun financement leur permettant de payer de loyer au CSSDM. Cette insécurité touche aussi de plein fouet la vingtaine d'organismes communautaires logés par les CEPs. On y trouve notamment des banques alimentaires, des comités logement et des centres de petite enfance.
Daniel Gendron, un participant de longue date au sein des CEPs se montre impatient quant à l'avenir des centres : « Est-ce que le ministre Drainville va enfin nous sortir de l'insécurité? » Pourtant, ces centres ont l'appui politique de l'ensemble des députés des circonscriptions où ils logent. Comme le souligne Frantz Benjamin, député de Viau : « Les centres d'éducation populaire, comme le CECRG, jouent un rôle essentiel pour des milliers de Québécoises et de Québécois. Je soutiens pleinement les revendications visant à assurer la pérennité des services offerts. »
L'un des CEPs, le PEC d'Hochelaga-Maisonneuve, se trouve dans une situation encore plus inquiétante. En effet, l'organisme a reçu une lettre d'éviction pour décembre 2023 par le CSSDM. Malgré l'unanimité du milieu sur la nécessité de retirer cet avis d'expulsion, aucune solution satisfaisante n'a été trouvée. Le PEC constitue non seulement un organisme d'éducation populaire mais aussi une maison de quartier et un milieu de vie, comme le souligne Alexandre Leduc, député pour Hochelaga-Maisonneuve : « Le PEC et les organismes y oeuvrant sont un soutien essentiel et même vital pour nos citoyens et citoyennes, et ce, depuis 50 ans. Notre population a besoin d'UN lieu où trouver tous les services dont elle a besoin. On parle de personnes vulnérables et d'éducation populaire. Le Ministre doit faire un geste concret, maintenant. »
Ancrés dans leurs milieux de vie depuis plus de 50 ans, les CEP sont des organismes communautaires logés dans des bâtiments excédentaires du CSSDM. Ils offrent des ateliers d'alphabétisation, de francisation, de découverte littéraire, d'expression artistique et d'initiation à l'informatique, ainsi que des cuisines collectives, des activités culturelles et bien plus. Plus d'une vingtaine d'organismes partenaires ont aussi leurs locaux dans les CEP et sont touchés directement par ce manque de financement.
Xavier Philippe-Beauchamp, porte-parole.
Téléphone : 514-984-3722
Courriel : [email protected]
Marie-Josée Desrochers, porte-parole.
Téléphone : 514-824-8073
Courriel : [email protected]
Ateliers d'éducation populaire du Plateau
4273, rue Drolet Montréal 514 350-8881
Carrefour d'éducation populaire de Pointe-Saint-Charles
2356, rue du Centre Montréal 514 596-4444
Centre éducatif communautaire René-Goupil de Saint-Michel (CECRG)
4105, 47e rue Montréal Tél : 514 596-4420
Comité d'éducation aux adultes de la Petite-Bourgogne et de Saint-Henri (CÉDA)
2515, rue Delisle Montréal 514 596-4422
Comité social Centre-Sud
1710 rue Beaudry Montréal 514 596-7092
Pavillon d'éducation communautaire Hochelaga-Maisonneuve (PEC)
1691 Boulevard Pie-IX Montréal 514 596-4488
SOURCE InterCep
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