QUÉBEC, le 13 mars 2024 /CNW/ - Le budget 2024-2025 du gouvernement du Québec fut dévoilé hier sous le thème de la priorisation des domaines que sont la santé et l'éducation. Malgré une place supposément privilégiée de la population étudiante collégiale dans les priorités gouvernementales, les intentions affichées se traduisent par des investissements à géométrie particulièrement variable en enseignement supérieur.
La rémunération des stages : grande absente du budget
L'absence totale d'investissements en matière de rémunération des stages collégiaux et universitaires est vivement dénoncée par la FECQ. Après deux motions de l'Assemblée nationale adoptées à l'unanimité, un point de presse trans-partisan où tous les partis d'opposition purent réclamer la mise en place d'une telle mesure, et d'innombrables professions de foi de la ministre de l'Enseignement supérieur Mme Pascale Déry en faveur de la rémunération, le gouvernement n'a scandaleusement rien inclus dans le budget pour remédier au travail gratuit accompli par les stagiaires du Québec. Alors que le mouvement étudiant réclamait des investissements de plusieurs centaines de millions de dollars à cet égard, le gouvernement n'a pas daigné accorder un seul dollar à la rémunération des stages. Cet honteux défilement, c'est la population stagiaire du Québec qui devra en payer le prix, une année de plus.
La FECQ s'inquiète également de la décroissance des augmentations de budget du ministère de l'Enseignement supérieur, qui se tenaient en moyenne à 6,5% dans les cinq dernières années, un chiffre qui descend à 3,5% dans le budget actuel. Il est essentiel que le réseau de l'enseignement collégial ne fasse pas les frais de la rigueur budgétaire gouvernementale.
Des investissements conséquents salués au Plan québécois des infrastructures
À l'heure d'une crise du logement de plus en plus aiguë et qui frappe durement la population étudiante des cégeps, le gouvernement a entendu les demandes du réseau collégial en matière de logement, en prévoyant au PQI des investissements additionnels de 111,9M$ sur 10 ans en logement étudiant collégial, une somme qui s'ajoute aux 7,5M$ sur 5 ans également présents dans le budget pour la réalisation de projets à court terme. La FECQ salue cette réponse satisfaisante aux besoins criants du milieu collégial en logement au sein d'un budget marqué par un ralentissement économique.
De même, la FECQ souligne des investissements supplémentaires totalisant plus de 84M$ sur 10 ans en infrastructures collégiales et une progression conséquente dans les stades d'avancement de nombreux projets. Alors que les installations physiques des cégeps ont d'urgents besoins de mises à niveau et d'agrandissements, c'est une enveloppe qui arrive à point nommé.
« Le budget répond aux attentes de la FECQ en matière d'infrastructures et de logement étudiant, mais cela n'efface pas l'absence totale d'investissements pour la rémunération des stages. Au lieu de joindre la parole aux actes, le gouvernement a choisi d'abandonner ses stagiaires à leur sort après des mois de faux espoirs. Le travail gratuit se poursuit, et nous saurons qui sera à blâmer pour la précarité financière qui continuera à en résulter. »
- Laurence Mallette-Léonard, présidente de la Fédération étudiante collégiale du Québec
La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) représente près de 80 000 étudiantes et étudiants provenant de 28 cégeps répartis sur tout le territoire québécois. Depuis plus de 33 ans, elle contribue à l'amélioration des conditions de vie et d'études de la population étudiante collégiale québécoise en étant la seule organisation à représenter exclusivement leurs intérêts.
SOURCE Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ)
Étienne Langlois, attaché de presse, vice-président, (514) 554-0576, [email protected]
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