Les Canadiens de 23 à 38 ans sont soit éjectés du marché par des prix trop élevés ou empêtrés dans des dettes hypothécaires qui font craindre pour leur avenir financier
TORONTO, le 12 déc. 2019 /CNW/ - À peine la moitié des milléniaux canadiens estiment qu'ils auront un jour accès à la propriété, ce qui pourrait avoir des répercussions importantes sur leur capacité de prendre leur retraite, selon un nouveau sondage commandé par KPMG au Canada.
L'acquisition d'un logement a, de tout temps, constitué une base solide pour bâtir sa retraite, mais contrairement aux membres de la génération X et aux baby-boomers qui les ont précédés, les milléniaux découvrent que l'accès à la propriété n'est plus le rite de passage à l'âge adulte qu'il était, ni même le moyen d'assurer leur avenir.
Selon le sondage de KPMG sur les milléniaux et la retraite, seuls 54 % des milléniaux auront les moyens d'accéder à la propriété, ce qui entraînerait une baisse importante par rapport aux niveaux d'accès à la propriété des générations précédentes. Selon les données de Statistique Canada, 70,1 % des Canadiens de 35-54 ans et 76,3 % des Canadiens de 55-64 ans étaient propriétaires d'une maison en 2016.
Le sondage a été mené auprès de 2 500 Canadiens, dont 1 000 milléniaux âgés de 23 à 38 ans.
Principales conclusions du sondage :
- Plus de trois quarts de tous les Canadiens (78 %) estiment que l'accès à la propriété représente un investissement favorable à la stabilité financière une fois venu le temps de la retraite
- Seulement 54 % des milléniaux s'attendent à pouvoir, un jour, avoir les moyens d'acheter une maison
- 65 % des milléniaux craignent de ne pas avoir assez d'économies au moment de leur retraite s'ils achètent une maison et retardent leur épargne-retraite
- 42 % reportent à plus tard leur épargne-retraite pour rembourser ou réduire leur dette hypothécaire
- Presque deux propriétaires milléniaux sur cinq estiment qu'ils ont payé si cher leur maison qu'ils craignent en obtenir un prix moindre au moment de prendre leur retraite
« L'avenir financier des milléniaux s'annonce largement différent de celui des générations précédentes », affirme Martin Joyce, associé et leader national du groupe Services à la personne et services sociaux chez KPMG. « Malgré leurs diplômes et leurs revenus plus élevés, ils sont confrontés à des enjeux encore jamais vus quand il est question de bâtir leur patrimoine, notamment en raison du coût très élevé des maisons. »
« Bien que les Canadiens estiment que l'accès à la propriété est essentiel à leur stabilité financière à la retraite, la plupart des milléniaux sentent que les choses ont changé et que leur maison ne sera pas le coussin de sécurité qu'elle a été pour la génération de leurs parents. »
La montée en flèche du prix des maisons et le fort taux d'endettement personnel des milléniaux les poussent à abandonner l'idée même d'accéder à la propriété comme l'ont fait leurs parents, et 46 % d'entre eux y voient même un rêve impossible.
« Nous constatons aujourd'hui que les milléniaux ont un choix à faire que n'ont jamais eu leurs parents », affirme M. Joyce. « Soit ils achèteront une maison, soit ils épargneront pour la retraite. L'accès à la propriété entraîne un important endettement en raison du prix très élevé des maisons par rapport aux revenus, et cela réduit la capacité d'épargne des milléniaux. Si la plupart d'entre eux estiment que l'accès à la propriété représente un investissement favorable à la stabilité financière, ils craignent toutefois que leur maison perde de sa valeur à l'avenir. »
Même si les milléniaux disposent de revenus plus confortables que leurs parents, entre autres parce qu'ils font partie de la génération la plus instruite de l'histoire, ceux d'entre eux qui ont acheté une maison sont également beaucoup plus endettés que les représentants des générations antérieures, et ont, de ce fait, plus de difficulté à épargner pour la retraite. Selon Statistique Canada, ils ont un ratio de la dette au revenu de 216 % (ce qui signifie qu'ils ont 2,16 $ de dettes par dollar de revenu disponible), excédant largement le ratio des membres de la génération X et des baby-boomers au même âge. Par ailleurs, les loyers élevés, particulièrement dans les grands centres urbains, viennent aussi restreindre la capacité des milléniaux à épargner pour la retraite.
Quand on leur demande de réfléchir à l'avenir de la retraite en 2050, tous les Canadiens imaginent un paysage largement différent de ce que connaissent les cohortes plus âgées d'aujourd'hui. Une vaste majorité d'entre eux pensent qu'un nombre plus élevé de travailleurs resteront actifs et que l'âge de la retraite dépassera 65 ans.
« Nous craignons que les milléniaux ne soient pas en mesure de prendre leur retraite comme les générations qui les ont précédés l'ont été », poursuit M. Joyce. « Divers facteurs nuisent à leur capacité d'accumuler davantage de richesse et suscitent des appels en faveur d'une réforme gouvernementale. »
La plupart des milléniaux jugent que le gouvernement devrait jouer un plus grand rôle pour tenter de répondre aux besoins futurs des Canadiens en matière de retraite.
Autres conclusions du sondage
- 77 % des membres de tous les groupes d'âge pensent que l'épargne-retraite accusera « d'importants déficits »;
- 82 % disent qu'il faudra davantage de prestations gouvernementales et de pensions (RPC) pour répondre aux besoins financiers;
- 89 % estiment que le gouvernement fédéral devrait agir davantage pour protéger les régimes de pension des Canadiens;
- 83 % pensent que le Canada doit revoir l'ensemble de ses systèmes d'épargne-retraite publics et privés; et
- la presque totalité des milléniaux (90 %) est convaincue que les travailleurs resteront sur le marché plus longtemps et 84 % pensent que l'âge de la retraite dépassera 65 ans.
KPMG au Canada fait appel à Methodify, une plateforme d'automatisation de la recherche, pour examiner les tendances au Canada. Les tableaux sont disponibles sur demande.
Pour en savoir plus
Site Web de KPMG au Canada
@KPMG_Canada
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Un mot sur KPMG au Canada
KPMG s.r.l./S.E.N.C.R.L., cabinet d'audit, de fiscalité et de services-conseils (kpmg.ca) et société canadienne à responsabilité limitée constituée en vertu des lois de l'Ontario, est le cabinet canadien membre de KPMG International Cooperative (« KPMG International »). KPMG compte plus de 7 000 professionnels et employés dans 40 bureaux au Canada, qui servent des clients des secteurs privé et public. KPMG est reconnu pour être un employeur de choix et pour offrir l'un des meilleurs lieux de travail au pays.
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SOURCE KPMG LLP
Caroline Van Hasselt, Service national des communications, KPMG au Canada, 416-777-3288, [email protected]
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