MONTRÉAL, le 14 juin 2024 /CNW/ - Après plus d'un an à craindre qu'il ne voie jamais le jour, la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) peut enfin saluer la publication du rapport sur les cours défis. À travers de nombreuses recommandations, ce rapport explore diverses avenues visant à améliorer les premiers cours de littérature et de philosophie au cégep, de même que la formation générale ainsi que l'épreuve uniforme de français (EUF). Pour la FECQ, malgré la déception du manque de solutions concrètes, il est crucial d'aller de l'avant avec la plupart des mesures présentées dans ce rapport pour espérer améliorer la réussite étudiante.
De manière générale, certaines recommandations du rapport coïncident bien avec les demandes de la FECQ. C'est notamment le cas pour les mesures visant à réviser la façon d'évaluer la maîtrise de la langue. En arrimant la conception de « maîtrise de la langue » avec les réalités actuelles, il sera possible de continuer à développer progressivement les compétences langagières, sans toutefois devoir baisser les seuils en français. La Fédération accueille aussi favorablement les recommandations quant à la révision des indicateurs de performance de l'EUF.
D'autres mesures, telles que le financement des centres d'aide en philosophie et en français, la gradation de la complexité des cours, les tests diagnostiques, l'amélioration de la transition secondaire-cégep et l'instauration d'un cours de rattrapage pour les personnes ayant obtenu un résultat final entre 50% et 59%, représentent des pistes de solutions prometteuses. Ces mesures figurant à plusieurs reprises dans le rapport, la Fédération s'attend logiquement à les voir mises en œuvre.
Bien que les mesures précédemment énoncées soient intéressantes, la FECQ déplore la direction prise par ce rapport. Alors qu'une majorité des recommandations gratte seulement la surface du problème, le rapport semble concentrer à réitérer des problèmes connus de tous, sans proposer de solutions aussi complètes que la FECQ s'attendait à recevoir. « Le constat est clair : ce n'est pas une réforme des cours défis, c'est une tentative de revalorisation où il aura fallu 230 pages et plus d'un an d'attente, pour finalement nous dire ce que nous savions déjà », déclare Antoine Dervieux, président de la FECQ.
Dans une autre lignée, la FECQ tient à dénoncer l'absence de représentation étudiante dont ce rapport fait preuve. « Bien que les étudiants soient les premiers à vivre les répercussions des cours défis, ils restent les derniers à être consultés sur le sujet », déplore Antoine Dervieux. « Comment la ministre pourra-t-elle affirmer que ce rapport est représentatif alors qu'aucun étudiant n'était présent dans la réflexion ? »
La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) représente près de 70 000 personnes étudiantes provenant de 28 établissements collégiaux répartis sur tout le territoire québécois. Depuis plus de 34 ans, elle contribue à l'amélioration des conditions de vie et d'études de la population étudiante collégiale québécoise en étant la seule organisation à représenter exclusivement leurs intérêts.
SOURCE Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ)
INFORMATIONS : Jacob Parisée, attaché de presse, vice-président, (514) 554-0576, [email protected]
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