Virage 3D pour la récupération d'AVC: Un jeu vidéo canadien fait passer la
réadaptation à un niveau supérieur
QUÉBEC, le 7 juin /CNW Telbec/ - L'utilisation innovatrice de la réalité virtuelle émerge comme nouvelle technique importante en récupération cérébrale pour les patients d'AVC, a dit aujourd'hui Dre Mindy Levin devant le Congrès canadien de l'AVC.
"Notre cerveau possède une plasticité extraordinaire, capable de limiter les dommages causés par certains types d'AVC", explique Dre Mindy Levin, professeure de l'École de physiothérapie et d'ergothérapie de l'Université McGill. "Conjointement avec Dre Heidi Sviestrup, de la Faculté des Sciences de la santé de l'Université d'Ottawa, notre programme de réadaptation fait appel au pouvoir de la plasticité afin d'obtenir la meilleure récupération motrice des bras en augmentant la motivation du patient à continuer à effectuer les tâches longues et répétitives d'entraînement destinées à restructurer le cerveau."
Le programme d'entraînement par réalité virtuelle de son équipe augmente la confiance des patients et le succès de la réadaptation des bras et des mains en les laissant pratiquer des mouvements dans le cadre d'un jeu vidéo.
Cet environnement enrichi stimule le cerveau afin qu'il utilise au maximum sa capacité de se réorganiser et de se restructurer après un AVC.
"Réapprendre et améliorer les mouvements affectés par les dommages au cerveau est un processus qui exige du travail acharné et de la motivation", dit la porte-parole de la Fondation des maladies du cœur, Dre Louise-Hélène Lebrun. "La recherche qui permet d'identifier les meilleures façons de mobiliser et de motiver les patients est vitale pour la récupération après l'AVC."
Soixante patients de Montréal et d'Ottawa participent à une étude clinique financée par la Fondation des maladies du cœur afin de déterminer les conditions optimales pour la récupération d'AVC.
On retrouve plusieurs types différents de systèmes de réalité virtuelle sur le marché. Nous tentons de découvrir quels aspects de l'expérience de réalité virtuelle sont les plus importants en réadaptation. Les patients de l'étude sont classés selon quatre groupes, explique Dre Levin. Le Groupe 1 est traité à l'aide d'un système 3D d'immersion totale et interactive, le Groupe 2 interagit avec un système de jeu 2D plus économique et les Groupes 3 et 4 pratiquent des jeux comparables dans divers environnements physiques.
"Le programme de formation utilise la cinématique, qui évalue dans quelle mesure le mouvement est bien accompli", explique Dre Levin. "Il permet aussi de comprendre comment la récupération se produit."
Les patients de réadaptation jouent à un jeu où ils doivent atteindre un point et saisir quelque chose de la main. S'ils le font bien, ils reçoivent une rétroaction positive de la part du jeu et un pointage plus élevé. S'ils trichent, ils n'obtiennent ni points, ni renforcement précise Dre Levin.
"Ces techniques aident les patients à travailler plus fort et plus longtemps", dit-elle. "Ils font des efforts et transpirent, c'est essentiel pour la récupération."
Alors, quelle version apporte le plus de motivation?
Dre Levin dit que ses résultats sont encore très préliminaires, mais que jusqu'à présent, il semble que la réalité virtuelle en 3D soit légèrement en avance sur ses rivales. Elle dit que les gens se sentent plus présents et plus impliqués par cet environnement, un peu comme avec les jeux vidéo interactifs basés sur la réalité.
"Cette utilisation innovatrice de la réalité virtuelle a le potentiel de révolutionner la façon dont nous percevons la réadaptation", dit Dr Antoine Hakim, porte-parole du Réseau canadien contre les accidents cérébrovasculaires. "Les recherches de Dre Levin démontre qu'en motivant et en impliquant l'utilisateur, la récupération peut être très positive."
Les travaux de Dre Levin ont été présentés dans le cadre du Congrès canadien de l'AVC, organisé conjointement par le Réseau canadien contre les accidents cérébrovasculaires, le Canadian Stroke Consortium et la Fondation des maladies du cœur.
Les déclarations et les conclusions des auteurs des études sont uniquement celles des auteurs et ne reflètent pas nécessairement la position ou les politiques de la Fondation ou du RCCAC. La Fondation des maladies du cœur du Canada et le réseau canadien contre les accidents cérébrovasculaires ne font aucune représentation ni ne garantissent leur exactitude et leur fiabilité.
Le Réseau canadien contre les accidents cérébrovasculaires (canadianstrokenetwork.ca) regroupe plus de 100 des meilleurs chercheurs et cliniciens de 24 universités qui collaborent sur divers aspects des AVC. Le Réseau, dont les bureaux se trouvent à l'Université d'Ottawa, comprend aussi des partenaires de l'industrie, du secteur bénévole et des gouvernements provinciaux et fédéral. Le Réseau canadien contre les accidents cérébrovasculaires, un des Centres nationaux d'excellence du Canada, s'efforce de réduire l'impact physique, social et économique des AVC sur la vie des Canadiens et des Canadiennes ainsi que sur l'ensemble de la société.
Organisme bénévole en santé, la Fondation des maladies du cœur (fmcoeur.ca) vise à éliminer les maladies du cœur et les AVC et à réduire leur impact par le développement de la recherche et de son utilisation, la promotion des modes de vie sains et la défense des intérêts.
Renseignements: Pour obtenir de plus amples renseignements ou pour céduler des entrevues, veuillez s'adresser à BUREAU DES MÉDIAS du CCAVC (7 et 8 juin) au (418) 649-5232; Ou Hémisphère Relations Publiques: Marie-José Bégin, (514) 994-0802, [email protected]; France Gaignard, (514) 616-7705; Renseignements sur le Congrès et inscription: www.strokecongress.ca; Après le 8 juin 2010, rejoindre: Jane-Diane Fraser, Fondation des maladies du coeur du Canada, (613) 569-4361, poste 273, [email protected]
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