Projet de loi 103 : Les cégépiens proposent des mesures d'intégration
linguistique novatrices
QUÉBEC, le 10 sept. /CNW Telbec/ - Le Président de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), Léo Bureau-Blouin, défend ce matin les positions des étudiants des cégeps sur la langue française dans le cadre des consultations publiques sur le projet de loi 103.
Lors de leur dernier congrès à Rouyn-Noranda en août, les associations étudiantes membres de la FECQ ont souhaité prendre part au débat linguistique dans la foulée des discussions du projet de loi 103. Selon la FECQ, les recommandations inscrites dans son avis « Une langue pour tous et toutes » permettraient d'améliorer le bilan de la langue française d'une manière plus positive et significative que le projet de loi 103.
Par exemple, les étudiants des collèges proposent la mise en place d'un programme destiné aux allophones pour favoriser l'obtention d'un premier emploi en français dans les cégeps et dans les écoles secondaires. « La langue du premier emploi est une pièce incontournable du casse-tête linguistique. Favoriser l'obtention d'un premier emploi en français est une mesure simple, positive et efficace pour favoriser l'intégration à la langue française », explique le Président de la FECQ.
L'avis « Une langue pour tous et toutes » et le mémoire sur le projet de loi 103 sont disponibles sur le nouveau site Internet de la FECQ à l'adresse http://fecq.org/Audiences-publiques-projet-de-loi .
Politique linguistique des cégeps
Depuis 2002, les établissements collégiaux sont tenus de produire une politique linguistique. Toutefois, dans la plupart des cégeps, aucun suivi des politiques en place n'a été effectué et la diffusion desdites politiques a été très restreinte.
Le projet de loi 103 modifie la donne d'une manière intéressante selon la FECQ. Les directions de collèges devront désormais faire un rapport au Ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) tous les trois ans et diffuser largement leur politique. Le Président de la FECQ propose cependant que le rapport soit rédigé par un comité indépendant où siègeront des représentants étudiants. « Il est primordial que les principaux intéressés par les politiques linguistiques puissent s'exprimer sur le sujet. Dans la mouture actuelle du projet de loi, les étudiants restent sur leur faim», déplore Léo Bureau-Blouin.
Une aberration à corriger : les écoles passerelles
Le Président de la FECQ a tenu à souligner son appui à la position du Conseil supérieur de la langue française concernant les écoles passerelles. « Les étudiants trouvent qu'il n'est pas équitable que des parents plus aisés puissent acheter un droit de passage vers l'école anglaise à leur enfant. La FECQ s'oppose catégoriquement aux écoles passerelles et propose de soumettre les écoles privées non subventionnées à la Charte de la langue française en utilisant la clause dérogatoire. À notre avis, si l'éducation est la porte d'entrée vers l'intégration sociale à la communauté francophone, les écoles passerelles constituent la porte d'à côté », conclut M. Bureau-Blouin
La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) représente près de 55 000 étudiants réunis dans 23 associations étudiantes présentes sur l'ensemble du territoire québécois. Depuis 20 ans, elle défend et promeut les droits et intérêts des étudiants des cégeps.
Renseignements:
Mathieu Morin, vice-président, FECQ, bur. 514 396-3320, cell. 514 554-0576, courriel : [email protected]
Partager cet article