Hausse des frais de scolarité : Une nouvelle taxe à la classe moyenne
MONTRÉAL, le 21 mars 2012 /CNW Telbec/ - Les familles de la classe moyenne seront les grandes perdantes d'une hausse des frais de scolarité. C'est ce que démontre la mise à jour d'une note d'information rendue publique par la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) au lendemain du Budget. « Nous avons constaté que les familles de la classe moyenne seront les grandes perdantes d'une hausse des frais de scolarité. Elles sont déjà prises à la gorge et elles n'ont pas accès aux bourses du gouvernement. Elles n'y arriveront tout simplement pas », soutient Léo Bureau-Blouin, président de la FECQ.
Pour l'occasion, la FECQ et la FEUQ étaient accompagnées de la Fédération des associations de familles monoparentales et recomposées du Québec (FAFMRQ), de la Confédération des organismes familiaux du Québec (COFAQ) et de la clinique juridique Juripop. Avis juridique à l'appui, ils démontrent que, selon le Code civil du Québec, les familles ont une obligation légale de contribuer aux études de leurs enfants à partir d'un revenu familial de 30 000 $. Or, plusieurs familles ne sont pas en mesure de remplir cette obligation. En fait, près d'une famille sur deux, gagnant entre 30 000 $ et 60 000 $, ne contribue pas aux études de son enfant. « En ce moment, on exige d'une famille gagnant 60 000 $ qu'elle verse 5700 $ à son enfant, c'est irréaliste. Dans les faits, cette famille verse environ 2600 $ à son enfant. Avec la hausse des frais de scolarité, elle devra trouver 1625 $ de plus dans son budget, ça ne tient pas la route », illustre Martine Desjardins, présidente de la FEUQ.
Parents et étudiants déplorent que le seul recours possible dont un enfant dispose lorsque sa famille ne contribue pas aux études soit de poursuivre ses parents. « Les poursuites judiciaires ne sont pas une solution acceptable. Qu'un étudiant poursuive ses parents parce que ceux-ci ne peuvent pas le soutenir financièrement, ce n'est pas humain. Le gouvernement doit revoir ses façons de faire », enchaîne Lorraine Desjardins, agente de communication de la FAFMRQ.
Face à ces constats, la FECQ et la FEUQ proposent au gouvernement de revenir sur sa décision d'augmenter les frais de scolarité de 75 %, mais également de bonifier le programme de prêts et bourses pour que les familles gagnant moins de 45 000 $ n'aient plus l'obligation de soutenir financièrement leurs enfants.
En terminant, parents et étudiants invitent les familles à venir manifester dans les rues de Montréal le 22 mars prochain à compter de 13 heures à la Place du Canada. « Devant tant d'injustices, il faut manifester pour que ça change. Si toute la population s'y met, on va faire changer d'avis le gouvernement libéral de Jean Charest et maintenir abordable les études universitaires », concluent les représentants étudiants et parentaux.
La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) représentent ensemble plus de 200 000 étudiants au Québec. Plus de 140 000 de leurs étudiants sont présentement en grève.
La Fédération des associations de familles monoparentales et recomposées du Québec existe depuis 1974. Sa mission est de défendre les droits et les intérêts des familles monoparentales et recomposées du Québec et de fournir un soutien à ses associations membres par des services de formation et d'information. La FAFMRQ regroupe une cinquantaine d'associations membres à travers le Québec.
Charlotte Watson, coordonnatrice aux relations et aux communications FECQ, cell. : (514) 554-0576, bureau : (514) 396-3320, courriel : [email protected], Twitter : @charlottewats
Mathieu Le Blanc, attaché de presse, FEUQ, bureau : (514) 396-3380, cell. : (514) 609-3380, courriel : [email protected] Twitter : @matleblanc77
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