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Fédération des policiers et policières municipaux du Québec (FPMQ)04 déc, 2024, 00:01 ET
MONTRÉAL , le 4 déc. 2024 /CNW/ - Les maires et autres représentants des villes desservies par la Sûreté du Québec (SQ) pour leur sécurité publique se plaignent auprès de Québec de la hausse des coûts de cette desserte. Si les coûts sont en hausse, ils le sont aussi pour les corps de police municipaux (CPM). Mais, contrairement aux villes desservies par la SQ qui sont financées à 50%, les services de police municipaux ne reçoivent aucun financement de Québec.
« C'est totalement inadmissible! » peste le président de la Fédération des policiers et policières du Québec (FPMQ), François Lemay. « Nous pouvons comprendre les villes couvertes par la SQ mais nous vivons les mêmes situations, et même pire. » À l'Union des municipalités du Québec, on demande au ministère de la Sécurité publique d'atténuer la majoration de la hausse des factures SQ. Il est même question de remettre certaines prestations de services en question.
Une injustice inacceptable
« Mais de notre côté, rien. Rien de rien » s'insurge François Lemay. « Les villes qui sont subventionnées à 50% avec la SQ le seront possiblement encore plus par Québec; ce qui fait que le gouvernement continue toujours de faire payer deux fois les citoyens des villes qui ont des services de police municipaux; pour que les villes desservies par la SQ ne paient que la moitié de la facture. Et nous avons pourtant des enjeux souvent plus difficiles et complexes dans nos municipalités de grandes tailles. »
Il faut rappeler que le gouvernement du Québec finance à 50% les services de la SQ dans les municipalités qu'elle couvre. Depuis près de 25 ans, les villes qui choisissent ou sont dans l'obligation de conserver un service de police municipal (CPM) ne reçoivent aucun financement.
Qui plus est, la SQ fait face à une hausse sans précédent des heures supplémentaires; elles ont doublé depuis 2017. Outre certains événements exceptionnels comme des feux de forêt, le ministre invite les villes qui ont besoin de renfort de faire appel à la SQ. Or, avec la multiplication des absences pour maladies, les grandeurs de territoires à couvrir avec peu d'effectifs ainsi que les demandes en hausse des villes, la SQ n'arrive plus à répondre aux demandes. D'où, entre autres, la hausse faramineuse des heures supplémentaires.
« C'est totalement illogique et contreproductif », analyse le président Lemay. « Au lieu de financer équitablement les villes qui ont des CPM, Québec préfère payer des policiers SQ qui, collectivement coûtent plus cher; et en plus, en heures supplémentaires. Je demande au ministre à faire preuve de lucidité en offrant aux villes un financement équitable, pérenne et adéquat. Ce serait une approche gagnante pour l'ensemble du Québec. »
Des services de qualité et de proximité
Rappelons que les corps de police municipaux offrent des services de grande proximité tels que, par exemple ceux de prévention, de police sociocommunautaire, de présence dans les écoles ou de policiers à vélo. « La SQ a un rôle à jouer. Mais ce n'est pas le même niveau de service qu'une organisation municipale. Nous sommes beaucoup plus près de nos communautés et nous pouvons répondre plus directement à ses besoins et ceux exprimés par le conseil municipal ou de la Régie. Ces atouts peuvent faire une bonne différence dans la lutte au crime organisé ».
Pour François Lemay, « cette injustice est un non-sens. Nous ne comprenons pas ce choix de Québec d'étrangler fiscalement les villes qui offrent des services de police municipaux à leurs citoyens. Nous ne demandons pas le « définancement » de la SQ. Nous demandons simplement un financement équitable et durable pour tout le monde. Québec répète que les villes sont des gouvernements de proximité; alors, qu'il leur donne les outils pour faire les choix qui leur conviennent le mieux, en toute justice. »
À propos de la FPMQ
La Fédération des policiers et policières municipaux du Québec veille à ce que les corps de police municipaux puissent offrir des services de qualité à la population qu'ils sont chargés de protéger. La FPMQ s'emploie au bien-être collectif et à la qualité de vie de ses membres, en maintenant l'honneur et le développement professionnel des policiers et policières municipaux du Québec. La FPMQ regroupe 31 associations syndicales locales représentant plus de 5 000 policières et policiers municipaux et couvrant près des deux tiers de la population du Québec.
SOURCE Fédération des policiers et policières municipaux du Québec (FPMQ)
Source et informations : Pierre Tadros, PRP, 438 398-5435, [email protected]
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