/R E P R I S E -- La CSQ et la FECQ s'unissent pour dénoncer le projet de loi
sur la gouvernance des cégeps/
MONTRÉAL, le 13 sept. /CNW Telbec/ - La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et ses fédérations du collégial unissent leurs voix à celle de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) afin de dénoncer fermement plusieurs aspects du projet de loi 44 modifiant la gouvernance des cégeps.
"La ministre Courchesne fait fausse route en voulant imposer une majorité de membres externes au sein des conseils d'administration des collèges. Nous somme d'avis qu'un modèle collégial, où une majorité des membres proviennent de l'interne, est davantage approprié pour les cégeps. Le personnel et les étudiants sont les véritables porteurs de la mission de ces établissements d'enseignement", souligne Réjean Parent, président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).
En matière de transparence, bien que le projet de loi constitue une certaine avancée aux yeux des organisations, des mesures supplémentaires auraient pu être mises de l'avant, notamment la publication en ligne des procès-verbaux des CA. La notion de transparence est omniprésente dans le texte du projet de loi 44, entre autres dans l'encadrement des conflits d'intérêts. Toutefois, la nomenclature utilisée pour désigner les membres externes laisse les employés et les étudiants perplexes. "Le projet de loi exprime un préjugé favorable envers les membres externes en les qualifiant d'indépendants. Pourtant, comment peut-on considérer les membres externes davantage indépendants que les membres issus de la communauté collégiale ? Les cégeps ne vivent pas en vase clos ! Le message qu'on nous envoie, c'est que les membres internes sont systématiquement en position de conflit d'intérêts, c'est complètement ridicule !", affirme
La représentation de toutes les catégories de personnel
Il est essentiel que les conseils d'administration des collèges reflètent la diversité et la richesse des personnes qui animent le réseau collégial. Ainsi, il est impératif que chacune des catégories de personnel, de même que les étudiants, soit représentée au sein des conseils d'administration des collèges. "Dans sa forme actuelle, le projet de loi risque fort de faire disparaître les représentants du personnel professionnel des conseils d'administration, et nous considérons que c'est une perte pour la gouverne des cégeps", souligne Bernard Bérubé, président de la Fédération du personnel professionnel des collèges (FPPC).
La ministre fait également fausse route en voulant imposer un modèle sans avoir consulté le milieu collégial. "Comme le rappelle le Conseil supérieur de l'éducation, l'adhésion des principaux intéressés est une condition nécessaire au succès de tels changements. Force est ici de constater qu'on n'a pas pris le temps de susciter cette adhésion, ni de convaincre de la pertinence et de la nature des changements envisagés", soutient
Un modèle inapproprié pour les cégeps
"L'imposition d'un modèle unique, inspiré des façons de faire du secteur privé, ne permet pas de respecter la diversité des tailles et des cultures des différents cégeps et s'avère être un modèle de gouvernance inadapté aux cégeps", avance
Par exemple, la loi actuelle permet une certaine flexibilité au conseil d'administration en laissant aux administrateurs la possibilité d'ajouter jusqu'à 6 membres sur le CA d'un cégep qui a plusieurs campus. Ces cégeps s'assurent donc d'une représentation diversifiée, avec des administrateurs internes en provenance de plusieurs campus. Le projet de loi ne permet qu'une marge de manœuvre de 2 membres, obligatoirement externes.
"Aujourd'hui, nous interpelons la ministre afin qu'elle apporte des modifications importantes au projet de loi 44. Pour une gouvernance collégiale, ouverte et transparente, on se doit d'accorder une place majoritaire aux membres de la communauté collégiale au sein des conseils d'administration des cégeps", concluent nos 5 porte-paroles.
Profil de la CSQ
La CSQ représente près de 170 000 membres, dont près de 100 000 font partie du personnel de l'éducation. Elle est l'organisation syndicale la plus importante en éducation au Québec. Elle est composée de ses trois fédérations du collégial, soit la Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC-CSQ), la Fédération du personnel professionnel des collèges (FPPC-CSQ) et la Fédération du personnel de soutien de l'enseignement supérieur (FPSES-CSQ). Les syndicats universitaires de la Centrale sont regroupés au sein de la Table des syndicats universitaires de la CSQ.
Profil de la FECQ
La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) représente plus de 40 000 étudiants dans 21 cégeps répartis sur l'ensemble du territoire Québécois.
Renseignements: Claude Girard, Attaché de presse, CSQ, Cell.: (514) 237-4432, [email protected]; Ariane Brisson, Vice-présidente, FECQ, Cell.: (514) 554-0576, [email protected]
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